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L’art inspiré des bandes dessinées avec Jason Wasserman

Rencontre avec l’illustrateur, membre du collectif EN MASSE.

Par
Michelle Paquet
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URBANIA et Crown Royal s’unissent pour discuter d’inspiration et d’héritage artistique.

Depuis quelques années, de nombreux mouvements artistiques nouveau genre prennent d’assaut les rues, festivals et événements culturels. L’artiste contemporain Jason Wasserman, un des membres d’EN MASSE, organisation connue notamment pour son travail en noir et blanc, en fait partie. Jason et le collectif ont d’ailleurs participé au festival Mural, lors d’une activité organisée en collaboration avec Crown Royal.

Nous l’avons rencontré. Par quoi est-il inspiré? Quel est l’héritage laissé par les grands artistes qu’il admire? Quel est le rôle de ses prédécesseurs et comment leurs œuvres influencent-elles son travail et sa démarche?

Ton travail s’inspire beaucoup des bandes dessinées. Peux-tu me raconter comment tu as commencé à t’y intéresser?

« Comme beaucoup de petits gars, je tripais sur les bandes dessinées. Je lisais surtout des BD américaines avec des superhéros. Les enfants dessinent tout le temps. Avec mes amis, on passait notre temps à dessiner. Il y en a qui étaient bien meilleurs que moi, mais j’ai continué de m’exercer. J’ai passé beaucoup de temps tout seul à dessiner. Je pense que j’ai toujours eu beaucoup d’amour et beaucoup de patience pour le dessin.

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« Quand j’ai commencé à dessiner, les premiers trucs que j’ai faits, c’était des Conan, des Spiderman, des personnages dans ce genre-là. Quand j’ai vieilli et que j’ai commencé à étudier le dessin, c’est encore le style qui m’inspirait le plus. »

Qu’est-ce que tu aimes de ce style de dessin?

« Quand j’étais petit, il n’y avait rien de plus cool pour moi que les bandes dessinées. C’est toujours le cas aujourd’hui. J’apprécie encore beaucoup le travail des illustrateurs de BD. La façon dont ils jouent avec la lumière, les ombres : c’est fascinant. En plus, les bandes dessinées, c’est vraiment le fun (rires), c’est plein de gens qui courent partout et qui font des choses crazy.

« Il y a un genre de “langage” dans ce type d’illustration qui me rend nostalgique et qui affecte mon style. »

Quand tu parles d’un « langage », qu’est-ce que tu veux dire?

« C’est comme une langue ou un vocabulaire propre à ce style d’illustration. Il a ses propres règles et ses propres codes, qu’on peut reconnaître en le regardant. »

Est-ce qu’il y a des illustrateurs de bandes dessinées qui t’ont particulièrement marqué?

« Absolument! Des gars comme Frank Frazetta, Earl Norem, Todd McFarlane… Charles Burns, aussi, a eu une grande influence sur mon travail. Il faisait des comics plus underground, des trucs alternatifs, un peu dans le même genre que Charles Crumb.

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« Je suis tombé sur son travail [celui de Burns] plus tard dans la vie, dans la vingtaine. Il est vraiment un maître de l’illustration en noir et blanc. C’est quelque chose que je n’avais jamais vu avant. En découvrant son travail, j’ai su que c’est ça que je voulais faire : comprendre [ce style] et dessiner dans ce style. C’est ce qui a eu le plus grand impact sur ce que je fais. Juste la façon qu’il a de dessiner une ombre… ça a tellement d’impact, c’est fou.

« Burns, c’est un perfectionniste, mais il y a une simplicité dans ses lignes et ses ombres qui m’impressionne. Je n’arriverai jamais à être aussi parfait, mes lignes sont plus bancales, mais j’ai appris à l’accepter (rires). »

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Je lisais quelque part que les années 1970 et 1980 t’inspirent tout particulièrement. Pourquoi?

« Je tripe vraiment sur ces deux époques. Dans mon propre travail, j’aime vraiment le style des années 1980. Les couvertures de bandes dessinées de l’époque, genre de Marvel, les X-Men et tout ça, m’inspirent. Il y a tout un “vocabulaire” dans le design graphique [de ces couvertures] que j’aime.

« Ils arrivent à faire rentrer tellement d’informations dans une seule image. Tu as cette couverture fantastique où plein de personnages se battent, où tu arrives à comprendre un peu l’histoire qu’il y a l’intérieur, mais tu as aussi toute la typographie, le titre, et même le prix, qui entrent dans une seule image. J’adore utiliser ce genre de vocabulaire. »

On te connaît aussi pour tes dessins qui mettent en vedette Montréal. Qu’est-ce qui fait que ta ville t’inspire autant?

« Dans le style, j’aime utiliser “l’angle” des bandes dessinées, mais pour les idées, j’utilise beaucoup “l’angle” de Montréal. Je suis né ici, j’ai grandi ici… d’une certaine façon, la ville m’a aidé à être qui je suis, donc je pense que c’est normal de m’en inspirer.

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« Plus je fais de recherches, plus je prends des photos de la ville, plus je trouve de petits trucs [inspirants]. Comme les panneaux d’affichage : on ne les remarque pas vraiment au jour le jour, mais quand je prends des photos un peu partout en ville et qu’ils reviennent tout le temps, je commence à voir ces petites choses-là qui sont un peu en background. »

C’est des détails comme ça qui font qu’on reconnaît Montréal au premier coup d’œil dans tes illustrations.

« Je pense que oui. Quand tu prends quelque chose qui est habituellement en arrière-plan et que tu l’élèves avec l’art, ça lui donne de l’importance. »

Est-ce qu’il y a des artistes montréalais qui t’inspirent particulièrement?

« Je travaille avec la gang d’EN MASSE parce qu’on travaille tous dans le noir et blanc. J’ai souvent la chance de collaborer avec le cofondateur [du groupe], Jason Botkin. Il a eu un grand impact sur mon travail. Je respecte beaucoup son processus, c’est vraiment différent du mien. Je fais beaucoup de recherches et je me prépare longtemps à l’avance, pour lui c’est plus lousse, plus improvisé. On se challenge quand on travaille ensemble. »

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Tout comme Jason Wasserman, Crown Royal comprend l’importance de l’héritage que nous laissent ceux qu’on admire, qu’ils soient artistes ou spécialistes du whisky.

Jason a récemment collaboré avec la marque canadienne de whisky Crown Royal dans le cadre de plusieurs événements organisés dans des bars montréalais. Ainsi, la marque a pu affirmer son amour de l’art et rendre hommage à ses racines québécoises, comme le produit est embouteillé à Valleyfield.

Découvrez la qualité du whisky Crown Royal, ainsi que toute une variété de recettes de cocktails en cliquant ici ou en vous rendant sur la page Facebook.

Pour en savoir plus sur le travail de Jason Wasserman, visitez son site Web, et pour suivre les projets d’EN MASSE, rendez-vous sur sa page Facebook.

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