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La vitesse tue!

Par
Frédéric Guindon
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Aujourd’hui, je n’irai pas par quatre chemins, je m’attaquerai à un sujet sensible, un dossier qui me perturbe depuis plusieurs années et qui semble être très tabou parce que personne n’ose l’aborder. Mais je suis un passionné, alors avant que la situation ne devienne intolérable, je vais être la personne par qui la nouvelle arrivera. J’ai l’info et je veux vous la partager.

C’est un sujet de la plus haute importance. Presqu’autant que les histoires d’escroquerie en construction, le Plan Nord, la rentrée parlementaire, le retour au jeu de nos Glorieux ou l’environnement en général.

Pour être certain que vous me comprenez bien, je vais l’énoncer en lettres majuscules capitales:
LES GÉNÉRIQUES DES ÉMISSIONS DE TÉLÉ DÉFILENT BEAUCOUP TROP VITE.

C’est vrai!

Si on part du principe de base que si on inclut un générique à la fin d’une émission, c’est pour que les gens le lisent et que pour que les gens le lisent, ils doivent avoir le temps de le lire, bien, les diffuseurs sont dans le champ pas à peu près.

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Je pourrais arrêter mon texte ici, parce qu’avec ce simple argument, tout le monde sait déjà que j’ai raison.

Le générique de fin est essentiel à la reconnaissance des artisans qui ont rendu possible la production d’une émission de télévision. Et quand, comme moi, on a travaillé dans le milieu, on prend toujours plaisir à regarder les génériques jusqu’au bout pour deux raisons : premièrement, voir son nom. Ça fait toujours un petit velours, comme un rock de Breen Leboeuf et Gerry Boulet, même quand on est Roy Dupuis ou fucking GLT. Deuxièmement, on veut savoir qui sont les gens qu’on connaît qui ont travaillé sur le show. Du réalisateur, aux machinistes, aux techniciens aux décors aux assistants de production, je veux savoir qui a contribué à la création d’une émission. Point. J’ai le droit. Ça m’intéresse. Et sur certains shows, c’est le boutte le plus intéressant.

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Or, depuis quelques années, j’ai remarqué une recrudescence des génériques « sur le speed » : des génériques qui passent à 100 mille à l’heure sans qu’on ait le temps de lire quoi que ce soit, ou, si on a le temps de lire, on peut lire un truc du genre : Marina Orsini, Opérateur steady-cam.

Ça, c’est quand les génériques ne sont tout simplement compressés à gauche, à droite, en haut, en bas, de l’écran pour faire place à des concours, des autopromos, des pubs ou des je-ne-sais-quoi. Ça devient carrément impossible à lire. Et ça me fâche.

Le pire, c’est évidemment le générique compressé ET sur le speed. Dans ce temps-là, je grimpe carrément dans les rideaux, je vais chercher le petit drapeau rouge, pis je redescend.

Alors, j’en appelle ici à la compréhension des montreurs de programmes de TV du Québec : Radio-Canada, TVA, V, Télé-Québec, RDS et tous les autres que j’oublie :
SVP, RALENTISSEZ LA VITESSE DE DÉFILEMENT DE VOS GÉNÉRIQUES, CAR JE N’AI PAS LE TEMPS DE LES LIRE.

Merci.

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*En bonus: une vidéo datant d’une époque pas si lointaine, mettant en vedette un générique toujours lisible.