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Le centre d’achats du mois : La Plaza Swatow

Centre d'achats du mois

Par
Olivier Boisvert-Magnen
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Construite en trois ans pour la somme de 20 millions, la Plaza Swatow était censée redonner au Chinatown montréalais ses lettres de noblesse. Ouverte au tout début de la présente décennie, elle n’a finalement jamais été à la hauteur de son ambitieux projet de départ. Et signe que les choses ne vont pas en s’améliorant, URBANIA a choisi de s’y rendre ce mois-ci.

Tour d’horizon quelque peu perfide d’un quasi-fiasco emblématique du boulevard Saint-Laurent.

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Avec ses publicités culinaires de grande ampleur, l’accueil a de quoi charmer. Entre les quatre choix proposés ci-dessous, notre cœur balance, mais disons que la Queue de bœuf avec lemon-grass et le Riz de la viande de combinaison braisé partent avec une longueur d’avance.

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Au rez-de-chaussée, il se passe beaucoup d’affaires, mais rien en même temps. La place est très sombre et l’escalier roulant planqué en plein milieu semble nous faire signe de changer de place dès que possible.

En arrivant à droite, on entre dans ce qu’on croit être un genre de Korean Store. Sur place, on constate quelques stratagèmes bien efficaces, dont celui-ci qui consiste à commencer à vendre des nids d’hirondelle afin de faire croire aux clients que le magasin vient juste d’ouvrir.

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On entre ensuite dans ce qu’on devine être la librairie Tian Hua. Entre les vieux mangas à 4 pour 5 piasses et les regards furtifs du caissier, on remarque un rack à posters avec un avertissement boiteux, mais crédible.

Si vous aussi vous avez envie de porter des fleurs sur vos mains, allez faire un tour chez Louisa S.

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C’est avec un esti de gros point d’interrogation dans face qu’on monte au premier étage. Bien que le site web du centre annonce des magasins bien définis (notamment le prometteur Beau et Bien et le mystérieux Boutique de Sous-Vêtements), force est de constater que, sur place, tout est cul par-dessus tête. Les limites entre les commerces sont floues, et on s’y promène sans jamais vraiment savoir à qui s’adresser pour telle affaire.

Majoritairement, on y trouve des figurines et des cossins/bibelots.

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En jetant un œil aux étagères inférieures, on peut trouver de beaux artefacts.

L’endroit tout désigné pour tenir un bureau administratif.

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Pas assez importants pour être exposés, certains objets sont tout simplement crissés dans des boites.

Pourtant, les manches or lustrés sont vraiment nices.

Une grandiose œuvre d’art.

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Quand on est paresseux de même, ça sert à rien d’essayer de rester ouvert jusqu’à six heures comme tout le monde.

Ceux qui ont toujours rêvé de relaxer immédiatement avec un massage PROFOND d’une bonne minute devraient se rendre TOUT DE SUITE chez Moiselle salon de beauté.

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On change complètement d’univers avec le magasin à grande surface Newell qui, sous ses airs de wannabe Ikea, prend absolument tout l’espace du troisième étage.

En exclusivité : la nouvelle façon de dormir en 2016.

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Quand la seule chose de déjà vendue dans ton magasin, c’est un rack à palettes de bois, c’est signe que tes affaires vont bien.

Un divan qui s’agence majestueusement avec un empilage déconcrissé de caisses de carton.

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Inaccessible par ascenseur, le quatrième étage peut être découvert lors d’une petite excursion en escaliers.

Très élégant.

Économiquement, ça doit tout de même être l’un des étages les plus rentables du centre.

Il y a un peu plus de vie au cinquième.

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Agence de voyages reconnue pour ses package deals en Chine, Vacances Sinorama mise sur une ambiance exotique des plus intrigantes.

L’autre bord, les bureaux administratifs du centre sont aussi animés que décorés avec soin.

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Toujours important de bien cacher sa vaisselle quand on décide de la câlisser à terre.

Le moment tant attendu : le lieu où est concoctée la suprême boustifaille annoncée à l’entrée prendra bientôt vie sous nos yeux.

Déjà, on peut voir que ça part bien vu qu’il y a des taches de gras sur la feuille de présentation.

Nous voici : yessssssss.

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Seul établissement du sixième et dernier étage, le Cristal rend hommage à son frère pallier du quatrième en optant pour un achalandage incertain.

Histoire de dynamiser le reste de la visite, on passe par une mystérieuse cage d’escalier.

Quelques bons moments en rafale :

Oseriez-vous y pénétrer?

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Même sans que ce soit marqué “STATIONNEMENT”, on aurait su qu’on est rendu là parce que le mur est sale.

Le deuxième sous-sol : la définition même d’un endroit où il fait bon vivre.

Rarement a-t-on vu une enseigne de supermarché aussi propre.

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En montant d’un étage, au premier sous-sol, on constate que, finalement, le G&D est pas mal plus beau et lumineux que ce qu’il laissait sous-entendre en bas.

Comme c’est le cas dans tous les marchés asiatiques, on se plait à découvrir d’énigmatiques aliments.

Et, comme d’habitude, on se plait à repérer les fautes grammaticales.

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Dans l’ascenseur vers le rez-de-chaussée, on remarque que, quand même, l’administration du Swatow fait des efforts marqués pour attirer de nouveaux commerçants.

Après tout, selon un site consulté à un moment donné, Swatow veut dire “longue prospérité”. Ça fait déjà six ans que personne a mis la clé dans porte, donc c’est bon signe.

Ne ratez pas votre chance.

De plus, voici ce qui vous attend, juste en face, quand vous sortez.

Pas encore convaincu? Cette visite express de Cedric Sam devrait vous indiquer le chemin à prendre.

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Pour lire un autre reportage Centre d’achats du mois d’Olivier Boisvert-Magnen : Promenades Drummondville