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Le grand classement final des personnages de Ted Lasso

De celui dont on va le moins s’ennuyer à celui qui va le plus nous manquer.

Par
Benoît Lelièvre
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C’est aujourd’hui qu’on dit au revoir à Ted Lasso. Au personnage et à la série feel good par excellence de la pandémie qui a gardé notre coeur au chaud pendant de longs mois d’isolement.

C’est rough. C’est comme sortir du bureau du psy une dernière fois après plusieurs années de thérapie. Il va nous manquer quelque chose.

Afin de proprement célébrer la fin de cette série où les âmes gentilles triomphent toujours, je vous ai préparé un classement de ses personnages, de celui dont on va le moins s’ennuyer à celui qui nous manquera le plus. Parce qu’ils sont tous attachants à leur manière (du moins, les réguliers). Parce qu’ils le méritent bien.

Pour établir ce classement, j’ai utilisé trois critères :

La progression : Est-ce que le personnage devient une meilleure personne sur le plan moral au fil des saisons ou bien demeure-t-il plus ou moins identique?

La récurrence : S’agit-il d’un personnage qui a ses propres histoires à raconter ou d’une création de soutien? Et il y en a BEAUCOUP dans Ted Lasso.

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La complexité : Certains personnages de Ted Lasso n’expriment pas plus d’une émotion, alors j’ai donné la priorité à ceux qui en dégagent plusieurs!

Sans plus tarder, je vous présente mon top 25 des personnages de Ted Lasso. Vous verrez que j’ai laissé hors de ce classement les Sassy et Deryck de ce monde. Décision arbitraire de ma part : on ne les voit pas assez souvent à l’écran.

Alerte aux divulgâcheurs pour la saison trois de Ted Lasso, bien sûr!

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25 – Richard Montlaur

Le bon Richard n’a jamais vraiment développé une personnalité à proprement parler. Son existence est une excuse pour écrire des jokes de Français. De bonnes jokes, mais néanmoins : Richard est un peu inutile. Je ne sais même pas à quelle position il joue pour AFC Richmond.

24 – Jan Maas

Un peu dans le même bateau que Montclar, Jan se distingue à peine de son coéquipier parce qu’il est bête comme ses deux pieds. Un peu blessant aussi. C’est peut-être de l’humour de Hollandais, mais ça tombe un peu à plat au Québec. Je ne crois pas me rappeler de lui dans six mois. T’es un petit peu poche, Jan.

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23 – Jack Danvers

La pas fine en chef de la troisième saison est aussi la v’limeuse qui a initié le moment le plus sexy jamais vu dans une série où on n’est pas réellement supposé voir de moments sexy. C’est pour ça qu’elle se classe devant les deux joueurs d’AFC Richmond. Parce que sinon là, elle se serait ramassée bonne dernière. C’est moi qui vous le dit!

22 – Shandy

Elle est attendrissante, la pauvre Shandy. Un peu psychotique et stéréotypée sur les bords, mais on a tous un ou une ami.e un peu instable qui pète les plombs semi-régulièrement. Ça garde humble. Shandy ne fait que passer dans la troisième saison, mais on se rappellera toujours d’elle pour avoir fait des fuck you à tout le staff de Keeley.

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21 – Les trois nigauds du pub

J’ai jamais appris leurs noms en trois saisons, mais apparemment qu’ils s’appellent Baz, Jeremy et Paul. Leur existence sert une raison bien précise : illustrer et donner voix au phénomène social des amateurs de soccer. C’est quelque chose de pas mal plus intense que de simplement rager contre les insuccès en série des Canadiens. Les trois acteurs sont drôles et attachants sans toutefois être utiles au récit.

20 – Leslie Higgins

Le directeur des opérations football d’AFC Richmond ne signe qu’un seul joueur en trois ans. Il passe le reste de son temps à avoir l’air dépassé par la situation même lorsqu’il n’y a pas vraiment de situation. Les bouilles burlesques de l’acteur Jeremy Swift et le peu de profondeur offert au personnage (il est père de famille et reçoit toute l’équipe à souper dans la saison 2) lui sauvent la face, mais il progresse peu – ou pas – avec les saisons.

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19 – Rupert Mannion

Le Darth Vader de Ted Lasso. L’homme dont les nombreuses infidélités ont fourni la série en intrigue et en rebondissements. C’est fou le dommage qu’un pénis riche peut causer. Il faut dire que Rupert jouait bien son rôle. L’acteur Anthony Head est une ceinture noire, troisième dan lorsqu’il est question d’être haïssable. Il s’agit encore ici d’un personnage statique, mais avec une petite progression dramatique en fin de série. Quand même, je m’en ennuierai pas trop.

