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Kendrick Lamar et Black Panther: deux superhéros importants
Y’a pas à dire, les films de superhéros n’ont jamais autant eu la cote. Alors que les sorties de Marvel s’enchaînent, bon nombre de fans attendent impatiemment la sortie de Black Panther, prévue pour le 18 février.
Bien que les effets spéciaux aient l’air incroyables, ce n’est pas juste pour voir un dude en costume noir faire des flips sur des chars qui explosent que les gens attendent autant ce film.
En effet, Black Panther est le premier film de Marvel avec un personnage principal Noir, depuis Blade, réalisé il y a de ça 20 ans. Vous savez, Blade? Le gars qui tue des vampires en leur garrochant des couteaux dans » tête (je résume grossièrement)?
Nombreuses furent les demandes pour plus de diversité à l’écran et la Panthère Noire incarne enfin ce changement : rôles importants donnés aux femmes, promotion d’une culture africaine rarement représentée au cinéma, dénonciation des systèmes d’oppression.
L’histoire en soi est une critique sur le colonialisme et l’impérialisme : Wakandu, pays caché d’Afrique, dont la Panthère Noire est le roi, se fait envahir par des ennemis venus pour leur voler leur ressource la plus précieuse. T’Challa (ou la Panthère Noire si vous préférez), avec l’aide de son royaume, devra donc défendre sa terre contre les salauds qui tentent de la lui voler (conseil : n’allez pas voir ce film avec Christophe Colomb).
Avec la montée des tensions raciales aux États-Unis, Black Panther est un vent de fraîcheur, mais aussi une œuvre avec une portée politique qui dépasse la simple histoire de superhéros.
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Kendrick, superhéros de l’identité noire
C’est pour appuyer ce propos politique que le réalisateur Ryan Coogler a demandé à Kendrick Lamar de produire la trame sonore du film.
Inspiré par l’œuvre du Tupac, Kendrick Lamar a toujours abordé les thèmes du racisme et de l’oppression dans ses chansons. Sa démarche est de prôner le positivisme et de prêcher par l’exemple. Il est d’ailleurs un des rares rappeurs à avoir rencontré le Président. À l’exception peut-être de Kanye West et Trump, mais ça c’est un mauvais exemple…
Le message de Kendrick est simple : il est possible de se sortir du ghetto. C’est le point de son album Good kid, M.A.A.D. City, dans lequel il dénonce le phénomène des gangs. La situation des Afro-Américains est restée un thème central dans sa musique. To Pimp a Butterfly et DAMN., ses deux derniers albums, lui ont permis d’explorer encore plus ces sujets avec des titres comme « DNA » ou « The Blacker The Berry », chansons qui dénoncent le racisme.
Malgré son succès, Kendrick n’a jamais perdu de vue ses racines. Il a réinvesti des milliers de dollars dans son quartier natal, Compton, un des quartiers les plus criminalisés de Los Angeles. Ses dons ont servi à financer des écoles, des programmes sportifs et musicaux pour les jeunes. C’est pour saluer cette implication qu’il a reçu les clés de Compton par le sénateur de la Californie en 2016.
Le message de Kendrick est simple : il est possible de se sortir du ghetto.
Avec le désir d’« empowerment » de Black Panther, prendre un artiste comme Kendrick Lamar pour piloter le volet musical est donc une évidence. Aidé par Anthony Tiffit, propriétaire de Top Dawg Entertainment, le label de Kendrick, le rappeur nous a concocté une trame sonore qui s’annonce très intéressante, avec des collaborations de Jay Rock, SZA, Future, Vince Staples et Kendrick Lamar lui-même.
Je vous laisse ici le plus récent single de l’album, pour vous faire patienter jusqu’au 18 février! Un gros beat de Mike WiLL Made-It, des gros verses, et Future qui a mal à la gorge!
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