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La planète des métiers singuliers
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J’ai toujours adoré marcher et me perdre. Il y a quelque chose d’exaltant dans le fait d’aller à la recherche de l’inconnu dans une nouvelle ville, de ne pas savoir sur quoi on peut tomber.
Au fil de mes voyages et partant d’une simple curiosité, j’ai commencé à photographier des hommes qui travaillaient dans la rue. Quelques centaines de kilomètres de marche plus loin, sans même m’en rendre compte, un corpus d’images s’est formé petit à petit. J’ai nommé le projet « The Study of Working Men », me lançant ainsi dans une quête un peu plus sérieuse et claire : photographier des hommes au travail.
Ma nouvelle mission était de me perdre dans les recoins des villes et des campagnes afin de trouver des travailleurs dont il aurait été impossible d’imaginer le métier. Des métiers qui étaient si différents du mien et de ceux que l’on connait. Des métiers qui se sont créés soit par nécessité de survie ou dans les vestiges de la Révolution industrielle du 19e siècle. Des métiers manuels qui sont durs pour le corps et qui sont voués à disparaître au fur et à mesure que les pays sortent de la pauvreté et qu’on y offre un meilleur accès à l’éducation.
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Au terme d’un périple de 5 ans traversant 19 pays, j’ai décidé de clore le projet et de publier mes portraits favoris dans un nouveau livre intitulé « Travailleurs » (Éditions Cardinal).
Du lot, certains métiers singuliers, et les travailleurs qui les exercent, ont retenu mon attention. En voici quelques-uns.
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Vendeur de poissons rouges en Irak. C’était très étrange d’assister à une scène comme celle-ci alors que la guerre contre l’État islamique battait son plein à seulement 80 kilomètres de là.
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Vendeur de boules à mites au Bangladesh.
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Vendeur d’épées en Inde. Depuis 1959, il est illégal de vendre des épées aiguisées en Inde. Les commerçants les vendent émoussées.
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Piégeur d’oiseau en Irak. Pour l’équivalent de 1 $, les passants ont le choix de libérer l’animal ou de le consommer. La grande majorité des gens décident de libérer l’oiseau, voyant le geste comme un acte de compassion qui amènera la prospérité dans l’avenir.
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Vendeur de plaques d’immatriculation en Inde.
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Spécialiste de la corne en Inde. Un soin des pieds apprécié.
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Nettoyeur d’oreilles en Inde. Afin de bien comprendre de quoi il s’agissait, j’ai fait nettoyer mes oreilles. Le nettoyeur installe des bouts de coton aux extrémités d’une longue aiguille et l’insère profondément dans une oreille, puis dans l’autre. L’expérience s’est révélée être assez douloureuse. Quelques années après avoir fait son portrait pour la première fois, j’ai recroisé l’homme en question. Il avait malheureusement basculé dans la toxicomanie.
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Vendeur de crayons en Inde. En plus d’un vaste choix de stylos et pousse-mines, le vendeur transporte un calepin pour que les client.e.s puissent essayer la marchandise.
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Fossoyeur en Arménie. Ce personnage semblait tout droit sorti d’un film d’animation. Petit, avec une voix très aiguë et des souliers trop grands, il consacrait ses journées entières à creuser des fosses pour les cadavres.
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Dactylographe en Inde. Les travailleurs s’installent aux alentours des bâtiments gouvernementaux et aident les citoyens à rédiger leurs papiers officiels.
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Empailleur en Inde. Cet empailleur monte une structure à base de foin et la relaie ensuite au sculpteur qui la complète avec de l’argile.
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Le sculpteur en question.
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Téléphonistes en Inde. En lieu et place de cabines téléphoniques telles qu’on les connait, ces deux hommes ont un kiosque où, en échange d’une somme d’argent, les clients peuvent utiliser leurs téléphones.
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