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L’art de crosser un pénis à l’huile

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Si votre but, en consultant cet article, est réellement d’acquérir des compétences supplémentaire dans l’art de crosser un pénis à l’huile, nous vous recommandons fortement d’aller lire cet article : L’art de crosser un pénis à l’huile – Partie 2 (vous allez vraiment être plus satisfait). Toutefois, si vous voulez plutôt en apprendre sur le concept québécois de salon de massage érotique, poursuivez votre lecture.

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C’est depuis l’époque où Geneviève Rioux masturbait Pierre Curzi avec de l’huile dans Le déclin de l’empire américain que le Québec tolère officieusement les salons de massage qui crossent yinque. Enquête sur le massage érotique qui ne suce pas.

Ce texte est extrait du numéro 28 spécial Escrocs.

Le concept québécois de salon de massage érotique est distinct de celui qui prévaut dans le reste de l’Amérique du Nord, voire du reste du monde. Comme nulle part ailleurs, il existe ici une pratique en marge des traditionnelles prostitutions de rue ou de luxe et du tripotage des danseuses nues. Plutôt que de sucer les clients ou de se laisser pénétrer par eux, les masseuses québécoises huilent et caressent le corps du client, des oreilles aux orteils, avant de se concentrer sur la région génitale, jusqu’à ce qu’éjaculation s’ensuive. 35 $ la demi-heure, parfois jusqu’à 100 $ l’heure, mais jamais plus : un tarif équivalent à une baise avec une prostituée dans la plupart des autres pays.

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Charles, touriste sexuel intrépide qui s’incline devant l’infinie beauté des femmes and beyond, explique cette spécificité québécoise : « Dans les pays comme le Mexique, Cuba, la Jamaïque ou même dans des villes comme Las Vegas, il y a de super belles filles que tu peux ramener à ta chambre pour baiser pendant des heures pour 100 $ max… À Toronto ou même à New York, il existe des pseudo salons de massage érotique qui offrent souvent le complet avec pénétration pour le même prix qu’un massage à l’huile au Québec! »

Une machine bien huilée

Le modus operandi des salons de massage est toujours le même. Discrètement, l’homme à soulager se présente dans un salon de massage sans devanture faisant état de la véritable nature du commerce, ou encore au domicile d’une masseuse autonome. Une fois sur la table, après une douche dans certains cas, le client se couche nu, sur le ventre, pour se faire masser le dos et le reste du corps par la fille en bobettes de son choix. La durée du massage varie entre une demi-heure et une heure et demie. Après un certain temps, celui-ci se retourne, presque assurément en érection, pour mieux se faire crosser–– et seulement crosser –– à deux mains par la fille maintenant nue. Tout au long de la séance, le toucher de la masseuse est amplifié par l’huile à massage, généreusement badigeonnée sur le corps du client et particulièrement sur ses bijoux de famille, jusqu’à sédation des spasmes. « Y a deux types d’hommes qui viennent ici : ceux qui cherchent les belles filles ou un profil en particulier, comme les filles à gros seins; pis les autres, qui veulent la meilleure technicienne, celle qui masse et crosse le mieux… », raconte Marie-Jeanne, réceptionniste dans un salon de massage de Sainte-Foy où plusieurs vedettes vont et viennent. Fait amusant, l’écran de son iPad, posé sur le bureau devant elle, affiche le site Hollywood PQ.

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Mitrailles de sperme

La jeune trentenaire Véronica, assise en indien, porte aujourd’hui des tresses et une jupe courte. Notre rencontre se déroule dans le parc pour jaser et fumer. Il fait toujours beau avec des lunettes de soleil. Pour faire court, disons que Véronica a décongestionné le bas-ventre d’hommes durant cinq années à temps plein : en moyenne cinq clients par jours, cinq jours par semaine. Ce qui donne environ 5000 pénis ayant éjaculé entre ses doigts, sur ses seins et parfois même sur son visage. Pour les tripeux de statistiques de baseball, dites-vous qu’elle a une moyenne de 1000 au bâton : aucun pénis laissé pour compte.

