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S’il y a un endroit où vous pouvez aller magasiner dernière minute pour les fêtes sans vous faire ramasser solide comme dans La Course au jouet, c’est bien aux Galeries Lachine. Ici, la frénésie de Noël s’en tient à 3-4 clients en ligne au Rossy et à 7-8 joueurs de carte s’a brosse qui attendent la soirée karaoké du Québérac. Visite guidée partielle.
Sur la rue Victoria qui longe les Galeries, on constate une influence anglo-saxonne assez forte. Un gros 2 piasses que c’est l’Office de la langue française, elle-même, qui est venue défaire la face à cette pancarte-là.
Pas de quoi ameuter la gang de paniers jaunes juste en face qui s’est organisé un gros chilling de fin d’après-midi dans le stationnement. Props à celui du fond qui s’est pas gêné pour aller pisser dans le banc de neige.
S’ils ont jugé bon coller une flèche sur l’immense structure de brique qui annonce déjà assez clairement le centre d’achats, ça veut dire qu’y a déjà des gens qui se sont trompés et qui sont, par exemple, allés se parker drette dans le rayon des surgelés du Maxi. Fascinant.
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Juste avant de franchir la porte d’entrée, cette affiche publicitaire au goût du jour, datant sans doute des belles années de la STCUM, donne le ton.
Cette modeste clinique dentaire agit comme premier contact avec les 12 clients des Galeries, en ce samedi après-midi d’avant-Noël. Un «8» ou un «6» ? Les paris sont ouverts.
Même si les clients ne courent pas les corridors, l’organisation du centre d’achats ne délaisse pas pour autant la frénésie des fêtes et n’hésite pas à nous bombarder de décorations enguirlandées et de musique de Noël blastée dans le tapis. Mention au Urban Style qui, lui, n’a pas plié et continue de faire vibrer son rap de jeunes adolescents urbains à grand déploiement.
Oubliez le Carrefour Laval : ici, y’a pas de file pour voir le père Noël pis, en plus, personne va te juger si tu décides de rester en pyjama.
Petit survol des établissements dignes de mention, à commencer par ce magasin de vêtements pour femmes qui a délibérément choisi de féminiser son nom en dépit de toute logique grammaticale.
Scaff était pas down avec cette succursale-là, donc il s’est retiré du dossier. Sage décision.
Dans la lignée des jeux de mots édifiants, Tabacs. J a certainement sa place.
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La classification dans le rayon des revues est particulièrement notable ici.
La section Actualités : des chars.
Adolescent : de l’astronomie pis des guns.
Intérêts féminins en 2014? Des chats, des chevaux pis des oiseaux.
AVIS D’INTÉRÊT PUBLIC.
Suggestion de cadeau dernière minute du Tabacs. J : des livrets de reçus à 50% de rabais. Si vous feelez YOLO, y’a des acétates aussi.
Solution pour camoufler le fait que ta collection de vêtements date de 1996 : inscrire «Mode» sur ta bannière d’entrée.
Vu que le prix du baril de pétrole fluctue actuellement, le Gaz Inn doit être conséquent avec son nom et baisser le prix de son linge.
Somme toute, les spéciaux épatent par leur capacité à ne pas prendre en compte la récente inexistence du sou noir.
Une deuxième cravate à 1,01$. Qui dit mieux ?
Quand baisser les prix ne suffit plus, on rajoute un «WOW» bien senti pour teaser le client.
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Même phénomène observé du côté du muffin anglais déjeuner au restaurant Pik-Nik, qui git comme un prince entre le Ardène et le Dollarama.
À 14 secondes de marche de là, au gracieux et vénérable Rossy, la folie du «WOW» est à son comble.
S’il y a deux mots qu’on ne pensait JAMAIS utiliser pour qualifier des napkins, c’est bien «élégant» et «WOW».
Du «linge de maison de Noël» ???????????????
Toujours nice d’acheter des produits qui, en plus de pas être remboursables, pourraient ne pas «fonctionnés».
Heureusement, le Rossy a une bonne politique de vol à l’étalage : seul le matériel électronique ne peut être emporté au-delà des caisses.
La mode pour toute la famille selon Rossy : des pantoufles roses et des crocs.
À quel âge ça peut être cool de recevoir une chaise à Noël?
Inbox.
En fin de journée, la folie des Fêtes prend légèrement d’assaut le Dollarama, aux prises avec un solide bumrush au niveau de ses sacs Ziploc.
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Vers la sortie ouest des Galeries, plusieurs magasins attirent l’attention par le niveau de prestige présupposé par leur nom.
Ce qui est cool, c’est qu’il y a des t-shirts aussi.
Point culminant de l’expérience des Galeries Lachine : l’emblématique Québérac.
Renommé pour sa poutine, ses «festivals de pâtes italiennes» à l’année longue, son buck à 2,75$ en début de soirée et son ambiance survoltée assurée par des vieux routiers sympathiques, ce déli-bar s’impose dans l’ensemble du quartier, notamment grâce à ses soirées karaoké avec la chanteuse-animatrice Izabel.
Aperçu partiel du «stage» qui vous attend chaque samedi soir.
Assis au bar, les habitués de la place se confient. «Le monde me demande pourquoi j’vas pas en bas vu que la bière est moins chère. C’pas compliqué : moé, quand j’monte en haut, j’fais de l’exercice!» relate une dame en santé à propos d’un autre établissement du coin, avant de s’allumer une tope proche de la porte.
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Un peu plus loin, les jeux du hasard ont la cote. «J’suis en train de penser à mon grand-père, fait que la torieuse est mieux de cracher», confie un homme à haute voix à propos de sa machine, enchaînant plusieurs «Enweille la grosse !» au passage.
Un peu plus loin, une dizaine de génies jouent au poker avec une fougue considérable. En primeur, les voici :
Avis aux intéressés.
En sortant du centre d’achats, on obtient finalement la réponse tant attendue.
Bravo à ceux qui avaient vu juste.