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La fin du monde

La Terre n'est pas plate et cet article non plus.

Par
Hugo Meunier
Hugo Meunier
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La Terre n’est peut-être pas plate, finalement.

Cette possibilité m’a sauté aux yeux l’autre jour, en déambulant aux abords d’une lagune d’El Calafate, une bourgade située en Patagonie, côté argentin.

Le ciel éclaboussé de nuages semblait s’arrondir à l’horizon et former une voûte, comme si on devinait l’extrémité d’une sorte de… de… (ça me fait mal de l’admettre) de globe.

Preuve.

Devant cette fatalité, mon monde (jusqu’alors plat) s’est écroulé. Si la Terre est… ro… ron… ronde (la douleur demeure vive), se pourrait-il aussi que :

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1- Les fumées blanches derrière les avions ne soient pas des armes chimiques?

2- La fermeture du chemin Roxham n’empêche pas la prolifération de dangereux terroristes?!

3- LES DRAG-QUEENS NE SOUHAITENT PAS CONVERTIR NOS ENFANTS?!?

Par chance qu’on a appris que la COVID avait été fabriquée en laboratoire, sinon je piétinerais mon poncho en poussant des cris plus stridents que le Centre Bell pendant Angèle.

En attendant l’anéantissement de mes plus farouches certitudes, quelques nouvelles de la famille de l’heure au Canada (ex æquo avec la famille royale).

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D’abord, vous l’aurez compris, nous voilà en terre argentine, et ce, depuis maintenant deux semaines.

Une preuve? Soit. ¡OLÉ BIFE TANGO LIONEL MESSI!

Nous avons traversé la frontière en bus à partir de Puerto Natales, au Chili. Un trajet d’environ cinq heures à travers des terres arides, parsemées de troupeaux de guanacos (le lama local), en plus des éternelles cordillères des Andes en relief.

Nous poursuivions notre objectif de descendre jusqu’à la Terre de Feu, le point le plus au sud du continent.

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Si Sarah Palin pouvait voir la Russie de son balcon, j’avais bon espoir de photographier des ours polaires sur des banquises de l’Antarctique une fois là-bas.

Les touristes contre-attaquent

Après plus d’un mois au Chili sans pratiquement voir le moindre backpacker, ça faisait bizarre de les retrouver dans notre autobus en direction de l’Argentine.

Un constat s’impose : ils sont jeunes.

L’âge de mon premier voyage en sac à dos, il y a un sacré bail. Un tour de l’Europe.

À l’époque, on payait encore en francs, j’avais presque un seul menton, Enrique Iglesias = Harry Styles et je voulais visiter la Roumanie après une période « Anne Rice » plutôt malsaine.

C’était aussi mon premier voyage avec Martine, ce qui vous donne un indice de l’étendue de notre acharne… bonheur conjugal!

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Ses parents nous avaient acheté le même manteau, de la marque Lupa. Ma blonde avait passé trois mois avec des pantalons zipper et un chapeau de calimero fait en tissu de haki.

Notre couple a survécu et Martine voyage toujours habillée comme la chienne à Jacques, deux décennies plus tard.

Nous n’avons plus le même manteau au moins, mais je crois qu’elle porte l’ancien de sa mère, par contre.

Celui que sa MAMAN DE 72 ANS QUI ADORE ALAIN MORISOD ET LES SWEET PEOPLE TROUVAIT DÉMODÉ (allô Carole!).

Voir ces jeunes dans le bus m’a donc donné un sale coup de vieux. En plus, ces morveux me toisaient avec le même dédain poli que mes collègues d’URBANIA quand je débarque dans leurs 5 à 7 avec mes jokes de papa.

Tout ça parce que je sais pas qui est Lizzo.

J’ai voulu exhiber mon compte TikTok aux jeunes de l’autobus pour leur prouver que j’étais encore dans le coup, mais je me suis retenu en voyant mon fils disparaître dans son siège.

