.jpg)
Le jour où j’ai rencontré Céline
URBANIA et ELLE Fictions s’associent pour prouver que C’est cool, d’aimer Céline Dion!
Connaissez-vous Céline Dion?
Bien sûr que vous connaissez Céline. Il n’y a probablement pas un seul Québécois sur la planète qui soit incapable de fredonner les paroles d’au moins trois ou quatre chansons de la diva de Charlemagne.
Céline est LA star québécoise, le nom qu’on mentionne à l’étranger quand on veut aider son interlocuteur à placer le Québec sur la carte.
Et les fans de Céline l’aiment beaucoup, passionnément, à la folie.
Mais même pour ces purs et durs, rencontrer Céline demeure un rêve presque inaccessible, depuis que la petite fille à Thérèse est partie conquérir le monde.
Cela dit, certains admirateurs ont eu la chance de rencontrer notre Céline nationale, et ils ont accepté de nous raconter leur histoire.
Lula Carballo : l’amatrice de cinéma
On devine que rencontrer Céline, c’est toujours un moment mémorable, mais pas toujours pour les raisons que l’on voudrait.
Lula était fan de Céline avant de la rencontrer, mais pas tout à fait : « Ça a commencé de manière un peu ironique, jusqu’au moment où je l’ai rencontrée pour de vrai. Je suis tombée sous son charme indéniable. »
À l’époque, Lula travaillait à l’accueil à la Place des Arts. C’était le soir du gala de l’ADISQ, et tout le monde savait que Céline Dion serait présente puisqu’on remettait un prix posthume à René Angélil.
Ingénieuse, Lula a syntonisé la fréquence de la sécurité sur son walkie-talkie, ce qui lui a permis de savoir par quelle porte la célèbre chanteuse quitterait la salle. Elle s’est donc rendue à l’endroit en question, où le frère de Céline lui a même remis le trophée de René entre les mains le temps que Céline prenne des photos avec des fans.
Puis la star s’est approchée de Lula, qui allait enfin pouvoir lui dire quelques mots… sauf qu’elle s’est un peu empêtrée dans ses paroles en lui disant : « Céline, quand ça va mal à l’université, j’écoute tes films, tes choses… » L’ennui, c’est que Céline ne fait pas vraiment de cinéma. Bon, OK, elle fait une apparition éclair dans un film des Muppets, mais on doute que ce soit ce à quoi Lula faisait référence.
Pourtant, Lula a habituellement le tour avec les mots… Après tout, elle est une autrice publiée!
«Mes amis, pendant des mois et des mois, touchaient ma joue en me disant : “Lâche pas!”»
Lula a dû par la suite subir les moqueries de sa famille et de ses amis : « La blague avec tous mes amis, c’est que j’ai dit à la plus grande chanteuse du monde que j’écoutais ses films, et que Céline m’a prise en pitié en disant : “Pauvre elle, elle sait pas ce qu’elle raconte!” Ma sœur est allée au musée Grévin, et elle a reproduit la vidéo de Céline en disant la même chose, et mes amis, pendant des mois et des mois, touchaient ma joue en me disant : “Lâche pas!” »
Bonne joueuse, Lula a quand même diffusé la vidéo de la rencontre sur Instagram, vidéo qui est devenue populaire dans son cercle d’amis. On lui demande même plusieurs fois par année de la faire circuler de nouveau!
Voici la fameuse vidéo en question :
Sophie Boucher : les avantages d’être journaliste
Je vous le dis en partant : Sophie est ma tante. Mais visiblement, on a des secrets de famille, parce que je ne savais pas qu’elle avait déjà rencontré Céline, encore moins qu’elle l’avait rencontrée deux fois.
