.jpg)
Introduction hommage à Sujets amenés:
Yahvé, après avoir achevé l’Univers en six jours, s’est reposé le septième.
Il est pas allé bruncher: il s’est reposé.
Mais gare à l’apocalypse. On se rappellera l’époque des bigoudis et des permanentes, fin 1992, où tout le monde capotait parce que les z’Eaton et les Sears allaient ouvrir le dimanche:
Le dimanche, les gens voulaient pas magasiner leurs K-Way: ils voulaient se reposer.
Pis maintenant?
Maintenant, le dimanche, c’est jour de brunch, de lunchs, de ménage pis de lavage. On fait l’épicerie, le tri de la pantry, pis on cuisine des muffins aux zucchinis. On a de la misère à décrocher pis à assumer de boire des mimosas en rattrapant Queer Eye toute la journée.
On se repose pu. Le dimanche, on veut tout faire: rattraper les corvées procrastinées, prévoir le travail de la semaine pis se forcer à avoir du plaisir en courant 1000 événements.
C’est certain que le dimanche, on peut pas faire fuck toute.
On se repose pu. Le dimanche, on veut tout faire: rattraper les corvées procrastinées, prévoir le travail de la semaine pis se forcer à avoir du plaisir en courant 1000 événements.
On peut pas ignorer que le lendemain, on va retourner travailler. Que notre boîte courriel va être pleine pis que les dossiers vont continuer de s’accumuler. Certaines personnes font même des crises d’angoisse le dimanche soir en pensant au lundi matin qui s’en vient.
Mais le dimanche, permets-toi quand même de tirer la plogue pis d’aller promener ton pug sans penser à ta patronne trop motivée.
Unplugged on Sunday
Commence par déconnecter ton courriel de job sur ton cell. Les mails vont rentrer pareil, mais ça buzzera pas dans ta poche pendant ton souper quand tu voulais relaxer. En trempant ton morceau de pain dans la fondue au fromage, à quoi ça te sert d’avoir le courriel de ta boss en tête? Tu lui répondras pas, tu vas juste ruiner ton délicieux souper lacté en pensant aux mots à employer.
Si Dieu avait eu Instagram, il aurait ajouté la clause «slackez le prenage de photos» à son quatrième commandement. Le dimanche, faut se permettre d’être laitte pis arrêter de se comparer.
Le dimanche, ça devrait aussi être un jour de repos des réseaux sociaux. Si Dieu avait eu Instagram, il aurait ajouté la clause «slackez le prenage de photos» à son quatrième commandement. Le dimanche, faut se permettre d’être laitte pis arrêter de se comparer. C’est pas parce qu’Amélie a fait la file deux heures pour un resto déjeuner étoilé que tu dois moins apprécier tes deux œufs tournés.
Pis qu’on soit juste deux ou en famille, on a le droit de refuser des activités. On a le droit tout le temps, mais le dimanche, on devrait. Si vous avez des enfants, vous êtes pas obligés de courir les fêtes de Kelly-Ann, Karianne et Kayanne. Pas obligés non plus d’accepter toutes les invitations à bruncher chez les huit papis et mamies parce que vous avez trop de familles reconstituées.
L’excuse parfaite, c’est ma mère qui l’a inventée. Quand elle est invitée à bruncher pis qu’elle préfère faire la grasse matinée, elle répond: «désolé, j’ai déjà un déjeuner de prévu». Elle fait juste pas préciser que le déjeuner qu’elle a prévu ce dimanche-là, c’est deux toasts beurrées toute seule devant la télé.
Le mantra du dimanche, ça devrait être: «le plate, c’est le fun»
Lundimardimercredijeudivendredi, c’est une longue journée qu’on voit pas passer.
Samedi, on visite des amis, on se fait des soupers pis on va dans des soirées.
Dimanche, on devrait prendre le temps de se retrouver entre nous, en mou.
Faut arrêter de dire «temps mort». Il est pas décédé le temps, il est libre.
Temps libre.
Temps libre ça respire, ça aère le cerveau, ça permet de décrocher pour mieux recommencer.
Le dimanche, ça devrait être la journée du temps libre, la journée où on peut décrocher, la journée où on n’a pas le droit de culpabiliser.
Le dimanche on devrait pu ouvrir nos agendas, pu anticiper la semaine qui s’en vient.
Le dimanche, la seule chose qu’on devrait faire, c’est apprécier le dimanche.