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Le fléau des tatouages idiots

Par
François Gariépy
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Pour mon deuxième blogue de la semaine, la rédactrice en chef la plus sexy de l’univers, Catherine Lessard-Perreault me suggère d’émettre davantage mes opinions intrinsèques plutôt que le résultat de mes recherches coquines. Ainsi, comme on dit dans les radios virils de Québec, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer dans le dossier des tatouages qui font durs kel tabarnak…

L’autre jour, alors que j’hypermarchais en direction des bureaux de Urbania pour le brain-storm du prochain numéro, mon regard s’est arrêté devant la devanture d’un somptueux commerce spécialisé dans l’élimination des tatouages. J’avais un peu d’avance, j’ai donc poussé la porte par curiosité, malgré une peau sans encre. Instinctivement, j’ai feint le gars un peu pressé qui veut de l’info rapidos, un dépliant d’informations serait parfait. La salle d’attente était pleine de gens, quelques couples. Tous avec la même tronche que celle que l’on retrouve un lundi matin dans une clinique d’avortement.

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Pas besoin de googler longtemps pour comprendre que les dernières années de démocratisation du tatouage ont laissé des traces indélébiles partout en Occident. Quand ce n’est pas un symbole chinois dans le bas du dos qui ne convient plus, c’est un barbelé tribal autour d’un bras qui embarrasse telle une Pamela Anderson dans un cours de préparation au mariage.

Et c’est sans compter les horribles tatouages de mon ami Steve-O de Jack Ass qui font tant rigoler sur Internet.

Du coup, je téléphone à Louis Garneau, le cycliste businessman connu mondialement pour son accolade avec la Reine Élisabeth II, question de me réconcilier avec les tatouages. C’est que, lors d’une balade en vélo de carbone l’été dernier, j’avais remarqué que son puissant mollet rasé était tatoué des cinq anneaux olympiques. À la première halte-gourde, j’avais pris l’initiative de la discussion en prétextant connaître son fils descendeur au Mont-Sainte-Anne en n’oubliant pas de raconter que mon premier cuissard à vie était un Louis Garneau… C’était en 1986.

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Visiblement en forme, Garneau est de retour d’un véritable tour du monde en deux mois. Il me parle de l’Eurobike en Allemagne, des USA d’est en ouest, du Salon du Vélo de Montréal, mais surtout de son séjour au Japon, de sa visite de l’usine Shimano et même de son séjour chez le président de la plus grande compagnie de pièces de vélo au monde.

Directement de la Floride, l’olympien me raconte via son portable la même histoire pour une deuxième fois. «Lors des Jeux Olympiques de Moscou en 1980, le gouvernement canadien avait décidé de boycotter les jeux en compagnie d’une cinquantaine de nations, dont les USA, pour protester contre l’invasion de l’Afghanistan par l’Union Soviétique…». À son avis, il s’agissait d’une action politique inutile, voire impardonnable pour les athlètes canadiens. Et pourquoi t’avoir fait tatouer les anneaux Olympiques en noirs plusieurs années plus tard et non pas au lendemain des Jeux? « Pour faire mon deuil des Jeux de Moscou que je n’arrivais pas à faire malgré ma présence à Los Angeles quelques années plus tard…». Un encrage signifiant.

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Comme quoi, tous les tatouages ne sont pas égaux, surtout pas celui de Louis Garneau.

Et vous?
Vos tatouages pèsent lourd sur vos bras meurtris?
Et moi qui a déjà pensé me faire tatouer le logo des Nordiques sur le pénis…
;)