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La fois où j’ai fabriqué un hamac sans rien acheter

Regard sur la consommation responsable et l'autopartage.

Par
Maude Carmel
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URBANIA et Communauto s’unissent pour vous faire découvrir de nouvelles façons d’être écoresponsable au quotidien.

Quand j’ai emménagé dans mon logement il y a un an et demi, on avait laissé, pour une raison que j’ignore encore aujourd’hui, deux pôles de douche dans la salle de bain. En plus de la mienne que j’apportais, ça faisait trois pôles de douches. C’est beaucoup, trois pôles de douche pour une seule salle de bain.

Au lieu de me débarrasser des deux en surplus, je les ai rangées dans un placard, me jurant de leur trouver un usage d’ici mon prochain déménagement.

Étant adepte des règles du zéro déchet et du zéro gaspillage, je me devais de trouver une deuxième, voire une troisième vie à la plupart des objets entrant, ou étant déjà chez moi.

C’est le principe de l’économie circulaire, idée selon laquelle un objet ne devrait jamais devenir un déchet, puisqu’il pourra (presque) toujours se transformer.

Et maintenant que je déménage dans 2 semaines, j’ai le devoir de trouver un usage à chaque objet qui traîne, afin d’en jeter le moins possible.

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J’ai regardé mes deux pôles de douche confinés au placard pendant un moment, à la recherche d’une illumination. Aux pieds de ceux-ci se trouvait un vieux drap jaune inutilisé depuis trop longtemps.

Bingo.

« Je vais fabriquer un hamac. »

Le don mène au partage

De plus en plus de gens commencent à comprendre le principe. Pour être le plus écolo possible, il faut éviter de consommer afin de moins jeter, OU PIRE ENCORE : GASPILLER!

Pour mener à terme mon projet de hamac, il était clair pour que je devais emprunter ou me faire donner toutes les ressources manquantes. Il aurait été ridicule d’avoir gardé ces pôles de douche pendant plus d’un an, pour ensuite les embarquer dans un projet qui allait m’obliger à effectuer d’autres achats.

Mais pour être encore plus cohérente dans ma démarche, je me suis fait la promesse d’aller chercher toutes les ressources en autopartage. Parce que c’est bien beau, vouloir moins consommer, encore faut-il savoir partager!

Le partage des ressources est une méthode de consommation de plus en plus en vogue. Avant d’acheter un objet, on peut se poser la question : ai-je vraiment besoin de cet objet 100% du temps? Que cet objet soit un marteau, une tondeuse, un tournevis ou une voiture, l’emprunter au lieu de le posséder représente une énorme économie de sous et d’énergie.

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Dans mon cas, dans la mesure où j’ai à l’oeil mon empreinte carbone, que j’habite dans un quartier où le stationnement est une denrée rare et que mes revenus sont trop peu stables pour l’instant, m’acheter une voiture ne fait pas partie de mon champ de possibilités.

Mais emprunter Communauto lorsque vient le temps de transporter quelques charges lourdes pour un projet écolo, ça, ça me ressemble plus.

Opération hamac maison

Après quelques recherches sur Wikihow et Pinterest, j’ai déterminé que 2 autres ressources manquaient à mon drap et mes pôles pour compléter mon hamac : une bâche et de la corde.

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J’ai réservé un véhicule FLEX avec Communauto (une voiture qu’on peut stationner n’importe où dans la zone Communauto après utilisation), et j’ai parcouru Montréal d’est en ouest pour aller chercher de la corde chez papa et maman.

Pour ma bâche, on m’a recommandé un entrepôt d’acier à Lachine où les bâches pour camions ne manquent pas. Je tiens à dire que j’ai mon vrai de vrai permis depuis 3 mois seulement, je suis donc très fière de m’être rendue seule à un vrai de vrai entrepôt dans une vraie de vraie voiture. (Hybride en plus, j’avais l’impression de rouler sur de l’huile tellement la conduite était fluide).

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Message aux moins manuels d’entre vous: pour la fabrication de ce hamac, nul besoin d’un diplôme d’ingénieur : un peu de logique et de capacité à googler « noeud de scout », et le tour est joué!

Comme on peut le voir, le drap n’est là que pour le confort, la propreté et pour diminuer l’odeur de caoutchouc. Si vous êtes en camping et que vous avez juste une bâche, un petit noeud à chaque extrémité et HOP, un hamac près du feu de camp!

C’est en faisant ce genre de projets qu’on réalise le potentiel de ce qui nous entoure, et à quel point on sous-estime nos objets désuets. Avec vos barquettes de fruits et légumes, vous pouvez démarrer vos pousses de fruits et légumes au printemps! Grâce aux vieux chandails de Metallica de votre frère, à vous les sacs à fruits réutilisables! Et que dire des bonnes bouteilles de vin vides de vos parents : ils feront d’excellents chandeliers.

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Opération réussie

Contre toute attente, mon projet de fabriquer un hamac maison fut une réussite. Un peu trop gros pour mon balcon-jardin actuel, il sera très joli dans ma future petite cour, espace où je déménage très bientôt.

En attendant, je traîne mon nouveau hamac à l’empreinte carbone démesurément faible au parc Laurier. Je l’ai d’ailleurs gentiment baptisé Greta, en l’honneur de Greta Thunberg, qui serait assurément fière de moi.

Moi qui célèbre ma victoire éco-responsable en chuchotant «Namaste», avec la même douceur que le moteur hybride de ma Communauto.
Moi qui célèbre ma victoire éco-responsable en chuchotant «Namaste», avec la même douceur que le moteur hybride de ma Communauto.

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L’autopartage, c’est pratique pour une foule de situations. Ça tombe bien : obtenez 40$ de rabais sur les abonnements complets et, parce que Communauto aime les lecteurs URBANIA, ils vous offrent soit 40$ de rabais sur un abonnement complet soit l’équivalent d’une heure gratuite pour un abonnement FLEX (anciennement Auto-mobile) (équivalent à 12$).