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Le raz-de-marée de Vendredi sur Mer

Découvrez l'étoile montante de la pop.

Par
Michelle Paquet
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Depuis la sortie de son EP « Marée Basse », on n’arrête pas de parler de Charline Mignot, alias Vendredi sur Mer, comme d’une étoile montante de la pop. De Vogue aux InRocks, tout le monde tripe sur ce projet d’électro-pop sensuelle, et avec raison. Elle vient de concrétiser cette ascension fulgurante, elle oeuvre en musique depuis environ 5 ans seulement, avec la sortie de son premier long jeu, « Premiers émois ». Paru à la fin du mois de mars, l’album est dansant et franchement délicieux. Petit survol sur une carrière en plein essor.

Charline, originaire de la Suisse, a commencé ce projet tout doucement, en créant une première chanson avec un ami. La pièce Est-ce que tu te souviens a été publiée sur YouTube et c’est comme ça qu’elle a rencontré son manager Paul. « À Lyon j’ai fait une exposition photo (…) où il est venu, et je lui ai fait écouter. Il m’a harcelée pendant 4 mois pour qu’on se voie ! Il avait monté son label indépendant Profil de Face, et était à Lyon pour ses études. Il a flashé sur le titre et m’a dit qu’il fallait faire un vinyle et un EP », racontait-elle au magazine Please. Au début, elle ne prenait pas vraiment les choses au sérieux, c’était un peu pour voir où cette aventure pouvait la mener.

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Plus tard, ce même manager a rencontré Lewis Ofman et a mis les deux artistes en relation. Ils travaillent ensemble depuis et c’est Lewis qui signe la production de Premiers émois. On lui doit les beats dansants et rêveurs aux accents rétro de l’album. On avait d’ailleurs fait une entrevue avec les deux collaborateurs l’an dernier lors de leur passage en ville pour le festival Coup de coeur francophone.

C’est pendant cette discussion que Charline a clarifié pour nous pourquoi elle qualifie sa musique de « rap délicat ». « […] Je n’étais pas forcément à l’aise avec ma voix. Puis, j’ai trouvé une certaine force dans le fait de parler. Puisqu’il n’y a pas de mélodie dans la voix, j’ai l’impression que le texte est d’autant plus important et qu’on ne peut pas vraiment dire n’importe quoi », a-t-elle expliqué. Elle chante un peu plus sur Premiers émois, mais la technique du chanté-parlé y est prévalente.

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Comme elle le soulignait à notre collaborateur, les textes sont très importants pour elle. S’il y a un lien à faire entre son style de chant et le rap, c’est plutôt les grands de la chanson française, Gainsbourg et Renaud, entre autres qui l’inspirent le plus. « Chaque morceau était une thérapie personnelle qui m’a permis d’accepter des choses, a-t-elle raconté aux InRocks. Les mots que je ne pourrais pas dire dans la vraie vie, j’ai pu les écrire et les exprimer sur disque. En relisant mes textes, je me suis surprise à comprendre certaines choses que je n’avais pas saisies auparavant. » Dans ses textes, elle oscille aussi entre le masculin et le féminin pour que n’importe qui puisse se sentir concerné par ses morceaux.

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Selon nous, Premiers émois n’est que le début et l’étiquette d’« étoile montante » devrait coller à Charline un bon moment encore. Pour voir Vendredi sur Mer à Montréal, ça se passe le vendredi 21 juin à 19h30 à l’Astral pendant les Francofolies de Montréal.