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Les feuilles n’ont pas encore changé de couleur qu’on pense déjà à la rentrée des classes. Pour la majorité d’entre nous, cela signifie certes, la fin des vacances, mais aussi un mal nécessaire pour acquérir cette autonomie tant convoitée. Alors que pour d’autres, il s’agit plutôt du clou fatidique dans le cercueil d’une relation amoureuse qui bat de l’aile. Cette césure a pour effet d’aspirer l’être éconduit dans une spirale infernale dont il se sortira péniblement – surtout si c’est son premier chagrin d’amour. La bédéiste Velm plonge dans les profondeurs de cette incommensurable douleur dans La première.
Se faire larguer, ça fait mal. Se faire larguer pendant qu’on baise ? Alors là, on entre dans un autre registre de sadisme.
Se faire larguer, ça fait mal. Se faire larguer pendant qu’on baise ? Alors là, on entre dans un autre registre de sadisme. Cela donne une nouvelle définition à l’expression coït interrompu. Il ne reste plus qu’à rentrer penaud, la queue entre les jambes. Une chance qu’on peut compter sur son coloc pour nous sortir les banalités d’usages pour meubler le silence qui serait sinon écrasant. Ce même coloc qui une fois le soir venu se transforme en wingman pour nous tirer de notre torpeur en nous envoyant valser dans les bras d’une parfaite inconnue. Mais nous, tout ce qui nous intéresse c’est de se vautrer dans l’alcool pour oublier ne serait-ce qu’un instant le trou béant laissé par l’absence de l’autre. On se vide le cœur, la vessie pis les tripes en compagnie d’un chaton rencontré dans le fond d’une ruelle.
À défaut de flatter un minou, aussi bien flatter un minou, hein ?
La vie suit son cours et on commence à remonter la pente. La première étape de notre calvaire semble terminée. On a la pêche et on est prêt à relever de nouveaux défis, comme renouer avec son ex parce que « j’aime mieux t’avoir comme amie que pas pantoute. »
L’amour rend aveugle, mais il rend décidément niaiseux.
Tout le monde sait que ça ne marche pas ces affaires-là.
Mais il faut l’apprendre à la dure… Que de souffrance inutile et de sommeil perdu.
EILLE… A’ T’AIME PU… WAKE UP !!!
Deuxième rupture. Plus lucide celle-là – voire, salvatrice.
On renaît de ses cendres, un peu poqué, mais plus fort qu’avant; mieux outillé face à l’adversité. Le chum qui a été avec nous dans les tranchées pendant qu ’on braillait comme un veau déménage avec sa concubine. Il est temps de faire table rase, de se botter le cul et de réaliser enfin notre plein potentiel.
Pas évident de trouver sa voie en ce bas monde. Nous avançons chacun à notre rythme dans un ballet incessant de rencontres fortuites. Des rencontres qui nous changent pour le meilleur et pour le pire. Il arrive parfois de regretter ces gens pour une multitude de raisons. Leur souvenir hante nos rêves à jamais. Mais à l’occasion, la providence nous laisse une seconde chance pour recoller les pots cassés. Dites-moi que ce n’est pas arrangé avec le gars des vues cosmique ! Et si vous n’adhérez pas au concept d’entités divines, croyez au moins en l’amour.
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