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Le petit lexique de la technologie de demain

Le futur en 7 termes

Par
Simon-Albert Boudreault
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Le Centre Phi et URBANIA s’unissent pour vous faire découvrir les technologies d’aujourd’hui, qui nous donnent l’impression de vivre demain.

Depuis quelques années, j’ai cette impression passagère, mais insistante de vivre dans le futur. Je crois que si j’étais un scientifique des années 60 qui prenait une machine à avancer dans le temps jusqu’à aujourd’hui, je ne serais pas déçu. Bon, on n’a pas encore de voitures volantes (quoique…) et on n’a pas encore mis les pieds sur Mars (quoique…), mais j’y verrais tout de même un monde en pleine ébullition technologique.

Beaucoup de ces technologies naissantes sont encore au stade où on cherche à comprendre à quoi elles servent, et ce qu’elles signifient. Va cependant falloir s’y préparer, parce que les plus prometteuses d’entre elles peuvent devenir, souvent du jour au lendemain, des piliers incontournables de nos vies. On vous a donc concocté cette petite liste de technologies de demain, histoire de vous familiariser d’avance avec elles.

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Réalité virtuelle

Impossible de faire un lexique techno sans échapper les lettres « V » et « R ». À la base, la réalité virtuelle signifie une expérience artificielle créée par un ordinateur. On pourrait bien dire qu’une salle de cinéma avec les sièges qui brassent est en effet une forme de réalité virtuelle, mais il y a une différence nette; voir une image qui sort d’un écran plat n’est certainement pas la même expérience qu’un casque VR. Contrairement à notre réalité plate, la réalité virtuelle simule des environnements virtuels que nous habitons. Tu regardes derrière toi et… t’as quelque chose derrière toi. Tu te penches, te déplaces, et ton corps se déplace dans cet environnement.

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Réalité augmentée

La réalité augmentée (AR), contrairement à la VR qui crée un environnement complètement articifiel, va intégrer des éléments numériques à un environnement réel, en temps réel. La AR est arrivé en trombe dans notre imaginaire collectif avec la sortie de Pokémon Go l’été dernier, ce phénomène qui a sorti les couch potatoes les plus aguerris dans les rues pour de longues marches nocturnes. C’est vrai, voir une grappe d’ados agglutinés autour de l’église du coin pouvait sembler comme une vision triste pour beaucoup d’entre nous, mais c’était le début de quelque chose. Outre les créateurs de jeux vidéo, beaucoup de compagnies majeures commencent à regarder les possibilités de la réalité augmentée avec des étoiles dans les yeux.

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Mapping vidéo

Dans la réalité dans laquelle on vit, qui ressemble pas mal au futur, les images numériques n’ont plus à se manifester dans ces vulgaires boites lourdes qu’on appelle télévision. Le mapping vidéo va, à l’aide de projecteurs et logiciels spécialisés, ajuster une image à un canevas qui peut être tout sauf un rectangle. C’est une différence qui peut à priori sembler subtile, mais ça veut dire qu’on peut maintenant appliquer des fresques lumineuses à une église, à une voiture, ou encore un corps. Un parfait exemple serait le projet de mes girls Samuelle Bourgault et Emmanuelle Forgues, qui ont gagné le cœur du Mutek cette année avec leur idée de projeter des images générées par ordinateur sur leurs corps dénudés.

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Documentaire interactif

Le documentaire interactif, c’est l’intersection entre le docu et le multimédia. Avec la participation de l’usager, le chemin à travers le documentaire est constamment modulé et adapté, ce qui donne une dimension personnalisée au documentaire. Un concept utile quand vient de temps de considérer la perspective du spectateur pour s’assurer que le contenu est adapté, que l’empathie passe et que l’information est vulgarisée de la bonne façon. Envie de trouver quelques perles? Les bons webdocs prolifèrent ces temps-ci; pourquoi ne pas commencer par les nommés des Webby Awards?

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Intelligence artificielle

L’intelligence artificielle (IA) est une discipline dans laquelle on conçoit des machines et des programmes qui agissent et prennent des décisions comme le ferait un humain. Le domaine de l’IA est présentement en pleine expansion (Facebook s’installe à Montréal!), mais est encore très infantile, avec autant de succès brillants que d’échecs comiques. Les chatbots sont un bon exemple de ce désir d’entretenir une interaction intelligente avec une machine. Programmés pour soutenir des conversations, ces programmes vont utiliser des données qui leur sont envoyées afin de créer une réponse en retour. Il y en a de tous les genres, comme ELIZA, le bot thérapeute créé en 1966, jusqu’à Siri, notre assistant(e) au quotidien, en passant par Tay, le triste bot xénophobe de Microsoft.

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Reconnaissance haptique

Un des domaines les plus passionnants et difficiles du milieu est l’approfondissement de la communication entre nos sens humains à l’intelligence d’une machine. Passée la reconnaissance textuelle et auditive, une IA peut regarder une image et y « voir » quelque chose (Quick! Draw est un parfait exemple d’un robot qui pense à voix haute). Tous les sens y sont passés, sauf un : le toucher. Et c’est là que la reconnaissance haptique apparait : la machine envoie un feedback à l’usager à travers force, motion ou vibration (comme le bon vieux Rumble Pack de la N64).

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Analyse spatiale

On vient de le voir avec le nouveau iPhone X, les caméras s’en viennent plutôt excellentes pour reconnaître des surfaces détaillées. Le plus cool, c’est que cette technologie ne s’arrêtera pas qu’aux visages. Les caméras de surveillance, par exemple, peuvent aussi être mises à profit pour déployer des systèmes de vision numérique moderne et permettre la détection de zones actives, des positions et comportements des visiteurs dans le but de créer des parcours interactifs. L’utilisation de la vision numérique permet également de comprendre l’utilisation de l’espace en temps réel et de jumeler toutes ces belles données à un système d’économie d’énergie.

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Pour comprendre le potentiel de ces technologies, il faut définitivement en faire l’expérience par nous-mêmes. Pour ce, rien de mieux qu’une exposition pour nous les faire vivre de façon créative et immersive.

Jusqu’au 16 décembre, le Centre Phi offre l’exposition Mondes oniriques, une fenêtre haute en émotions entre notre monde et le monde virtuel.

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