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Ayant toujours été de la classe moyenne par détermination, l’une des choses qui, selon moi, caractérisent cette classe sociale est: l’attente. L’attente du jour où il se passera quelque chose. Je ne parle pas ici d’un évènement singulier hors de notre contrôle comme un miracle ou un accident qui change notre vision de la vie, je parle plutôt de quelque chose qui doit se passer en nous. Quelque chose que l’on prend des années, voire une vie à préparer.
Dans la classe moyenne, nous sommes coincés entre deux réalités impossibles à concilier. D’un coté, il y a ce besoin de sécurité et de prévu, de l’autre, il y a la croyance que l’ont peut réaliser tous nos rêves les plus fous. L’un ne va malheureusement pas avec l’autre. Pour avoir du grand, il faut être capable de sacrifier un peu de petit. Du moins pour un moment.
Nous avons tous une vague idée des choses que l’on veut accomplir dans la vie. Nous savons très bien ce que serait notre extraordinaire bien à nous. Il y a autant de rêves que d’humains.
Une chose qui est certaine c’est que cette meilleure version de nous-mêmes n’implique jamais que nous allons travailler pendant des dizaines d’années avec comme seule consolation d’avoir des fins de semaine de congé et une retraite confortable. Nous voulons tous contribuer à quelque chose de plus grand à la communauté, trouver une cause pour laquelle il est facile de s’investir et être en mesure de devenir philanthropes afin de pouvoir aider ceux qui en ont besoin. Nous ne voulons jamais prendre notre retraite, car cette meilleure version de nous ne vit que de passion et ne se retire qu’au dernier souffle.
Ça, c’est le rêve immaculé de tout le monde qui habite encore chez ses parents et qui n’a pas encore quitté ce sécurisant système scolaire où nous sommes formatés pour devenir comme tout le monde, du moins comme les autres moyens. Après l’école, on se cherche du travail et on quitte le nid familial. C’est là que commencent les dettes et les obligations. Nous prenons des engagements financiers sans être dans notre véritable domaine, ce qui nous oblige à travailler beaucoup et à être responsables de tout, mais aussi de rien.
On travaille pour travailler et c’est cool. C’est la première fois que l’on a de l’argent à nous et que l’on goûte à la liberté que nous procure notre nouvelle autonomie. On sort dans les bars, dans les restaurants et on a les moyens d’aller en voyage chaque année.
C’est une vie qui peut durer encore bien longtemps que l’on se dit.
Au fil du temps, les années passent et, à l’aube de la trentaine, s’installe peu à peu l’urgence. L’urgence de faire quelque chose en accord avec la perception que l’on a de notre propre potentiel, et ce, peu importe si elle est juste ou non. La paix que nous procure une profession approuvée socialement ne suffit plus, la paix intérieure doit venir d’ailleurs. Au lieu d’être validé par les autres, nous avons besoin d’être validés par nous-mêmes.
C’est à ce moment-là que l’on va dans les cafés pour écrire, faire des plans et qu’on organise des rencontres d’affaires avec des amis. On commence à faire à temps perdu ce qu’on aurait toujours dû faire à temps plein dès le début.
On constate ainsi que ce qu’on fait à temps perdu ne donne jamais rien de grand. Nous sommes davantage définis par ce à quoi l’on consacre la majorité de notre temps et par ce qui nous fait vivre que par ce que l’on veut faire. Ce que l’on veut faire ne vaut rien si l’on passe tout notre temps à faire autre chose.
Un comptable qui veut peindre des toiles, mais qui travaille à temps plein dans un bureau aura beaucoup plus de chances d’être défini comme tel : un excellent comptable qui peint dans ses temps libres et non un grand peintre qui est habile avec les chiffres.
Dans cette recherche de paix intérieure, je vais dans les cafés presque tous les jours et en regardant tous ces gens qui écrivent, qui lisent et qui étudient, parfois, je me dis:
«Voilà des gens qui prennent le temps, qui ont des projets, des rêves et qui préparent leur plan d’action.»
D’autres fois, quand je regarde les mêmes gens dans les mêmes cafés en train de faire les mêmes affaires, je vois les choses de façon complètement différente:
«Quelle perte de temps! Voilà des gens qui gaspillent leur vie à recommencer leurs projets à zéro et qui s’arrêtent toujours à la même étape.»
Cette étape, vous la connaissez tous, c’est celle qui se situe à la limite de la théorie et de l’action. La limite entre ce qui est facile et que tout le monde peut faire, et la partie difficile qui demande effort et engagement.
Beaucoup d’entre nous sont dans la facilité, l’éphémère et l’immédiat. Notre zone de confort ne laisse que bien peu de place aux grands potentiels. Nous nous mettons de préférence dans des situations ou nous savons exactement ce qui va nous arriver. Ce sera acceptable, au mieux plaisant. Un bonheur modéré, constant et prévu.
En écrivant cette chronique, mon intention première était justement de franchir cette ligne entre la théorie et l’action. Pour moi ce fut un grand pas que de me décider à envoyer mes textes à Urbania et d’être lu par d’autres gens que mes amis Facebook. Après plus d’un an, je me retrouve parfois à écrire pour écrire, sans but vraiment précis, un peu comme ma vie. J’ai écrit des textes que je saurais populaires d’avance, car ils parlent de relations entre les hommes et les femmes. Parfois, quand je veux être moins lu, j’écris de la philosophie, de la théorie, mais ce que j’ai toujours voulu faire c’est d’inciter le plus de gens possible à passer de la théorie à l’action.
Souvent en voulant aider les autres, on veut s’aider soi-même.
L’une des choses que j’ai apprises, c’est que les gens veulent fondamentalement aider les autres à réaliser leurs objectifs. Une autre chose que je sais c’est que les gens ne savent pas toujours exprimer ce qu’ils veulent. Souvent ils n’en ont même pas une idée claire eux-mêmes. En ne demandant rien, ils ne peuvent donc pas être aidés par ceux qui sont en mesure de le faire.
À partir de maintenant, mon plus grand souhait serait que Les aventures de l’homme moyen migrent vers ce que vous voulez et ce que vous pouvez faire pour aider.
Prenez le temps de penser à ce que vous voulez essayer et que vous n’avez pas encore fait et écrivez-moi à mon adresse courriel: [email protected]
Je partagerai ensuite ce que j’ai reçu par le biais de cette chronique qui servira de lien entre les gens qui veulent et les gens qui peuvent.
On verra bien ce qui se passe.
Il n’y a plus rien à dire, il n’y a qu’à faire.
David Malo
Twitter: @HommeMoyen
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