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Le gouvernement conservateur ne conserve rien de ce qui faisait autrefois du Canada un beau grand pays envié et respecté dans le monde entier.
Tant que le QuĂ©bec reste dans le Canada, on aurait intĂ©rĂȘt Ă nous intĂ©resser un peu plus Ă ce qui sây passe. Parce ce que ça nous concerne. Et câest plus grave que la rupture dâun couple du petit Ă©cran, ls dĂ©lire dâun humoriste trash ou le sens des rues sur le Plateau.
Non seulement le premier ministre Harper nie jour aprĂšs jour la rĂ©alitĂ©, sâapplique Ă effacer des faits scientifiquement Ă©prouvĂ©s, sâĂ©vertue Ă museler la presse et sâacharne Ă façonner lâhistoire du pays Ă lâimage quâil sâen fait, mais dĂ©sormais, il veut Ă©carter la rĂšgle numĂ©ro un de la dĂ©mocratie.
ObsĂ©dĂ© par sa vision Ă©triquĂ©e du monde, Stephen Harper a en effet dĂ©cidĂ© de passer Ă la dĂ©chiqueteuse la loi 99 que Lucien Bouchard avait adoptĂ©e du temps oĂč il Ă©tait encore lucide. Et comptez sur lâancien leader de lâAlliance Canadienne pour quâil mette les moyens quâil faut pour arriver Ă ses fins.
Rappelons que cette loi affirme quâun rĂ©sultat de 50 % plus un est suffisant pour dĂ©clarer lâindĂ©pendance du QuĂ©bec. Câest le bon vieux principe de la majoritĂ© absolue qui sâapplique dans la plupart des dĂ©mocraties occidentales sensĂ©es, dans les familles nombreuses pour le choix du souper et dans les classes de maternelles quand on veut choisir si on fera de la pĂąte Ă modeler ou des blocs.
Depuis 2 ans et demi, Stephen Harper dirige les destinĂ©es du Canada dâune main de fer dans un gant de crin avec seulement 39 % des votes. Câest sans compter les Ă©lecteurs avachis qui ne se sont pas dĂ©placĂ©s pour aller voter en mai 2011. 61 % des Canadiens qui ont votĂ© se sont donc exprimĂ©s contre lui (ça y est, je sens que je vais encore mâĂ©nerver contre le systĂšme Ă©lectoral). La faiblesse de l âappui populaire ne lâempĂȘche pourtant pas dâĂ©dicter ses lois et dâimposer ses visions. Il faut dire quâil bĂ©nĂ©ficie de lâindiffĂ©rence quasi gĂ©nĂ©rale.
Mais revenons au coup de grĂące que les conservateurs veulent assĂ©ner au QuĂ©bec. Ă son habitude, le ratoureux gouvernement Harper sâattaque insidieusement aux fondements de ce beau grand pays qui suscitait au siĂšcle dernier lâadmiration et lâenvie du monde entier.
On lâavait oubliĂ©, enlisĂ©s que nous Ă©tions dans un dĂ©bat qui nâarrive pas Ă sâĂ©lever, mais le droit du QuĂ©bec Ă dĂ©cider de son propre sort est loin dâĂȘtre acquis.
Câest le genre de truc qui devrait tous vous faire grimper aux rideaux, non?
On parle ici du droit dâun peuple, pas dâun code de la route ou dâun code vestimentaire. Sâil y a des raisons de dĂ©chirer sa chemise, de barbouiller les murs de commentaires, de remplir les blogues dâopinions, dâaller voter, câest bien le droit dâun peuple Ă sâexprimer sur son propre avenir. Me semble.
Remarquez que le geste du gouvernement Harper tombe pile-poil dans lâĂ©chĂ©ancier de Pauline Marois. Si elle fait des Ă©lections avant NoĂ«l, elle pourra rappeler au peuple quĂ©bĂ©cois que le Canada ne veut pas le laisser sâexprimer.
Encore faut-il quâil veuille sâexprimer.
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