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Avoir honte de moi est son activité de voyage de prédilection, avec « gosser sa sœur ».

** TW : GÉNÉRALISATION DE CATÉGORIE « DANS MON TEMPS ».** Ils ont l’air bête les jeunes touristes qu’on a croisé en Patagonie, sapés en vêtements griffés (Patagonia, of course), en plus d’avoir l’air de se trouver bon à faire du plein air.

Mais bon, c’est connu que les accros du plein air sont d’une lourdeur kilimandjaresque.

DANS MON TEMPS, ON FUMAIT EN HIKING PIS ON SOURIAIT AU MONDE.

Manger mieux et le dollar bleu

En débarquant à El Calafate après cinq heures de bus, j’avoue que je ne m’attendais à rien, à part acheter l’album d’un rappeur portant le nom de ce village.

– ¡Hola mothafucka, El Calafate is in the casa, drip drip braaaap!

(Fiston cale encore plus dans son siège de bus.)

Tout le plan patagonien était pas mal celui de Martine.

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La portion « bâton de marche » du voyage m’intéressait moins au départ, mais surprise on me surnomme désormais EL REY DEL SENDERISMO.

Avant de partir, en février, la seule activité de plein air que je tolérais était le ciné-parc Saint-Eustache.

Malgré l’ascension formidable d’un volcan au Chili, j’avais encore beaucoup de mauvaise foi et de désintérêt en stock en me rendant au parc national Perito Moreno au lendemain de notre arrivée en Argentine.

– Tu iras voir les photos sur Internet, m’avait peer pressuré (ce mot sera dans le Petit Robert illustré 2024) ma blonde.

– Ouais ouais, que je répondais en téléchargeant plutôt La Cible sur Netflix, mettant en vedette un JCVD affublé d’une coiffe commandant le respect.

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Avant de fondre vers le glacier (ho-ho), quelques mots d’abord sur nos premiers pas argentins (¡TANGO!).

Après plusieurs semaines à se demander s’il faudrait rentrer plus tôt à cause de notre budget qui s’évaporait comme un projet de troisième lien, notre soupir de soulagement a dû se rendre jusqu’à vos oreilles lorsqu’on a réalisé que tout est drastiquement moins cher, ici.

Bon, ce n’est pas la Colombie non plus, mais à côté du Chili, le contraste est frappant.

Mon fils contenait à peine ses larmes devant un steak de format « Pierrafeux » au resto, le premier soir. Un souper qui nous aurait coûté au moins un rein au Chili.

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Ma fille, végétarienne dans l’âme et par principe, s’enfile des pâtes bolognaises avec la fougue de Garfield.

Bref, c’est pas trop cher à date, l’Argentine.

Faut dire que, peinant à se relever d’une giga crise économique, sociale et politique au tournant du millénaire, le pays jongle encore avec un (voire plusieurs) taux de change très volatile qui avantage les touristes.

Ceux qui ont posé leurs valises ici connaissent le fameux « dollar bleu », sorte de taux de change obtenu au moyen d’une pirouette sur le marché informel.

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En clair, suffit de se présenter dans des cuevas (des comptoirs Western Union, par exemple, qu’on retrouve partout) avec des dollars US ou des euros pour obtenir en échange un taux nettement plus élevé (jusqu’au double du taux officiel) qu’on vous crache dans les guichets automatiques.

Autre entourloupette : s’auto-envoyer de l’argent via Western Union qu’on retire ensuite, profitant ainsi de ce taux de change favorable.

Il faut par contre s’armer de patience, puisque la combine est visiblement le secret le moins bien gardé de l’Amérique.

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Je parle comme un connoisseur, mais on n’a pas vraiment eu besoin de recourir à ce service jusqu’ici après avoir découvert notre propre astuce. Comme le taux est très fluctuant, il s’adonne que le taux d’une banque bien précise (la Patagonia) est actuellement presque aussi préférentiel que dans les comptoirs Western Union (ne partez pas, j’achève) avec une limite de retrait fixée à 40 000 (130 $ canadien), ce qui est très bon comparé aux autres (entre 5 000 et 20 000, ce qui vous ruine en frais de transaction).

