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Mes pires malaises, le top 3

Par
Jordan Dupuis
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Hier avec ma chum de fille, on jasait des plus gros malaises que nous avions créés dans notre vie.

Je ne parle pas du classique flattage de bedaine de fille pas enceinte mais juste chubby du ventre à qui tu dis « Bravo ! C’est pour quand ? » ou même de la traditionnelle erreur de caissier où tu appelles Monsieur une Madame un peu trop masculine… Oh non… je parle de malaises qui peuvent changer le cours des choses et faire en sorte que si tu avais une pelle pis un sol assez mou, bien tu te creuserais un beau trou pour te cacher dedans et tu t’auto-enterrerais pour le restant de tes jours.

Le lunch
Première journée de travail dans une division où je remplace pour une semaine. Je stresse au max car je ne connais absolument personne et je réalise que l’intégration sera peut-être plus ardue que je ne pense, alors je me dis que de m’apporter un lunch et de passer mon heure de dîner avec eux pour socialiser serait une bonne idée.

Règle importante :

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Il ne faut pas jamais apporter quelque chose qui pue quand on le fait réchauffer dans le micro-ondes (genre du poisson, du foie de veau ou un restant d’indien qui peut facilement flirter avec une odeur d’aisselle humide aux oignons un coup réchauffé). Il faut aussi opter pour quelque chose de plus santé dans la première semaine car si tu arrives avec un take-out de poutine italienne, de un on va penser que tu manges rien que de la junk et on va te juger. Deusio, tu vas faire chier les filles du bureau qui passent leur temps sur la crudité pour essayer de maigrir et crois moi, tu ne veux pas ça.

Je choisis donc un lunch super plate qui réside en un genre de sandwich au jambon pain brun avec des bébés carottes, un coke diet et des chips tortillas cuites au four. J’ai l’air du gars qui mange bien, c’est un bon début. Je transporte mon lunch dans un sac réutilisable de la SAQ et je le dépose dans le gigantesque frigo du bureau. Midi arrive, on se dirige tous dans la salle d’employés et tout le monde parle entre eux, on me pose des questions, je deviens stressé, je prends mon lunch, je l’ouvre et mastique ma sandwich.

La grande boss des boss arrive.

Elle fouille dans le frigo.

Elle se retourne en beau joualvert.

Elle me regarde.

Je suis en train de manger son lunch.

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Elle avait elle aussi une sandwich au pain brun dans un sac de la SAQ.

Je serai pour l’éternité étiqueté comme le gros qui mange le lunch des autres.

Le silencieux de l’horreur
Dans le temps, j’habitais Hochelaga et je me foutais un brin de ce dont j’avais l’air en allant faire mes emplettes. Chose révolue car sur le Plateau, faut que tu te grimes en enragé pour aller te faire crosser chez Valmont… un coup que tu tomberais sur le gars que t’as frenché hier. On ne prend pas de chance avec ces affaires-là.

Je suis donc au Familiprix sur Hochelaga, semi lendemain de brosse, en jogging, les cheveux pas faits avec mes vieilles lunettes. Pas si pire, me direz-vous. Attendez la suite. Je suis dans une allée super tranquille, il n’y a pas un chat dans la pharmacie et en me penchant pour prendre quelque chose sur une tablette, je lâche un petit silencieux anodin. Vous savez, le genre de gaz évacué involontairement, mais que tu décides d’assumer pareil car tu te dis :

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« Je suis tout seul dans l’allée et j’ai confiance en la vie qu’il ne puera pas. »

Pour une raison encore inconnue à ce jour, il s’agit du gaz aux œufs le plus puissant jamais produit par l’homme. Genre de pet qui brûle tes propres narines quand tu oses prendre une sniff. Je me relève complètement abasourdi par la situation, tentant de fuir l’allée à jamais. Mais, ce qui devait arriver arriva, je tombe face à face avec un gars super beau avec qui je discute depuis un bout sur Internet.

Il me reconnaît.

Il me dit bonjour.

Son nez pogne la vague aux œufs.

Il se retourne.

Aucune erreur possible : je suis seul dans la rangée, le silencieux de l’horreur est donc de moi.

Il me dévisage, la moue crispée de dégoût et de douleur.

Je fuis comme un pestiféré.

On n’a plus jamais rejasé et il n’a probablement plus jamais mangé de sandwich aux œufs de sa vie.

Détruire sa chum en 32 secondes
Je suis avec mon amie S au resto et je suis super content de la voir, ça fait un bon bout qu’on s’est vu et on a une foule de choses à se dire. Je lui demande si elle voit quelqu’un car elle est célibataire depuis un bon moment et elle répond que oui, qu’elle fréquente un gars depuis 3 mois, que ça devient assez sérieux, qu’elle trippe au maximum, qu’elle pense que c’est le bon.

Et toi me dit-elle ?

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Je lui réponds que je ne fréquente personne mais que je swing avec un gars assez sexy depuis 2 semaines. On a vraiment des moments torrides et ça m’aide à faire mieux passer mon célibat.

Toute excitée, elle me demande une photo.

Tout excité, je sors mon cellulaire et ouvre Grindr (le Tinder des gais).

Surprise.

On swing officiellement le même gars.

Elle, en pleurs pour l’éternité.

Moi, qui rush ma vie.

Fin du souper.

Comme quoi y’a des matins où honnêtement, tu serais mieux de rester couché avec ta pelle, d’annuler tous tes plans et de te séquestrer dans ton appart pour être sûr de ne rien détruire sur ton passage.

On dit aussi que quand on se compare on se console, alors je vous pose la question :

Quels sont les pires malaises que vous avez créés?

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