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Le party de Noël de Bonbon
URBANIA et la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) s’unissent pour vous raconter une histoire du temps des fêtes à saveur nordique.
Le jour se lève sur le pôle Nord. Malgré la neige et le froid, on sent dans l’air une grande fébrilité. En fait, peut-être que le mot qui conviendrait mieux pour décrire la situation est « impatience ».
C’est du moins ce que ressent Père Noël en voyant ses lutins entrer dans l’usine de jouets. Sur leur visage, on peut lire la fatigue et les relents de la soirée arrosée qu’ils ont passée la veille.
Tout le monde a le droit à un party de Noël, et ce serait injuste de sa part de ne pas l’offrir aux gens qui confectionnent les cadeaux des humains du monde entier.
« Ouain, gros party hier? », demande le bon vieux saint Nicolas, pendant que ses employés se servent du café en grognant. Malgré leur retard, il ne peut pas vraiment leur en vouloir : tout le monde a le droit à un party de Noël, et ce serait injuste de sa part de ne pas l’offrir aux gens qui confectionnent les cadeaux des humains du monde entier.
N’empêche, même si la soirée d’hier a dû finir au petit matin, ce n’est pas une raison pour se pogner les grelots, comme on dit, et c’est ce soir qu’on doit charger tous les cadeaux dans le traîneau. Il n’y a plus une seconde à perdre!
En bon patron, Père Noël se racle la gorge afin d’attirer l’attention des lutins et se lance dans un discours pour fouetter le moral des troupes comme lui seul sait le faire.
« Lutins, lutines, on a grosse journée devant nous. Et bien que je sache que vous l’avez un peu échappé hier [il fait alors un clin d’œil à Cannelle, le lutin à sa droite, qui se cache sous les lunettes fumées aux montures sucrées depuis son réveil], je suis sûr qu’on va y arriver. Cela dit, si on veut réussir la journée sans embûches, il faut absolument que vous écoutiez Bonbon, votre responsable de l’usine! C’est lui qui va vous dire sur quoi vous concentrer et — »
Père Noël s’arrête subitement dans son discours. À la mention du nom de Bonbon, tous les lutins ont baissé les yeux en commençant à chuchoter entre eux. Quelque chose ne tourne pas rond…
« Euh… pourquoi Bonbon n’est-il pas là ce matin? », demande Père Noël à son équipe.
Un silence de minuit plane sur la salle. Tous les employés regardent les grelots au bout de leurs souliers.
« La gang… où est Bonbon? »
N’en pouvant plus, Noisette lève la main et prend la parole, gêné.
« On ne sait pas, bon Père Noël… »
« Comment ça, vous ne savez pas? », répond le patron.
C’est au tour de Brownies de prendre la parole.
« Ben, Bonbon a eu une grosse soirée, mettons… »
Le père Noël fronce les sourcils en se grattant la barbe.
« Et alors…? Vous avez pris soin de lui, non? Quelqu’un l’a hébergé, j’ose espérer? »
« En fait, on a essayé, mais Bonbon voulait absolument rentrer chez lui… », répond Brownies, gêné.
« QUOI!??? VOUS L’AVEZ LAISSÉ CONDUIRE SON RENNE??? »
« On a tout fait pour le convaincre de rester avec nous. Il nous répondait qu’il était super correct pour conduire. Qu’il avait juste bu un petit peu de punch de Noël… »
« On ne devrait jamais conduire quand on boit, même quand on ne dépasse pas la limite permise! »
« On lui a tous dit ça! Il nous a simplement répondu qu’il serait ben chill, qu’il n’y avait jamais de barrage au pôle Nord, de toute façon. »
« Et la sécurité là-dedans?! La sienne et celle de tous les rennes croisés sur son chemin? »
« On lui a dit tout ça, mais il répondait qu’il voulait absolument rentrer dormir dans son lit… Il a claqué la porte de l’usine et on ne l’a pas revu de la soirée… »
Père Noël fusille l’assemblée du regard. Dans ses yeux, on peut lire la colère. Les lutins fixent le sol, honteux d’avoir laissé Bonbon partir.
« Êtes-vous fâché, Père Noël? », demande Jujube.
Saint Nicolas laisse échapper un grand soupir.
« Je ne suis pas juste fâché… je suis déçu. »
La phrase a l’effet d’un poignard enfoncé dans le cœur des troupes. Père Noël s’approche de la fenêtre et regarde à l’extérieur. En voyant le blizzard, il a une pensée pour Bonbon, possiblement échoué quelque part dans un banc de neige ou, pire, dans les eaux glaciales du pôle Nord… Tout ça parce que ses collègues n’ont pas su le protéger de lui-même. Dans l’assemblée, le sentiment de culpabilité est palpable. Tous se rendent compte qu’ils ont fait une erreur, et que la vie de leur supérieur a été mise en danger.
Le recueillement est interrompu par des cris étouffés dans la cafétéria. D’un coup sec, la porte de la pièce s’ouvre :
« LE PARTY EST FINI, AU TRAVAIL SI VOUS VOULEZ QU’ON AIT UN NOËL QUI SE PEUT! »
« BONBON! », s’exclame la foule en voyant le responsable de l’usine apparaître.
« On pensait que tu avais fait une erreur… », s’exclame Jujube, surpris.
«Moi-même, je ne me fais pas confiance. Et c’est pour ça que j’ai décidé de dormir sur la table de la salle des employés.»
« Non, Jujube, je ne fais JAMAIS d’erreur. Il ne faut jamais écouter les propos de Bonbon quand il a un verre dans le nez. Moi-même, je ne me fais pas confiance. Et c’est pour ça que j’ai décidé de dormir sur la table de la salle des employés. »
« YEAH! », crient en chœur les lutins et lutines du pôle Nord, saluant la décision de leur supérieur.
« Bon, maintenant, trêve de paresse! C’est le temps de commencer la journée! Les PS5 ne se fabriqueront pas toutes seules! », crie Bonbon à ses employés, qui se dirigent en courant vers leurs stations de travail.
Pendant que l’usine se met à rouler et que les présents se fabriquent à la vitesse de l’éclair, Père Noël met la main sur l’épaule de Bonbon. Son bras droit se retourne et plonge ses yeux dans ceux de saint Nicolas.
« Je suis content que tu aies fait le bon choix, Bonbon. »
« Moi aussi, Père Noël… »
Père Noël lui fait un clin d’œil, et Bonbon lui renvoie la faveur.
« Maintenant, je vais faire un deuxième bon choix et aller me servir un grand verre d’eau. Joyeux Noël, Nicolas. »
« Joyeux Noël, Bonbon. »
*****
La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) vous rappelle qu’au pôle Nord comme sur les routes du Québec, on s’assure toujours de passer de joyeuses fêtes en évitant de prendre le volant (ou les rennes) quand on a consommé, même si c’est sous la limite permise!