« La plupart des mythes sur le pénis sont vrais, tu sais? », dit-elle. Entre savoir expérimenté et légende urbaine, la différence est nulle, comme disait l’autre. « Les Noirs ont vraiment de gros pénis, mais les plus beaux pénis sont ceux des Blancs… » «Et de tout ce sperme, tu faisais quoi?» « Je l’essuyais avec une serviette propre que je changeais entre chaque client », explique-t-elle. Et que doit répondre une masseuse consciencieuse lorsque son client est avide d’une bouche ou d’une vulve, sachant que la loi non écrite du milieu interdit toutes formes d’insertion, sous peine de congédiement sans préavis? « Rares sont ceux qui s’essayent vraiment, certains le suggèrent et c’est normal… dit-elle. Les filles sont belles et la situation est propice aux propositions de toutes sortes, mais la plupart des clients connaissent les règles! De toute façon, si ce n’est pas correct pour eux, ils ont juste à se caller une pute! » C’est dit : les masseuses ne sont pas des prostituées. Du moins de son point de vue de « fille qui se respecte », selon elle, les services qu’elle prodigue sont de savants câlins, rien de plus. Aussi, juste mentionner qu’il n’est pas rare de rencontrer une masseuse érotique ayant des compétences en massothérapie. Même que certaines vont jusqu’à émettre des reçus pour les remboursements d’assurance.

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La phallisme à la chaîne

Dans toutes les formes d’art, la subjectivité occupe une grande place. Et dans l’art de se faire crosser à l’huile, cette perception demeure propre à chaque zizi. Pour certains, c’est la vigueur du geste qui compte. Pour d’autres, c’est la cadence. « Squeeze my lemon until the juice runs down my leg », chantait Robert Plant, en preuve qu’il existe des universaux pour accompagner le sempiternel geste de va-et-vient.

La jolie Chantale, infirmière diplômée en retrait préventif parce qu’enceinte jusqu’au toupet, a payé ses études en crossant le système, au début de la vingtaine. Pour notre culture personnelle, voici le résumé des observations de cette femme qui considère que masser à l’huile transforme davantage une jeune fille en amante hors pair qu’en femme dépravée ou malheureuse pour le reste de sa vie : « J’aimais bien masser des épaules jusqu’à l’entre-jambes, en promenant mes seins au-dessus du visage du client. D’ailleurs, c’était souvent comme ça que je débutais la branlette finale. C’était ma signature… »

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Et combien de temps accordait-elle au dernier acte? « Rares sont ceux qui toughaient plus de 2, 3 minutes entre mes doigts! », dit-elle. En plus de polir le gland à l’huile à l’aide de sa paume durant une bonne minute et de raconter des cochonneries, elle incluait toujours un bon pétrissage des couilles, en insistant sur l’entre-fesses lorsque le client le désirait. Mais le classique des classiques pour une éjaculation abondante, c’était de garder méticuleusement le rythme qui fait jouir, sans aucune variation jusqu’à la décharge, en pressant délicatement sous les testicules lors du deuxième jet de sperme! Sortez vos crayons de leur étui, voici d’autres trucs à inclure dans votre routine : le regard complice et un sourire de circonstance, la jouissance vocale simulée en simultané, le sein qui rebondit au gré du mouvement du poignet, les compliments sentis sur le pénis et la promesse coquine d’étendre la sauce sur sa poitrine. « Aussi stupide que ça puisse paraître, j’adorais ce moment. J’avais vraiment l’impression de faire du bien autour de moi… » Dire qu’on entend le même discours chez les religieuses en mission humanitaire…

Huile d’ogive

Pour satisfaire votre désir de badigeonner à l’huile le pénis le plus près de chez vous, voici les recommandations d’Annabella, gentille sorcière autoproclamée du massage corps à corps, qui ne jure que par l’huile d’olive.

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Selon elle, la plupart des salons de massage utilisent des huiles industrielles sans parfum ni saveur, qu’on achète au bidon chez les grossistes. Normal quand ta clientèle est composée de paranos de l’odeur qui ne veulent pas que leur épouse sente une différence à leur retour à la maison! « Plutôt que d’utiliser des huiles à base de glycérine ou d’amande douce, j’emploie depuis des années de l’huile d’olive, explique la grande sage, dont le poignet cumule plus de 25 années de pratique. Ses propriétés chauffantes sont parfaitement compatibles avec les tissus du pénis… Aussi, on lui attribue des vertus cicatrisantes depuis la Grèce antique. C’est parfait pour les gars de la construction qui viennent chez moi se détendre chez moi. » Alors qu’on ne cesse de nous répéter que l’huile d’olive est bonne pour le cœur, à quand une campagne de sensibilisation sur ses bienfaits pour la queue?

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