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St-Nérée-de-Bellechasse

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Fondée en 1887, la municipalité de Saint-Nérée est située au cœur de Bellechasse et compte une population de 800 personnes répandue sur 76 km2.

Le nom qu’on lui donne rend hommage à la mémoire de Joseph-Nérée Gingras (1825-1893) qui fut curé de Saint-Raphaël et de Saint-Gervais, deux villages avoisinants. La présence religieuse est d’ailleurs indissociable de Saint-Nérée puisque plusieurs croix sont placées à gauche et à droite dans le village.

1. « Embarque ma belle, j’t’emmène faire un tour »

En vous rendant à Saint-Nérée, vous serez d’abord séduit par la splendeur des paysages agricoles de la région de Chaudière-Appalaches. Gens de la ville, préparez votre périple car les systèmes de navigation GPS n’ont pas encore découvert les charmes de la région et il y a de fortes chances que votre cellulaire « ne rentre pas ». Reconnu comme lieu de villégiature, ce territoire est parsemé de nombreux lacs et cours d’eau. Au centre du village se dressent fièrement l’église en pierre des champs, l’ancien presbytère et le magasin général, déclaré officiellement plus vieux commerce de Bellechasse. Coupé du reste du monde ? Jamais de la vie ! Plusieurs chaumières sont connectées directement avec le reste de la planète grâce à Telus qui fournit le seul réseau Internet disponible dans la ville. Les rues sont des rangs et pour le visiteur, le 3, 4, 5 et 8 peuvent prendre des airs de combinaison de loterie. Si vous êtes égaré, vous avez frappé le gros lot. Autour de vous, un sapin… et un autre, jumeau identique du précédent : c’est le paradis du conifère.

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2. « J’ai besoin d’une job steady »

Si vous êtes un adolescent de la région, votre premier emploi d’été sera assurément cueilleur de petits fruits. Certains agriculteurs embauchent également les plus courageux pour ramasser des roches dans les champs. Pas assez glorifiant vous me direz ? : «Ouin mais t’sé, genre, s’parce que ça pas rapport de mettre ça dans mon CV». Faites-le durant une journée complète et vous m’en reparlerez. Pas mal plus intense que de jouer à la Wii. Et si vous êtes aussi rapide que pour envoyer des textos, ce sera payant.

3. « Houston, vous m’entendez ? »

Dans le rang 5 se trouve l’observatoire Alphonse-Tardif. Propriété du Collège de Lévis, il permet aux astronomes amateurs de sonder l’univers céleste (fermé durant l’hiver cependant). Un peu moins populaire que d’aller observer le ciel sur le Mont-Royal mais si vous dites à votre conquête : « Viens, je connais un endroit où l’on peut voir autant d’étoiles que dans tes yeux », vous marquerez plusieurs points auprès de votre dulcinée.

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4. « On partira pas tard »

Vous invitez des gens de Saint-Nérée à souper ? Rassurez-vous, ils n’arriveront pas de bonne heure et ils repartiront assez tôt. La ville est peuplée d’agriculteurs et quand on vit de la terre, on se réveille chaque jour au chant du coq. Comme on dit, c’est d’une noirceur à l’autre. Les gens sont de vaillants travailleurs et les enfants de familles agricoles sont rapidement initiés à la rigueur du travail manuel. Cette valeur se transmet d’ailleurs d’une génération à l’autre comme un héritage familial valant son pesant d’or.

5. « As-tu tué ? »

Boisé à 75%, pas étonnant que l’homosapien chasseur y règne en roi et maître. L’automne venu, l’amant de la nature-à-la-veste-à-carreaux s’enquiert auprès de tous pour savoir qui a eu la chance ou le talent de viser juste. Et si la chasse a été bonne, on parade son orignal dans le village, on le « palante » dans la grange du beau-frère et on arrose ça selon les règles de l’art. En quantité plus qu’en qualité. La prochaine année sera donc remplie de récits de « dix pointes » tirés à la brunante. Et plus les mois passeront, plus les dénouements seront rocambolesques. Car à la chasse, il y a aussi des histoires de pêche.

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6. Cycloroute de Bellechasse

Pour le sportif en vous, une piste cyclable d’une longueur impressionnante de 74 km s’étend de Saint-Henri-de-Lévis jusqu’au Parc des chutes d’Armagh. Elle traverse huit municipalités, dont Saint-Nérée, et rejoint un tronçon du désormais célèbre « Parcours des Anses » de Lévis, en bordure du fleuve. Enfourchez votre vélo et joignez l’utile à l’agréable : profitez de la splendeur du panorama en vous raffermissant le jarret et tout ce qu’il y a autour.

7. « En caravane allons à la cabane »

Anciennement, la récolte abondante de bleuets a valu aux Néréens, à l’instar des Jeannois du Lac Saint-Jean, le surnom de « Bleuets ». La production laitière et porcine, le travail en forêt et la production du sirop d’érable constituent les principales caractéristiques de l’économie locale actuelle. Plusieurs résidents possèdent une érablière. Le printemps venu, la tradition perdure et on court les érables afin d’y recueillir le précieux liquide. Certains poussent même le respect du patrimoine en le faisant encore à cheval. Par un beau dimanche ensoleillé où la température est clémente, la famille se réunit à la cabane à sucre, on fait bouillir le sirop et on déguste de la tire sur la neige. Pour ceux qui souhaitent s’humecter le gosier, une bonne rasade de « réduit » (mélange d’alcool maison et d’eau d’érable) étanchera votre soif à coup sûr, je vous en passe un papier.

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8. Le Petit Robert de Saint-Nérée

Quand le soir tombe, il ne commence pas à faire noir, on dit qu’il commence à faire brun. Si vous rencontrez quelqu’un qui répare ou bricole quelque chose, demandez-lui : «Qu’est ce que tu pigrasses ?». Et si vous êtes oisif, vous «faites r-jien» Si vous roulez dans une vieille voiture, on dira que vous conduisez un «crachoir» et non un «bazou».

9. En vrac

– Dans le village, les boîtes aux lettres sont purement décoratives car les gens vont chercher leur courrier au bureau de poste. À Saint-Nérée, « on va à la malle » (francisation de mail).
– Les tracteurs et les vaches traversent le chemin allègrement sous l’œil attentif des fermiers.
– On n’a jamais vu un écureuil dans la route des «écureux».
– On retrouve un garage de mécanique générale mais pas de poste à essence.
– Tout le monde se connaît. Vous avez donc toutes les chances du monde de croiser Engenor aux «quatre chemins» ou ailleurs s’il y est.
– Si l’adage « Seul mon coiffeur le sait » est vrai, Roch le coiffeur détient donc tout vos secrets, mesdames ! Plusieurs accourent même des villes voisines afin de confier leur chevelure à ce charmeur de capillaire.
– L’École de l’Éveil, établissement scolaire de niveau primaire, assure la scolarisation de 31 élèves.

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« Compte pas les tours, on n’est pas sorteux ». Vous entendrez cette phrase de la bouche de tous car à Saint-Nérée, les gens sont «accueillants sans bon sens ».

NDLR: Urbania mettant Saint-Nérée à l’honneur cette semaine, nous offrons
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Écrire à [email protected]