VOILÀ.

Fin du segment « argent ».

N’oubliez pas d’acheter ma trilogie sur les finances personnelles, incluant mon essai Liberté 45, dont j’applique visiblement les préceptes à la lettre.

Les glaciers se cachent pour mourir

Le parc Los Glaciares, donc.

Déjà, la route pour se rendre est vraiment « un truc de ouf », comme on dit sur le Plateau.

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D’un côté, les chaînes de montagnes grandioses surmontées de neiges éternelles, de l’autre, d’immenses lacs à l’eau turquoise. Puis, au loin, les glaciers du Perito Moreno qui se dévoilent plus on avale les kilomètres.

J’ai un pas pire vocabulaire, mais je suis à court de superlatifs pour décrire ce champ de glace de cinq kilomètres de long et soixante mètres de haut, qui s’étend jusqu’à se perdre derrière les flancs de montagnes majestueuses.

Résumons simplement : c’est la plus belle chose que j’ai vue de ma vie (la naissance de mes enfants était une expérience assez dégueulasse, visuellement).

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Il commence à y avoir pas mal d’estampes dans mon passeport, mais même le Taj Mahal, les ruines d’Angkor, les Rocheuses, la Joconde et le bar Normandie un mardi soir tranquille n’arrivent pas à la cheville de cette mer de glaciers.

Une vision hypnotique, préhistorique et plus grande que nature, rappelant le pet sauce de notre existence.

Le temps de crier « Iceberg droit devant! », nous dévalions les passerelles en bois pour aller s’en mettre plein la vue.

À chaque détour du sentier, la vue surpassait la précédente, nous rendant aussi fébriles qu’une sexagénaire funky déballant son chandail « L’amour crisse » à Noël.

Mais l’apothéose était le bruit des glaciers, indescriptible.

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Une sorte de vacarme étouffé fait de pressions millénaires et de pans de glace qui se fracassent à intervalles irréguliers dans l’eau du lac Argentino (on appelle ça le « vêlage » sur Wiki).

Je résume sûrement mal, mais faut voir une fois dans sa vie un morceau de glace de la grosseur d’un quadruplex se détacher lentement pour s’écraser dans l’eau dans un vacarme irréel. Pour en saisir l’ampleur, regardez ces images avec le son.

Je sais que ça sonne inquiétant des glaciers qui s’écroulent, mais «rassurez-vous», le Perito moreno serait l’un des trois seuls glaciers qui n’est pas en recul en Patagonie.

Même les Maple Leafs de Toronto devraient gagner une coupe Stanley avant qu’un truc aussi gigantesque ne disparaisse.

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On est rentrés ce soir-là bien pressés de flasher tout ça sur Instagram.

Mais évidemment pas cette grognasse de Martine, meilleure que tout le monde (glaciers compris).

– Moi, je préfère conserver ces images dans ma tête, je n’ai pas besoin d’une validation virtuelle, et gnagnagna.

À. Boutte.

Heureusement, Robert De Niro m’a donné une puff d’espoir quand j’ai appris qu’il était à nouveau père à 79 ans. Hang on Hugo, plus que 35 ans à tenir.

CALMA LA PATAGONIE!

On aurait pu puncher notre carte de voyageur drette là. Rien n’allait battre ça, aussi bien rentrer à la maison, sauver de l’argent, commander une pizza-ghetti chez Marconi, retrouver une vie normale.

Le reste du périple allait assurément être aussi décevant que Grease 2.

C’est dans cet esprit qu’on s’est rendus à El Chalten, un peu plus au nord; autre idée de Martine.

– C’est vraiment un endroit réputé pour la randonnée!, m’informait Martine, déjà en train de regarder en avant (soupir).