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18 – Bumbercatch

Le milieu de terrain suisse n’avait pas énormément à apporter à la trame narrative de Ted Lasso, mais il est vite devenu l’un de ses vecteurs d’humour WTF par excellence. Avec sa répartie laconique et son éloquence monosyllabique, il nous aura fait vivre une poignée de beaux moments. Ses cheveux aussi étaient le fun. Ce sont les détails qui font tout.

17 – Barbara

Il y a toujours eu un petit quelque chose d’attachant à propos du bras droit très plate et procédural de Keeley. Une sorte d’insécurité maladroite. La candeur de sa patronne la fait d’ailleurs sortir très rapidement de sa coquille. Elle aurait été une candidate à un développement de personnage majeur s’il y avait eu une quatrième saison.

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16 – Nathan Shelley

Je l’ai jamais vraiment aimée. Est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne? Oui, bon, l’angle où il regrette partiellement (puis complètement) sa décision d’avoir trahi Richmond pour devenir entraîneur de West Ham United, mais l’acteur Nick Muhammad a toujours l’air un peu arrogant, même quand il n’essaie pas de l’être. Ça mine la crédibilité du personnage.

15 – Will

Le principal défaut du remplaçant de Nate comme gérant de l’équipement du AFC Richmond, c’est que tout le monde s’en fout. Un comme comme Donnie dans The Big Lebowski, Will est constamment relégué à l’arrière-plan par des membres plus importants de l’équipe. Dommage, parce que son sens de la répartie et sa curiosité obsessive pour les potins internes du club l’ont toujours rendu éminemment sympathique.

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14 – Isaac McAdoo

Le capitaine du AFC Richmond est présent dans à peu près chaque épisode sans jamais vraiment avoir sa propre histoire pour briller. Il vivra néanmoins son moment d’exception pendant la saison finale, lors de l’épisode du coming out de Colin. Sa nature de grand frère tourmenté y est à l’honneur. Il aurait été un autre candidat à un développement de personnage plus étoffé, advenant une quatrième saison.

13 – Zava

Son passage avec l’équipe fut court et touchant, comme tous les séjours professionnels de Zlatan Ibrahimovic, le joueur dont il est partiellement inspiré. (Oui! Oui! Il existe bel et bien un joueur comme ça). Spirituel, déconnecté, mais magique sur le terrain, il n’y aura jamais vraiment eu de plan dans le script pour Zava. Il est venu, il a tout cassé et il est reparti avant qu’AFC Richmond ne gagne quoi que ce soit.

Un beau souvenir autant qu’une belle opportunité manquée.

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12 – Thierry Zoreaux

Interprété par notre queb’ adoré, Moe Jeudy-Lamour, le gardien tout aussi queb, d’AFC Richmond a fait ses débuts comme personnage TRÈS secondaire la saison dernière avant de devenir régulier pour la saison ultime. Son fait d’armes? Être obsédé pour les sex shows d’Amsterdam et avoir transformé Dani Rojas en tueur en série le temps d’une rivalité internationale. On t’aime, Moe! On a hâte de te revoir à l’écran.

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11 – Colin Hughes

Colin a pris toute son importance lors de la troisième saison, lorsque son coming out imminent s’est trouvé au centre des préoccupations de l’équipe. Un des rares personnages sans fibre comique, mais l’acteur Billy Harris a quand même su tirer son épingle du jeu en développant une belle alchimie avec ses partenaires à l’écran. Il aurait été classé plus haut si son histoire de coming out avait été moins stéréotypée et télégraphiée.

10 – Mae

La maman spirituelle de l’Ouest de Londres. Une grand-mère tenancière de pub dans la plus pure tradition britannique, elle se fait la voix de la raison auprès des supporters éméchés et une oreille attentive aux insécurités paralysantes de Ted, qui a la mauvaise habitude de noyer ses soucis dans la (trop bonne) bière britannique. On veut tous une Mae dans notre vie.

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9 – Keeley Jones

L’amie la plus loyale et le cœur le plus pur d’Angleterre. Le génie de ce personnage réside dans son choix de vêtements que je ne pourrais que qualifier de « approprié pour le secondaire 3 » et du choix d’actrice, Juno Temple, qui incarne la douceur et l’allégresse qui transcendent toute l’adversité traversée par Keeley. Un personnage qui nous force à réévaluer nos jugements de valeur hâtifs.