« La première fois, Céline était très très jeune, elle faisait la tournée des centres commerciaux. Elle avait environ 16 ans, elle était au début de sa carrière. » Malgré le jeune âge de l’interprète, Sophie est impressionnée par le talent et l’entregent de la future star internationale : « J’étais toute seule dans la salle des nouvelles, et elle s’est arrêtée et s’est mise à jaser avec moi. On se parlait comme si elle était une amie, à tel point qu’un collègue de travail est passé et m’a demandé si je la connaissais personnellement. »
À partir de ce moment, Sophie s’intéresse de près à la carrière de Céline Dion, ce qui la pousse à solliciter une entrevue un peu plus tard : « La deuxième fois, j’étais journaliste à Sept-Îles, et elle venait de remporter Eurovision. Moi, j’ai parlé à René Angélil et je lui ai dit : “Écoute, j’aimerais vraiment faire une entrevue avec elle, et je sais qu’elle n’en a pas besoin.” Elle était déjà très connue, et moi, j’étais à Sept-Îles. Mais je savais qu’après Eurovision, sa carrière allait exploser, et je ne savais pas quand j’aurais l’occasion de lui reparler. En effet, je ne l’ai jamais revue! »
«On essaie de garder une certaine distance… mais c’est sûr qu’il y a des artistes qu’on admire plus que d’autres!»
Son pari est gagnant : « René Angélil m’a dit : “Après la conférence de presse, embarque avec nous, et je te donnerai 15 minutes avec elle à l’hôtel.” J’ai embarqué dans la limousine avec elle, et rendues à l’hôtel, on s’est assises au bar. René Angélil est parti en disant qu’il reviendrait dans 15 minutes. »
Sophie est impressionnée par la générosité de celle qui vient alors d’épater la planète : « René Angélil n’est jamais revenu, j’ai passé bien plus que 15 minutes avec elle! »
Deux rencontres qui ont fait forte impression sur ma tante journaliste, qui a pourtant rencontré bien des artistes : « On essaie de garder une certaine distance… mais c’est sûr qu’il y a des artistes qu’on admire plus que d’autres! »
Jean-François Quesnel : le rêve de tout chanteur
Jean-François Quesnel travaille dans le milieu du spectacle, où il est à la fois chanteur et metteur en scène (il signe d’ailleurs la mise en scène de la plus récente production d’Hosanna de Michel Tremblay). Il a eu une chance dont tous les chanteurs rêvent : chanter pour (et avec) Céline : « À l’époque, je sortais avec le directeur artistique de la troupe Vertiges, Pierre Boisvert, et on a eu l’occasion de faire un album avec la chanteuse Monique St-Onge. Un soir où Monique devait répéter avec nous dans un local près du métro Jean-Talon, elle arrive d’un restaurant pas très loin en disant : “Vous ne savez pas qui je viens de croiser? J’ai rencontré René Angélil et Céline Dion, qui étaient attablés au restaurant!” » Elle connaissait René Angélil parce qu’elle était une grande chanteuse de l’époque.
Au même moment, on était en train de travailler sur un medley de chansons de Céline Dion qu’on allait offrir en spectacle : 45 minutes, de sa première chanson à la plus récente de l’époque. « J’ai regardé mon chum et j’ai dit : “Écoute, on ne peut pas rater cette occasion-là… Sans la déranger, il faut aller à la rencontre de Céline Dion et lui offrir ce medley-là, c’est une occasion qu’on n’aura peut-être jamais.” »
La troupe se rend donc au restaurant : « On s’est placés devant le restaurant où ils étaient attablés. Elle est sortie par les portes avant, et on s’est mis à chanter le medley. Les gens des immeubles d’habitation autour du restaurant se sont mis à sortir. On lui a offert ça, elle s’est mise à chanter avec nous et elle nous a dit que c’était une des plus belles choses qu’elle avait vécues de sa carrière, que ce cadeau-là la touchait énormément. »
«Elle m’a pris par la main, et elle m’a pris dans ses bras, et ça, c’est inoubliable.»
