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La question à 100$ : l’oeuf ou l’enveloppe?

Rétrospective d'une première année de retraite pour Guy Mongrain.

Par
Alexandre Perras
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Il y a de ces personnes qui font l’unanimité et j’ai la conviction profonde – rien de moins – que Guy Mongrain est l’une d’entre elles. Accessible et reconnu pour sa gentillesse légendaire, qui pourrait avoir une dent contre l’ancien animateur de La Poule aux oeufs d’or?

Qui pourrait avoir une dent contre l’ancien animateur de La Poule aux oeufs d’or?

Celui qui a secoué le Québec au grand complet en tirant sa révérence après 25 années à la barre du célèbre jeu télévisé (et 41 années de carrière) a pris quelques minutes de sa nouvelle vie pour célébrer, avec nous, son premier anniversaire de retraite en jasant d’argent, de dépenses, de voyages et surtout, de rêves.

Les questions

Comment se passe la retraite jusqu’à présent?

Ça se passe très bien. Je me suis trouvé un nouveau talent pour ce genre vie. Je m’organise très bien. Je ne souffre pas d’ennui, je ne souffre pas de nostalgie. Je souffre de rien et je profite du temps qui passe!

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Avez-vous pu réaliser quelques-uns de vos rêves depuis?

Oui vraiment, puisqu’à partir de la fin du mois d’octobre 2018, on est parti ma blonde et moi (et le chien!) pour une grande randonnée en VR de six mois, qui nous a conduits jusqu’au Mexique. On est revenus par avion pendant les Fêtes pour les passer avec les enfants et les petits-enfants. On a fait des excursions phénoménales!

Il me reste encore plein de projets, dont un qui s’en vient en septembre : je m’en vais faire un safari photo en Afrique.

En gros, je rentre de voyage, je fais mon petit lavage, puis je pense à ma prochaine destination!

Vous êtes un grand adepte de voyages et de VR. On vous offre un trip, toutes dépenses payées, vous allez où?

Oh boy, facile! Moi j’aimerais faire la tournée des quatre tournois majeurs de tennis. Alors vous m’emmèneriez en début de saison en Australie, ensuite à Paris, ensuite à Wimbledon pour finir à Flushing Meadow pour l’US Open.

Wow, aucune hésitation.

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T’sais les rêves sont faits pour être réalisés, mais en attendant rêver, ça coûte rien et moi j’ai toujours eu un faible pour le tennis. J’y ai joué longtemps, mais là, évidemment, ma vieille carcasse a des petits problèmes et j’ai été obligé d’abandonner ça, sauf le ski et le hockey évidemment. Mais bon, après avoir fait ce voyage-là – être spectateur aux quatre tournois majeurs – je pourrais dire au p’tit Jésus : « Viens me chercher, ma vie est complète! »

Après 25 ans à la barre de l’émission La Poule aux oeufs d’or et avec plus de six mille participants rencontrés, qu’avez-vous appris sur les Québécois.e.s et leur rapport à l’argent?

C’est une autre question facile. Moi je me suis rendu compte que l’argent est encore extrêmement tabou au Québec. C’est un sujet privé, c’est un sujet qui relève de l’intimité et c’est pour ça que je l’ai souvent raconté, mais je le répète.

« Je ne parlerai pas de projets avec vous, parce que dans votre tête projet ça rime avec budget. »

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Quand j’avais les gagnants avec moi, je leur disais tout le temps : « Je ne parlerai pas de projets avec vous, parce que dans votre tête projet ça rime avec budget. » Et les questions de budget au Québec, on ne touche pas à ça. Ça relève encore beaucoup beaucoup de l’intimité et quelles que soient les générations. Oui, il y a des gens qui vont nous dire ouvertement combien ils gagnent, combien ils dépensent, etc. Mais de façon générale, sur mes 25 années, même si la clientèle a beaucoup changé, les questions d’argent sont restées des questions intimes. Et je ne crois pas qu’on est prêts à s’ouvrir là-dessus.

Comme j’ai dit, rêver ça coûte rien, tant mieux si on réalise nos rêves. Mais une chose est sûre : ils nous tiennent en vie, ça nous remplit d’espoir!

Quel est le conseil que vous donneriez à n’importe quel gagnant d’un gros montant d’argent?