– Les glaciers… je… les glaciers… ils… ils… tombent… je…

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Encore sonné par l’expérience, j’ai donc suivi comme un chien de poche. Parlant de chiens, ils errent en moins grand nombre en Argentine, mais plusieurs squattaient littéralement le terminus de El Calafate, ce qui était particulier.

– TABARNAK D’ESTI!, m’écriais-je finalement en débarquant à El Chalten, un pueblito d’à peine 1 600 âmes situé au pied du monumental mont Fitz Roy (3 405 mètres).

En voyant les crêtes du massif et les autres montagnes qui nous cernaient (en plus de nous couper des vents violents soufflant à ce temps-ci de l’année), je réalisais à la dure que l’Argentine n’avait pas dit son dernier mot.

C’est ici que je suis devenu officiellement un maître de la rando.

El Chalten a été mon Dagobah.

J’ai enfin compris l’histoire de dopamine dont parlent les amateurs de sport. Tu souffres pendant l’ascension, tu pompes l’huile au point de friser l’arrêt cardiaque et tu te traînes jusque dans ton lit en râlant.

Mais le lendemain matin, t’as juste envie de repartir avec ton petit lunch.

Tout ça est très maso, oui.

Les enfants m’impressionnent beaucoup, suivent sans rechigner. Victor écoute sa musique en nous semant, Simone veut jouer à des estifis de jeux. Je fais une surdose de quiz Harry Potter, mais je peux nommer tous les Horcruxes en ordre alphabétique, en plus de classer les films du meilleur (le troisième) au pire (le septième : partie 1).

Ce qui est bien avec la randonnée, c’est la possibilité de partir dans sa tête en réalisant une tâche concrète.

À force de passer d’une carte postale à une autre, les paysages deviennent secondaires à la longue. On peut alors penser à toute sorte d’affaires. Au roman qu’on est en train de lire (le dernier Dicker, racoleur, mais page turner), à celui qu’on veut écrire (un recueil de nouvelles, casse-gueule, je sais), à la séparation de Sum 41, aux gens dont on s’ennuie le plus, à ta boss Rapha qui ne prend jamais de nouvelles, etc.

Quand ta seule corvée de la journée est de saluer les gens croisés en sens inverse dans les sentiers.

Oui, c’est niaiseux de passer sa journée à dire bonjour en espagnol à des touristes.

¡Hola!

– LES NERFS, GARS, T’HABITES LE NORD-PAS-DE-CALAIS.

En direct de la Terre de feu

Après El Chalten, ne restait qu’Ushuaïa à la portion patagonienne de notre voyage qui s’est amorcée au Chili, il y a presque un mois. Déjà.

Mais il restait au moins le clou : la Terre de Feu.

Si on désigne ainsi ce chapelet d’îles au sud du continent, c’est à cause de Magellan qui, pendant son passage dans le détroit, apercevait des feux allumés au loin sur la berge par les autochtones.

Pour se rendre ici, il a fallu se taper douze heures de bus, un trajet interminable nécessitant un traversier et deux allers-retours à la frontière chilienne. C’était mêlant, à la longue. Mon fils a su qu’on était revenu au Chili en entendant du Guns N’ Roses au poste de douane. Faudra m’expliquer un jour c’est quoi l’affaire avec le Chili et Guns.

Nous sommes arrivés à Ushuaïa (ville la plus au sud, qui était à l’origine une colonie pénitentiaire comme dans Alien 3, mais pas dans l’espace) vers 21h. La nuit était tombée. On ne savait donc pas quel décor on allait se réveiller.

Fait particulier : le soleil se lève vers 9h le matin, ce qui donne l’impression de se lever au beau milieu de la nuit.

Mais une fois que le soleil éclaire le ciel de ses faisceaux violets… wow.

Je ne fais pas exprès pour vous saouler, c’est juste que c’est encore fou raide. Même l’expression « à couper le souffle » se sent phony baloney en Patagonie.