C’est déjà un moment formidable, mais Jean-François décide de vraiment profiter de l’occasion, la chanteuse occupant une place spéciale dans sa vie. D’ailleurs, alors qu’il me raconte sa rencontre, sa voix casse sous le coup de l’émotion : « La troupe est repartie au local, mais moi, je suis retourné la voir. J’ai pris mon courage à deux mains pour l’approcher, le bodyguard m’a repoussé, mais elle a décidé de me laisser l’approcher. Je lui ai simplement dit qu’à quelque part, elle m’avait sauvé la vie quand j’ai fait mon coming-out. Elle m’a pris par la main, et elle m’a pris dans ses bras, et ça, c’est inoubliable. »
D’ailleurs, Céline non plus n’a pas oublié cette rencontre : « J’ai eu l’occasion de rentrer en contact avec Pepe Munoz récemment, et elle était avec lui. Je me suis dit je suis pas niaiseux, je vais essayer de lui rappeler l’histoire, et elle s’en rappelait encore. C’est très touchant pour moi, ce moment-là. »
Jean-Sébastien Girard : les rencontres décevantes
Toutes les personnes qui disent avoir rencontré Céline parlent de la chanteuse comme d’une femme simple et chaleureuse. Jean-Sébastien Girard (oui, le gars de La soirée est (encore) jeune), lui, chante une autre chanson (get it?).
Il a rencontré Céline deux fois : « La première, c’était pendant la tournée Incognito. J’ai attendu pour la rencontrer, on devait être une vingtaine de personnes à attendre. Et je me souviens, ça a été tellement long avant qu’elle sorte. Je me souviens qu’elle est sortie très “Hollywood”. Pendant le spectacle, elle avait ses petits cheveux frisés aux épaules. Elle est sortie, tous ses cheveux étaient ramenés vers l’arrière, attachés, et elle portait un vison noir. Mais je pense qu’on était au mois de juin, il n’y avait aucune raison de porter un vison noir, à l’intérieur en plus. »
Malgré son manteau de vison, Jean-Sébastien ne la trouve pas très chaleureuse : « J’avais été étonné de la trouver assez froide. Elle n’avait pas l’air d’avoir tant de fun à être là. Dans les jours précédents, je m’étais imaginé un scénario où on allait jaser, j’allais lui dire pourquoi je l’aimais, que j’avais des affiches d’elle dans ma chambre. Finalement, je lui ai tendu le papier bloc-notes que je voulais coller dans mon scrapbook de Céline dans un cahier Canada. Elle ne nous demandait pas notre nom, elle signait juste Céline Dion. On passait, on faisait la file, elle prenait notre objet et le signait, et c’était au suivant. Je ne pense pas avoir eu d’échange avec elle. »
«Je suis arrivé à côté d’elle, elle a signé une affiche, on a pris une photo ensemble, mais on ne s’est pas parlé.»
Jean-Sébastien aura quand même une nouvelle occasion de la rencontrer, quelques années plus tard, alors qu’il est membre du fan-club : « À un moment donné, il y a eu un souper pour les membres du fan-club. C’était peu de temps après la sortie de l’album Céline chante Plamondon, dans le sous-sol de l’église Saint-Denis. C’était vraiment spécial comme soirée, il y avait un concours de lip-sync, les gens faisaient des imitations, il y avait un comptoir de bouffe Nickels parce que Céline était actionnaire à l’époque, alors on pouvait manger du smoked-meat. On dirait que j’invente tout ça!
« À la fin de la soirée, Céline est arrivée, elle était comme la juge du concours de lip-sync. Là, elle était très sympathique, elle était devant tout le monde. À la fin, il y avait une rencontre, on faisait la file pour faire signer plein d’objets. Je suis arrivé à côté d’elle, elle a signé une affiche, on a pris une photo ensemble, mais on ne s’est pas parlé. »
Et encore une fois, Jean-Sébastien trouve la diva de Charlemagne un peu diva, justement : « J’attendais dans la file, Céline s’est retournée pour parler à quelqu’un, et elle a lâché un grand soupir en disant : “Il fait chaud, c’est long!” Je me suis dit comme : “Voyons, moi ça fait une heure que je fais la file avec mon grand manteau d’hiver, on s’est déplacés parce qu’on t’aime!” »
Peu importe : Jean-Sébastien est toujours fan… Et il espère encore revoir Céline : « J’ai eu deux rencontres, une fois enfant, une fois ado. J’attends ma rencontre adulte! »
***
Vous voulez découvrir encore plus d’histoires de rencontres et de moments marquants avec Céline? La nouvelle série C’est cool d’aimer Céline Dion sera diffusée sur ELLE Fictions à compter du 3 novembre à 21 h.