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Qu’est-ce qui ne tourne pas rond dans la tête des gens normaux quand ils ont un guidon entre les mains, une selle entre les fesses, la rage
entre les dents et qu’ils deviennent cyclistes d’occasion ou bixistes
professionnels ?
Dès qu’il monte sur des pédales, et n’y voyez ici aucune allusion péjorative ou grivoise, le piéton devient con. Complètement irresponsable voulais-je dire quand je me suis fait couper par un vélo pressé. Fous à deux roues. Imaginez à quatre.
Ô, ils ne sont pas tous dangereux, les vélocipédistes, j’en conviens. J’en connais même quelques-uns courtois et prudents. Mais ils ne sont pas légions sur nos routes, encore moins nombreux sur nos trottoirs. Il suffit de se promener dans les rues et les ruelles de Montréal pour constater que sur deux roues, l’homo-erectus a perdu tout bon sens, surtout celui de la conduite. Je prends Montréal comme exemple car on voit peu de bicyclettes, même bleues, à Québec et presqu’aucun vélo, même de montagne, à Saguenay (n’allez pas croire que j’ai des préjugés, j’y étais pas plus tard que la semaine passée).
Le sens unique, tel un paradoxe, semble avoir été inventé pour être pris à contresens. Il faut avoir des yeux tout autour de la tête pour affronter ces effrontés qui ont le front de nous confronter.
Et que dire des trottoirs plus fréquentés qu’une piste cyclable en plein été ? Ils sont parfois tellement dangereux qu’il est plus prudent de prendre son VUS pour aller chercher sa caisse de 24 au sacré dépanneur du coin.
Heureusement, le cycliste cyclique ne roule que de juin à septembre. S’il fait des heures supplémentaires sous le soleil d’octobre, ne vous inquiétez pas. Dans quelques jours, il aura rangé son Raleigh et nous ne le verrons plus jusqu’à l’été prochain.
Et il nous laissera enfin toute la place pour rouler avec notre vélo d’hiver comme bon nous semble.