.gif)
Mine d’or multiculturelle, la Plaza est, depuis plus de 35 ans, l’un des emblèmes du quartier Côte-des-Neiges. Si l’ambiance au rez-de-chaussée est somme toute vivante, on ne peut pas en dire autant de celle du sous-sol partiellement laissé à l’abandon. Visite guidée pêle-mêle, en compagnie d’Étienne Lebourdais, chroniqueur à CISM 89,3 FM et habitué de la place.
***
“Faut comprendre que c’t’un centre d’achats un peu déchu”, clame Étienne, d’emblée.
En entrant par la porte principale qui donne sur le chemin Côte-des-Neiges, on comprend rapidement ce qu’implique cette citation. À notre droite, le pétulant Linen Décor nous accueille convenablement avec son prestigieux tapis d’entrée plastifié.
.jpg)
Outre le tapis, la confusion grammaticale au niveau des “taxes” attire notre attention. “L’égalité des sexes à la Plaza, c’est une valeur prédominante”, relate notre habitué.
.jpg)
.jpg)
Même si, en grande partie, les magasins de la Plaza sont singuliers, certains classiques ont réussi à se tailler une place, comme Wal-Mart et, surtout, Ardene. “Ça fait 5 ans que les proprios essaient de liquider leur stock avec des rabais qui ont juste pas d’allure”, observe Étienne. “Ça a pas vraiment l’air de fonctionner.”
.jpg)
Les soldes abondent à la Plaza, surtout au Verona qui OSE utiliser le participe passé “soldé” pour le faire savoir à ses clients.
.jpg)
Brillante utilisation de superficie.
.jpg)
Classique de la gastronomie asiatico-montréalaise, le marché Fu Tai mise sur une orthographe décente.
.jpg)
.jpg)
LA noix.
.jpg)
Dans le doute, vaut mieux y aller avec une appellation générale.
.jpg)
Quelques aliments impressionnent par l’originalité de leur démarche.
.jpg)
.jpg)
À l’extérieur, la porte du backstore, située à quelques mètres de la chambre froide, est toujours ouverte et accessible. Une idée empreinte de salubrité.
.jpg)
“Ça, c’est le genre de magasin un peu inutile que tu peux contourner.”
.jpg)
On dira ce qu’on voudra, mais le niveau de prestige relié à toutes formes de bijouterie en prend un coup lorsqu’il est joint au nom Nancy.
.jpg)
Avis aux nouveaux-nés: si vous n’avez pas encore de nom, la bijouterie Nancy peut régler votre problème.
.jpg)
Établissement vedette de la Plaza, le Ciné Starz vaut le détour pour son prix dérisoire – souvent facultatif puisque, la plupart du temps, personne ne surveille les entrées à la porte. De plus, profitez d’une ambiance digne de Cannes grâce au tapis rouge luxueux à l’entrée.
.jpg)
N’hésitez pas non plus à prendre l’ascenseur pour vous y rendre afin de contempler les belles coulisses.
.jpg)
Après l’échauffement, nous voici fins prêts pour nous aventurer dans le sous-sol. L’odeur dans l’escalier annonce de grandes choses. “Ça sent un mélange de putréfaction et de Tchernobyl en 1995, genre quelques années après la catastrophe”, relate Étienne, avec une justesse olfactive sidérante.
Aperçu de ce qui vous attend:
.jpg)
.jpg)
.jpg)
On arrive directement à l’entrée des toilettes, “l’affaire la plus moderne de la Plaza”.
.jpg)
Puis, la cour alimentaire nous séduit, en raison de ses restos originaux, aucunement répertoriés ailleurs à Montréal. Mention au Chin Chow, au Aladdin et à la Cheminée perse, notamment.
.jpg)
“Mon coup de cœur, c’est le Pita Burger. C’est dope, mais faut savoir que le gars prend la même pince pour servir ton burger ET pour manipuler son poulet cru. C’est un gamble à prendre”, relate le chroniqueur.
.jpg)
À quelques pas de là, ce magasin de MODE brille grâce à ses guillemets bien placés.
.jpg)
“C’est un magasin quand même safe parce que la plupart des jeans sont encore étiquetés du Sears.”
.jpg)
Pas trop loin, chez Collection CHZ, ce sont les chandails pré-tachés qui sont à la mode.
.jpg)
Si la Plaza a souvent l’air d’un sympathique fourre-tout, la boutique Niko en est très certainement son représentant le plus notable. Se côtoient en son sein des souliers décalissés à terre, des bouts de guenille à 1$ et, surtout, des chandails de Nickelback.
.jpg)
.jpg)
.jpg)
Autre fourre-tout mémorable: le Vidéo Royal.
.jpg)
Ici, l’ordre des films n’a pas d’importance : action côtoie famille, érotisme et comédie. Quelques rangées offrent un choix à couper le souffle.
.jpg)
Au fond, le magasin est sens dessus dessous. “On dirait une arcade déchue.”
.jpg)
.jpg)
.jpg)
À un certain moment dans le sous-sol, on se demande vraiment où on peut bien être, tellement les repères sont manquants. Les bruits assourdissants de néons nous guident quelque peu.
.jpg)
.jpg)
Bucolique.
.jpg)
Au moins, le Meuble Cité est là pour nous remettre sur le droit chemin. L’affiche à l’entrée est convaincante.
.jpg)
Ici, la mode, c’est les divans dans les airs et les lits en forme de char.
.jpg)
.jpg)
Cette affiche opte pour un message assez clair, que nous suivons à la lettre en prenant la décision de décalisser au plus vite.
.jpg)
Depuis l’arrivée d’Île Soniq il y a deux ans, Montréal est complètement viré électro, et ce magasin témoigne de toute cette effervescence.
.jpg)
À première vue, pas grand-chose qui ressemble à un festival électronique en bonne et due forme ici. Cet item (un genre d’écran ÉLECTRONIQUE avec un napperon de la savane par-dessus) est tout de même notable.
.jpg)
Dernier arrêt obligé: le fameux Vegas. “C’est l’un des bars les plus propres de Montréal”, relate Étienne, avec une ironie qu’on ne saurait décerner.
.jpg)
Ici, la grosse tendance, c’est pas nécessairement de jouer aux machines, mais plutôt de regarder ses chums jouer aux machines.
.jpg)
Bref, pour toutes ces raisons et bien plus encore, la Plaza est un must.
***
Pour lire un autre reportage Centre d’achats du mois d’Olivier Boisvert-Magnen : “Place Lasalle”