Pour la première fois depuis plusieurs semaines, on s’est posés cinq nuits pour souffler un peu (et faire du lavage).

Ma famille rit (elle est dégoûtée) de ma capacité à porter plusieurs jours en ligne les mêmes bobettes. Ce qu’ils ignorent, c’est que parfois… J’EN PORTE MÊME PAS.

Ushuaïa est le point de départ des croisières dans le canal, autour des îles environnantes (dont celles des pingouins).

Les pingouins ont d’ailleurs migré autre part à ce temps-ci de l’année, nous a-t-on prévenus pour refroidir nos attentes.

Qu’à cela tienne, nous avons fait l‘excursion en nous disant que ça sera au pire un tour de bateau avec la traditionnelle photo devant la pointe la plus méridionale de l’Amérique du Sud, surnommée le bout du monde. D’ici, l’Australie est plus proche que la Promenade Masson.

Comme on a tous été bons dans une autre vie (j’étais sûrement Mère Teresa), le tour de bateau s’est aussi avéré magique, avec des genres de pingouins en bonne quantité sur un gros rocher qui pue, flanqués d’oiseaux marins et d’otaries en train de pousser des sons gutturaux rappelant votre serviteur en train de vomir.

On a rebroussé après une boucle autour du phare du bout du monde (son nom) en se disant qu’on est à une distance Montréal/Gaspé de témoigner de l’accélération de la fonte des glaciers du continent blanc à cause du réchauffement climatique.

J’vois tout l’Antarctique qui pleure dans mon rétroviseur.

45…

C’est congé, aujourd’hui. Vous riez, mais c’est pas juste du repos, un voyage du genre. C’est beaucoup de logistique aussi (on fait pas pitié, là) et d’obstinage en huis clos 24/7 depuis bientôt trois mois.

Simone dessine sur la table à côté de moi, Victor est enfermé dans sa chambre (il en a une pour lui tout seul pour la deuxième fois depuis le départ).

On a presque fait la moitié du voyage et on s’envolera à Buenos Aires demain, où mon père vient nous rejoindre deux semaines. Les enfants ont bien hâte. Moi aussi.

Martine, une braillarde assumée, se laisse déjà envahir par les émotions à l’idée de rentrer. L’autre soir, au resto, elle pleurait pendant qu’un violoniste jouait Dust in the wind

Quant à moi, j’essaye de ne pas trop y penser pour le moment.

C’est plus l’idée générale que le temps passe à une vitesse folle qui me hante.

Ces moments en famille ne reviendront pas. Ma fille n’aura plus jamais 10 ans à me faire des quiz Harry Potter, mon gars n’aura plus 15 ans à avoir honte de moi.

Les souvenirs du dernier voyage s’évaporent déjà comme des photos de famille dans Retour vers le futur.

Je vais avoir 45 ans dans deux jours. Dire que j’aime pas ça serait un euphémisme. Depuis une semaine, je google pathétiquement des vedettes hollywoodiennes ou des rock stars pour voir si la pente descendante était déjà amorcée dans leur carrière, à cet âge.

Dans plusieurs cas, oui. Pour Harrison Ford, Indiana Jones et la dernière croisade n’était même pas encore tourné.

45 ans.

Me semble que c’est vieux pour travailler chez URBANIA. Il doit ben y avoir une date de péremption, là-bas.

Et si le problème n’était pas les jeunes touristes qui ont l’air bêtes dans le bus, mais moi qui crave de leur attention, de peur de ne plus être dans le coup? Moi qui a du mal à assumer LE CYCLE DE LA VIE.

Mon souhait d’anniversaire?

Peut-être accepter que mes enfants puissent vivre des choses de leur bord sans que je ne les kidnappe aux quatre ans pour profiter égoïstement d’eux au maximum.

Comme s’il fallait se rendre au bout de la terre pour accepter un peu que vieillir, c’est peut-être pas la fin du monde.

PS : vous pouvez aussi me suivre sur Instagram et sur TikTok.