8 – Trent Crimm

En voilà un qui a su me gagner. Au départ dépeint comme un membre hautain et cruel des médias britanniques (sérieux, c’est n’importe quoi dans la vraie vie, ces médias, surtout lorsqu’il est question de sport), il développe vite un intérêt pour l’histoire improbable de Ted et, par conséquent, celle d’AFC Richmond. Trent, c’est un peu comme une audience à l’intérieur de la série. Il réagit et intervient auprès des personnages comme on le ferait tous.

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7 – Sam Obisanya

Il est tellement fin, Sam. Il se soucie tellement des autres. Il joue si bien au soccer. Bon, il ne se passe pas énormément de choses autour de lui durant les trois saisons de Ted Lasso; il couche avec la propriétaire, il refuse un transfert vers le Nigéria orchestré par un milliardaire excentrique. Rien qui ne se résout pas en un ou deux épisodes. On l’aime quand même, bon. J’vais te prendre une réservation pour deux à ton restaurant, Sam.

6 – Dani Rojas

On a tous un ami comme Dani qui aime beaucoup trop la vie, mais fait aussi les choses avec énormément d’intensité. Le sourire et l’énergie de Dani sont contagieux chaque fois que Cristo Fernandez se pointe le nez à l’écran. On s’ennuiera d’abord et avant tout de sa grande sensibilité, de son amour inconditionnel pour le soccer et de sa capacité àavoir un tir au filet capable de casser des nez et tuer de petits animaux.

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5 – Coach Beard

L’assistant numéro 1 de Ted aurait été classé plus bas s’il n’avait pas eu ce splendide moment de vérité dans l’avant-dernier épisode où il livre à Nate les raisons pour lesquelles il a décidé de pardonner sa trahison. Véritable moine de la culture sportive et désastre émotionnel ambulant, Coach Beard passe la plupart de la série à gérer une blonde co-dépendante et à assurer le bien-être de l’homme qui a, autrefois, sauvé sa vie.

Un ami en or. Un ami qu’on veut tous avoir. Son départ fera mal. Je vais peut-être lui parler encore, comme on ferait avec un grand-père décédé.

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4 – Roy Kent

Librement inspiré de John Terry et Roy Keane, le caractère belliqueux de l’assistant-entraîneur d’AFC Richmond l’a rendu extrêmement populaire aux yeux du public. Il aurait terminé bon premier s’il n’avait pas connu cette constipation émotionnelle au courant de la troisième saison qui s’est réglée narrativement en le ramenant exactement là où il était à la fin de la saison 2.

J’aurais aimé le voir affronter cet obstacle. Là, son problème s’est réglé comme par magie quand Rebecca l’a fait venir dans son bureau pour lui dire : « Man, osti que t’es poche. Sors-toi donc la tête du cul ».

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3 – Rebecca WElton

Une des plus belles progression narratives de la série. Ex-femme humiliée d’un milliardaire dont le grand amour aura été sa propre bizoune, elle prend contrôle d’AFC Richmond dans le divorce afin de détruire la plus précieuse possession de son ex. Femme de cœur, elle tombe en amour avec l’organisation et, plus précisément, avec la culture instaurée par son entraîneur-chef.

Rebecca devient une meilleure personne et une grande leader au fil des saisons. Une autre amie qu’on voudrait tous avoir.

2 – Jamie Tartt

À mon avis, c’est l’histoire la plus gratifiante de la série. Bien qu’il ait été présenté au départ comme un stéréotype de jeune joueur superficiel et imbu de lui-même, c’est en retraçant le passé de Jamie qu’on apprend (au même rythme que l’équipe) à mieux le connaître et qu’on lui laisse suffisamment de place pour devenir une meilleure personne. Il finit non seulement par être un joueur étoile, mais aussi un saperlipopette de bon coéquipier.

On va s’ennuyer de le voir progresser et s’établir comme une force auprès de ses pairs. C’est le signe d’une bonne série qu’un personnage sorte de nulle part avec une bonne histoire à raconte. Ça veut dire qu’il a une vie qui lui est propre.

1 – Ted

C’était sûr hein? C’est un peu comme Game of Thrones et Jon Snow. La série était bâtie autour de lui, c’est certain que c’est de lui qu’on va s’ennuyer le plus. Au fil des saisons, il reste ridiculement ignorant des règlements et subtilités du soccer, mais gagne néanmoins le respect et la coopération de tout le monde à l’aide de sa gentillesse et de sa capacité à comprendre les gens pour ce qu’ils sont afin de tirer le meilleur d’eux-mêmes.

J’VEUX PAS QUE ÇA FINISSE, BON!