Je pense que le conseil le plus important est de prendre du temps! Et surtout, ne répondez pas au téléphone qui va se mettre à sonner en fou. T’sais les gens qui gagnent des gros montants ont le goût d’être généreux avec les leurs et bien souvent, à cause des questions d’argent encore, genre : « T’aurais pu m’en donner plus. » T’sais le genre de situation plate qui crée des frictions et des tensions. Il faut aussi être le plus transparent possible et les gestes qu’on pose, il ne faut surtout pas les regretter.

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En fouillant, j’ai appris que vous aviez donné près de 250 millions de dollars pendant vos années à La Poule aux oeufs d’or. Si nous, aujourd’hui, on vous donne 250 millions de dollars, que feriez-vous avec?

Ouais, j’aurais dû être payé à la commission… Mais non je blague. Écoute, c’est une somme faramineuse, 250 millions c’est fou là. C’est sûr que, quel que soit le montant, moi je m’occupe d’abord et avant tout de sécuriser l’avenir de mes deux garçons ainsi que l’avenir de mes deux petites filles, particulièrement pour leurs études. C’est sûr et certain. Avec une telle somme, y’a un paquet de monde autour que tu gâtes, les ami(e)s, les membres de la famille, tu ne les laisses pas sans rien. Tu leur offres une possibilité de savourer des petits plaisirs de la vie! Je ne garde pas tout ça pour moi, c’est impensable. Je n’aurais pas le temps de tout dépenser de toute façon!

250 millions de dollars ou 250 millions de rêves?

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Oh boy! Si j’avais 250 millions de rêves, je serais un homme hyper riche déjà. Ma crainte serait de ne pas pouvoir les réaliser!

Jurez-moi que le gros lot remis à votre dernier épisode en carrière à La Poule n’était pas stagé?

Tous les gros lots, incluant celui-là, n’ont jamais été stagés. Jamais, jamais. Ça reste intéressant malgré tout, parce qu’il y a une procédure, qui est toujours la même, très rigoureuse, tenue par Loto-Québec et la firme comptable de l’émission. Loto-Québec reçoit les cartons, soit les montants, qui vont dans les oeufs de 12 500$ jusqu’au gros lot. On s’assure que tous les montants soient là d’ailleurs. Il ne faut pas oublier le 100 000$, ni le 50 000$ et tous les autres montants.

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Une fois que c’est fait, les cartons sont ensachés puis scellés, ensuite on fait un espèce d’éventail ou on mélange tous les cartons question de ne plus savoir quelle enveloppe contient quel montant. C’est le hasard qui distribue ces enveloppes-là dans les oeufs. Pour y arriver, il y a un boulier avec des boules numérotées de 1 à 24 qu’on brasse pendant 7 secondes minimum. Il y a une boule qui sort au hasard qui nous dit, exemple, numéro 2. On prend donc la première enveloppe du paquet reconstitué et on la met dans l’enveloppe numéro 2. Et on répète l’opération à 23 reprises.

C’est pour ça qu’à la fin de chaque émission on ouvre toutes les enveloppes pour montrer que la structure a été respectée. Donc la possibilité de tricher là-dessus, elle est nulle!

J’aurais voulu écrire ce scénario-là, je n’aurais pas pu. C’était une très belle finale. Le hasard fait bien les choses!

Lors de l’annonce de votre retraite l’année dernière, notre « bureau d’enquête » a creusé pour trouver les VRAIES raisons de votre départ. Alors, M. Mongrain, allez-vous vous inscrire à Occupation Double cette année?

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Aucune idée… Hahaha. Non, non non. J’ai aucune intention de m’y inscrire! D’ailleurs, je vais être très honnête avec toi, tout ce qui s’appelle téléréalité, si je devais participer à un quiz, j’aurais zéro réponse! Pose-moi n’importe quelle question sur Occupation Double, sur Loft Story, même chose pour La Voix! Je ne sais rien ni d’Ève, ni d’Adam!

Celle à 100$

Guy Mongrain, l’oeuf ou l’enveloppe?

Je ne suis pas gambler mais j’ai un p’tit goût du risque donc je prendrais l’oeuf. Par curiosité, ouais j’irais pour cette petite part d’inconnu.

J’ai souvent dit que le fameux 10 secondes de réflexions que les participants avaient pour répondre à cette question était un moment particulier. C’était excitant à chaque fois. T’sais c’est facile dans le public en studio ou à la maison de suggérer l’oeuf ou l’enveloppe, mais quand c’est toi qui doit décider entre, mettons, 35 000$ (qui n’est pas des pinottes) et l’inconnu, c’est pas facile.

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