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Le Jardin des Merveilles

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Le petit zoo, appelé Jardin des Merveilles, est inauguré le 5 juillet 1957. Il occupe une partie du parc La Fontaine au cœur du quartier du Plateau Mont-Royal.

Les conversations que j’ai avec le Justicier bleu tournent souvent autour de notre belle métropole. Tous les sujets sont bons et les débats s’étirent parfois en longueur au grand désarroi de l’auditoire présent qui ne voit pas la fin de ces futiles argumentations. Là où j’ai un net avantage, c’est dans le « racontage » de souvenirs et d’anecdotes. J’ai, du coup, toute son attention.
Montréalais de toujours, j’ai réfléchi récemment à une question que je ne m’étais jamais vraiment posé directement : pourquoi aime-je autant cette ville?
La semaine dernière, grand-maman Justicier noir nous quittait. Après 89 années, son parcours s’est arrêté et je me suis du coup rendu compte de ce qu’elle m’avait laissé. C’est avec elle que j’ai fait mes premières découvertes montréalaises : le Parc La Fontaine, le centre-ville, le Mont-Royal, les restaurants, les boutiques, mais aussi et surtout les gens. À mes yeux, elle connaissait tout le monde et pas seulement de nom… Elle connaissait leurs histoires. Elle savait visiblement comment les approcher et surtout les écouter.
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Au Parc La Fontaine, il y avait autrefois le Jardin des Merveilles, un mini zoo qui amusait les enfants de la ville avec en tête d’affiche deux otaries qui livraient des performances très peu banales. J’ai souvenir d’y être allé toutes les semaines avec elle et d’y avoir passé des après-midi extraordinaires. À une occasion, j’ai même pu nourrir les otaries moi-même! Mini justicier noir était content. Ma grand-mère m’a raconté beaucoup plus tard qu’elle avait rencontré le gardien sur la rue et qu’elle l’avait convaincu de m’offrir ce privilège. Cette proximité que peuvent avoir les Montréalais entre eux me fascinera toujours. Il y a quelque chose de rassurant là-dedans.
Sans trop le savoir, elle m’a transformé en personne curieuse qui n’a jamais hésité à aller vers les autres. Cette ouverture m’a toujours permis d’ouvrir des portes que je pensais fermées et de vivre des choses inespérées. Elle m’a fait comprendre qu’au-delà des lieux, il y a des gens et que ce sont ceux-ci qui donnent un réel sens aux lieux.
Ma grand-mère m’a fait voir cette ville sous toutes ses coutures et m’a permis de faire des rencontres marquantes. J’ai, grâce à elle, un sac rempli de souvenirs et d’anecdotes que je vous raconterai dans ce billet au fil des semaines. Je me rends compte que je suis chanceux de les avoir et c’est pour moi un honneur de vous les partager.
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Ah oui, j’oubliais! Pour répondre à la question que je me posais plus tôt: cette ville, je l’aime parce que c’est la mienne et que c’est ma grand-mère qui me l’a donné. Merci grand-maman…
Le Justicier noir
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