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La vie des gens tristes et célèbres

Par
Pascal Henrard
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Depuis que les grands noms du petit écran ont activement envahi Twitter, Facebook.le Blogue de chose, Google+, Name It

Non seulement devons-nous les endurer sur toutes les chaînes de télévisions, mais nous devons désormais subir en plus leur pensée unique 24 h/24, 7j/7 sur ces espaces de liberté qu’étaient autrefois les réseaux sociaux.

Je ne suis plus capable de lire les jérémiades des stars de la TV sur ma TL! Épuisé de subir les lamentations publiques en 140 caractères de ces vedettes surexposées! Fatigué de ces enfants gâtés de la télé qui se plaignent d’avoir de la misère à stationner leur auto, qui sont des sinistrés du service à la clientèle de telle ou telle compagnie ou qui trouvent que le trafic est catastrophique (on n’a plus la misère et les catastrophes qu’on avait autrefois) sans parler de leur avis de mononcles patentés sur les grèves étudiantes, les performances des stars académistes ou le prix de l’essence!

Quand ces chouchous de la cote d’écoute ne s’épanchent pas contre le maire Ferrandez qui a changé leur beau petit Plateau bobo en quartier multifonctionnel urbain et moderne, ils versent leur fiel contre la météo, contre la fermeture de leur restaurant préféré ou contre une bande de vilains nobodys qui osent les critiquer à voix haute et en 140 caractères.

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Si je voulais suivre ces vedettes et leurs pleurnichardises, j’achèterais le «7 Jours», je m’abonnerais à leur fil Twitter ou j’écouterais leurs émissions de tévé. Pas besoin donc de me les RT, SVP. Ils ont bien assez de leurs 100 000 abonnés pour consoler leurs malheurs et flatter leurs égos égaux.

Pourtant les groupies groupées retwettent et répètent à qui mieux mieux les vacuités de ces personnalités surmédiatisées. Comme si le fait de passer au suivant un peu des tracas de leurs vedettes bien aimées leur donnait un instant de leur gloire et de leur notoriété.

Ce n’est pas parce que tout le monde en parle que c’est intéressant. Quand tous les espaces d’expressions sont occupés par les mêmes faces à claques et les mêmes stars d’académie, que reste-t-il aux quidams que nous sommes pour s’ébrouer?

Le prochain qui me retweete les sanglots longs des vedettes monotones, je le flushe sans sommation.