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Kim Jung-un se calme le pompon
J’ai étudié en Science politique et souvent, dans un effort de tisser des liens avec moi, les gens de ma famille me demandent mon avis sur des événements de l’actualité. Souvent, je vais répondre quelque chose de super vague du genre « Ah, c’est complexe, je pense pas qu’il y ait une solution simple à ce problème ». Mais souvent, je trouve juste ça complexe parce que je prends zéro le temps de m’informer pis que j’aime mieux écouter Dans l’œil du dragon que les nouvelles.
Heureusement, cette chronique me permet de me tenir un peu plus au fait de l’actualité, et j’espère que vous aussi, chers lecteurs.
Un héros canadien se bat pour son droit de boire de la Pabst cheap… et perd
Vous vous rappelez des Minutes du patrimoine, où on nous présentait en une minute un héros canadien (habituellement un vieil anglais) qui a façonné le Canada moderneTM? Eh bien, je pense qu’il faudrait en produire une pour Gérard Comeau, Néo-Brunswickois qui a été intercepté en 2012 parce qu’il avait rempli son char d’alcool acheté au Québec, parce que la bière coûte vraiment moins cher au Québec qu’au Nouveau-Brunswick.
Or, c’est interdit par les lois de sa province, alors son alcool a été saisi et M. Comeau a écopé d’une amende. La plupart d’entre nous se seraient contentés de retourner chez nous en sacrant, avant de sacrer une motte de raisin dans un bocal pour se faire du vin cheap. Mais nous, nous ne sommes pas des héros.
M. Comeau lui a plutôt décidé de porter l’affaire devant les tribunaux, jugeant qu’on brimait sa liberté CONSTITUTIONNELLE de Canadien. L’affaire a pris une telle ampleur que c’est la Cour suprême du Canada, la plus haute institution du Canada, qui a dû trancher (contre Gérard), alors que l’histoire impliquait maintenant les premiers ministres de toutes les provinces.
Tchin, Gérard!
Parce que vous voyez, Gérard soutenait que la constitution protège le libre-échange entre les provinces, et qu’en l’empêchait d’importer de l’alcool cheap du Québec, on brimait ce droit.
Ça inquiétait beaucoup les premiers ministres, parce que ça venait remettre en cause l’autonomie des provinces. Si la Cour suprême lui donnait raison, alors le monopole de la SAQ n’aurait pas lieu d’être, parce qu’on pourrait se faire livrer de l’alcool du LCBO en Ontario (Éric Duhaime aurait chié dans ses shorts).
Pire encore, la Colombie-Britannique, qui met son pied à terre ces jours-ci en tentant d’empêcher l’Albert d’imposer un pipeline sur son territoire, aurait perdu une importante assise légale.
Tout ça parce que Gérard Comeau voulait s’acheter de la bière pas chère dans un dep’ du Bas-du-Fleuve. Tchin, Gérard!
La Corée du Nord… se calme les nerfs?!
Je sais, vous lisez Corée du Nord et tout de suite vous vous dites « ah noooooon, quoi encore… », mais cette fois-ci, ce sont des bonnes nouvelles. Le président sud-coréen, Moon Jae-in, a déclaré que le président nord-coréen, Kim Jong-un, lui a dit qu’il était prêt à dénucléariser le pays même si les Américains ne retirent pas leurs troupes de Corée du Sud.
C’est une excellente nouvelle, parce que c’était une des conditions qui avait fait échouer les pourparlers dans le passé. Les Américains ne veulent pas retirer leurs troupes, mais la Corée du Nord ne se sent pas en sécurité sans l’arme nucléaire.
Mais Kim Jong-Un fait preuve d’une rare ouverture en ouvrant la porte à la destruction de ses armes nucléaires en échange de garanties de sécurité. Vous savez, quand vous vous chicaniez avec votre sœur, et que vous vous embarriez dans la salle de bain parce que c’était la seule porte qui se barre dans la maison, et que vous disiez « OK, mais là si je sors tu PROMETS que tu vas pas me frapper? » Ben c’est un peu ça qui se passe en ce moment.
C’est donc une opportunité fragile de paix à laquelle les États-Unis seront sans doute invités à participer. Selon Radio-Canada, Donald Trump aurait déclaré : « Si je pense que cette rencontre ne sera pas fructueuse, nous n’allons pas nous y rendre. Si la rencontre, lorsque j’y serai, n’est pas fructueuse, je la quitterai respectueusement ».
Respectueusement, dans son langage, ça veut sûrement dire en se sortant la graine et en faisant des fuck you.
40 % des réfugiés qui traversent la frontière voudraient aller en Ontario
Toronto c’est pas si pire, mais aussi, il faut être milliardaire et le genre de personne qui s’essuie avec du coton égyptien pour habiter là.
Vous savez, ces réfugiés qui franchissent la frontière américano-canadienne (c’est un adjectif, non?) pour demander l’asile au Canada? Ceux-là mêmes qui font baver de rage Jean-François Lisée? Apparemment, près de 40 % déclareraient aux agents frontaliers qu’ils souhaitent s’installer en Ontario, mais que ça se faisait moins bien à pied. Bon, j’avoue, j’ai rajouté le deuxième bout.
Sauf que cette arrivée massive de réfugiés pèse sur les ressources au Québec. On manquerait entre autres de ressources d’hébergement temporaire et de places dans les écoles des zones touchées. Québec demande donc de l’aide du fédéral, d’autant plus que bon nombre de ces immigrants souhaitent en fait s’installer en Ontario.
Ce n’est pas tellement l’argent qui le dérange, mais le fait qu’ils veulent s’installer en Ontario. Est-ce que quelqu’un leur a parlé de l’Ontario? Oui, Toronto c’est pas si pire, mais aussi, il faut être milliardaire et être le genre de personne qui s’essuie avec du coton égyptien pour habiter à Toronto, ce qui n’est pas le profil type des réfugiés.
Est-ce que c’est le fait qu’il faudrait apprendre le français qui leur fait peur? Parce que si c’est juste ça, amenez les passer un après-midi au centre d’achat Fairview Pointe-Claire, ça va calmer leurs angoisses.