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5 choses que vous ne saviez pas sur la banlieue
Quel est le lien entre Marie Lamontagne, un douchebag et les restaurants à déjeuner? Réponse: la banlieue!
Ce ne sont pas nos retailles, mais des perles de savoir qui vous sont offertes (Carpe Diem)!
1. Lietteville c’est à Joliette!
Étrangement, en parlant de banlieue, l’une des images qui nous venait souvent était celle de la prison de Lietteville — là où Marie Lamontagne ne crachait jamais le satané morceau au sujet de son sombre passé.
Internet le dit: le pénitencier fictif de la série Unité 9 est inspiré de l’Établissement Joliette pour femmes. On y trouve le même genre de petits milieux de vie où les détenues cohabitent par groupe de huit pour tenter de représenter le mieux possible la vie en société.
Il y a aussi une petite section de sécurité maximale et une unité de vie supervisée pour que Danielle Proulx puisse apprendre les bonnes manières.
Tsé, quand Céline Bonnier attend l’autobus au coin de la rue pour se rendre «en ville» et ainsi entretenir une relation malaisante avec un propriétaire de pet shop? Ben c’est à Joliette.
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2. C’est en banlieue qu’on retrouve les meilleurs jeux de mots avec “oeuf”.
Faire la file pendant deux heures et demie à L’Avenue ou chez Régine pour s’empiffrer de crêpes Nutella-banane? Teeeeeellement out (et «Plateaunien-du-nowhere», pour citer notre Matricule 728 nationale!). L’avenir semble en effet appartenir à ces restaurants à déjeuner qui, visiblement inspirés par les populaires chaînes Eggsquis et Eggspectation — oui, on a déjà mal à la tête… —, sont affublés d’une référence à la ponte des poules dans leur identité commerciale.
À l’aide de Google Maps, URBANIA en a répertorié plus d’une dizaine installés en banlieue. Parmi œufs (podoum-tchi!):
Restaurant DéjeunŒuf, à Longueuil; L’Egg-Centrique, à Châteauguay; Tout en N’Œuf, à Terrebonne; L’eggs-tasse, à Salaberry-de- Valleyfield…
Espérons seulement que les valeureux propriétaires de ces établissements ne se feront pas kidnapper et ligoter dans de mystérieuses circonstances, à l’instar du fils de Madame Cora, voilà quelques semaines.
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3. Il y a un Urbania à Laval…
Parmi les textes les plus populaires de l’histoire du site web d’URBANIA, il y a cette ode à l’amitié virile signée par le cher Jonathan «Jo» Roberge. En 2014, le sympathique barbu nous relatait, dans l’article intitulé «Rincer le pénis de son ami», un événement marquant d’un voyage entre gars au Guatemala.
En raison de l’arrêt inattendu des génératrices d’une auberge de jeunesse, Jo avait dû aider son ami Simon, en train de prendre sa douche, à terminer ses soins d’hygiène personnels. L’amitié virile, qu’on vous disait.
Les promoteurs nous ont écrit pour nous demander de changer au moins le nom de l’article.
C’est là que Laval arrive dans l’histoire. Il existe, sur l’île Jésus, un ensemble immobilier de condos appelé Urbania. Un jour, fatigués que leurs futurs clients tombent systématiquement sur l’histoire d’un tatoué avec des dreads de pas propre qui arrose le bambou de son bro’ lorsqu’ils tapent «URBANIA» dans Google, les promoteurs nous ont écrit pour nous demander de changer au moins le nom de l’article.
Après avoir bien ri, nous avons décidé d’honorer le pénis de Simon en refusant la demande des condos Urbania et en lui permettant de poursuivre son petit bonhomme de chemin en parallèle avec «ce petit bijou d’architecture».
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4. Non, le premier douchebag n’était pas à Laval.
Dans la grande région montréalaise, Laval est malheureusement souvent synonyme de douchebag, ce stéréotype de jeune adulte qui va au gym à une fréquence folle, qui possède la garde-robe nécessaire pour le Bal en Blanc, qui a une intelligence et une culture limitées, et dont la compréhension des rapports homme-femme paraît plutôt obtuse.
Bien sûr, il ne s’agit que d’un grossier stéréotype. La preuve? Le comptable d’URBANIA, modèle de romantisme et de respect, est un pur produit de la partie nord de la couronne de Montréal.
La première utilisation péjorative de cette expression date de 1939!
Vous savez sans doute que le douche tire son nom de la poire vaginale — moyen efficace s’il en est un de pogner une vaginite en tentant de hausser d’un cran son hygiène personnelle —, mais saviez-vous que la première utilisation péjorative de cette expression date de 1939? Dans le roman Ninety Times Guilty, de Hickman Powell, un petit bum de bas étage s’appelle Johnny Douchebag.
Le quolibet s’est établi comme synonyme du quétaine au fil des ans, principalement grâce à l’émission South Park et à son épisode «The Biggest Douche In The Universe», diffusé en 2002.
Fak c’est ça, eu’l gros.
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5. L’angoisse associée aux banlieues a donné naissance à un courant artistique!
Halloween, Carry, Poltergeist; un nombre surprenant de film d’horreur américain se déroule en banlieue. Pourquoi?
Il s’agit d’une courant artistique appelé «suburban gothic», qui utilise l’angoisse associée aux banlieues tranquilles et uniformes telles qu’imaginées dans les années 50, aux États-Unis. On y explore un type de menace qui vient de l’intérieur, des voisins et de la famille, plutôt que de l’extérieur, genre un terroriste. La nécessité de se conformer à son milieu de vie est exploitée.
On pourrait par exemple penser au samedi matin au Ikea de Boucherville!
Les œuvres inspirées du « suburban gothic » ne se limitent pas à l’horreur, elles explorent aussi le surnaturel. D’ailleurs, vous en avez sûrement déjà consommé, comme la série pour ados Buffy The Vampire Slayer, le classique de David Lynch Twin Peaks ou le charmant Edward Scissorhands de Tim Burton.
Une visite le samedi matin au Ikea de Boucherville se qualifie aussi, selon nous.
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