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Afin de véritablement poursuivre la transition tranquille d’ici la prochaine campagne électorale, il fallait tourner la page sur les 12 dernières années d’Union Montréal.
Nous devions laisser derrière nous ce pan de notre histoire et nous permettre de rêver à des jours meilleurs pour Montréal. Cela ne pouvait se faire en élisant une personne qui a déjà siégé au comité exécutif en tant que membre cette formation politique. Cela n’a rien de personnel envers qui que ce soit.
Le nouveau maire ne devait pas provenir d’un arrondissement qui a été visité par l’UPAC. Nous ne voulons pas d’un autre épisode comme celui de l’ancien maire par intérim. Peu importe les raisons de cette visite de l’UPAC, il aurait été néfaste pour Montréal que des soupçons de cet ordre pèsent sur les épaules de la personne désignée par le conseil de ville.
Bien entendu, il reste peu de temps avant le début de la prochaine campagne électorale. Le temps n’est plus aux grandes décisions politiques. Le temps n’est plus à la livraison d’un programme politique quelconque. Nous devons nous assurer qu’une intendance tranquille se fasse sans tenter d’imposer des éléments d’une plateforme électorale. Ce poste ne doit pas servir de tremplin à un futur candidat à la mairie de Montréal, ni à une future formation politique ou à une forme de coalition. Nous devons laisser les grandes décisions à la prochaine administration élue démocratiquement qui aura toute la légitimité nécessaire pour faire ces choix. À ce stade-ci, comme conseil, nous n’avons pas la légitimité démocratique pour prendre des décisions trop engageantes.
Finalement, la «partisanerie» doit être mise de côté. Nous devons travailler uniquement en fonction de l’intérêt public. Nous ne devons pas mettre nos intérêts politiques et individuels avant ceux des Montréalaises et des Montréalais. Le comité exécutif et la coalition devaient et doivent demeurer intacts d’ici la prochaine élection.
Je n’ai pas transigé mon désistement. Josée Duplessis est et était le choix de Laurent Blanchard. Nos seules conditions ont été celles évoquées lors du dépôt de ma candidature et l’engagement que Laurent Blanchard n’occuperait pas les deux fonctions de maire et de président du comité exécutif. Les conditions de stabilité étaient réunies avec Laurent Blanchard, déjà membre du comité exécutif de coalition. Laurent Blanchard, dans le contexte, devenait le meilleur candidat pour maintenir la stabilité et l’intendance.
On doit mettre son orgueil et ses intérêts partisans de côté et travailler pour l’intérêt supérieur des Montréalaises et des Montréalais. C’est ce que nous avons fait. Pendant ce temps, cette courte course à la mairie par intérim nous a permis de confirmer que tel un phœnix, Union Montréal renaît de ses cendres au sein de l’Équipe Denis Coderre.
François William Croteau, MBA
Maire de Rosemont – La Petite-Patrie
Membre de Projet Montréal
Doctorant en études urbaines
Image: Archives, Villes de Montréal