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Katherine Levac veut ramener le stand-up à sa plus simple expression

Retour sur les « Bajada Dialogues ».

Par
Hugo Bastien
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C’est en s’ouvrant une Palm Bay, boisson que Katherine Levac décrit comme « un drink d’une fille de Cornwall sur le party », que Jason Bajada a ouvert la discussion avec l’humoriste.

Grand fan de stand et connaisseur de la vie de tournée, il a questionné la jeune artiste sur son équipe sur la route qui est composée de ses frères. Suivre une humoriste sur la route pour des musiciens, c’est comment?

« Mes frères sont tripeux de musique, et de gear. Pis là ils se ramassent à mixer un show d’humour. Disons qu’ils sont très patients et généreux de faire ça avec moi. »

Effectivement, l’humoriste est bénie d’avoir une équipe de tournée avec laquelle elle s’entend aussi bien. Mais selon elle, c’est la chose la plus importante pour avoir un mode de vie sain en déplacements.

« C’est plus important qu’on pense l’équipe de tournée. On te parle souvent de l’importance de la première, des médias, de ci de ça. Mais personne va te dire que c’est important de bien t’entourer en tournée. C’est la chose que je dis le plus aux jeunes humoristes : entoure-toi bien. Ta première médiatique c’est une chose, mais après tu roules pendant 3 ans avec eux et quand t’es rendu à Amos à -32, ben tu veux être avec du monde le fun. »

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De son propre aveu, Jason n’a pas de talent humoristique, ou du moins selon lui. Il raconte d’ailleurs à Katherine Levac un moment de sa vie où il s’est retrouvé à jouer sa musique dans un contexte humoristique, et à quel point ça l’avait stressé.

« Un de mes shows les plus terrifiants à vie, c’était quand j’ai fait la première partie de Jon Lajoie. Quand j’ai reçu l’appel pour faire sa première partie au National, je me suis dit que c’était le fit le plus weird. J’ai jamais été autant nerveux de performer devant de jeunes collégiens qui trippent sur Jackass. Pis finalement, ç’a été un des meilleurs shows de ma vie. Finalement, j’ai vendu des albums à toutes leurs blondes. »

Parce qu’après tout l’humour arrive dans le bon contexte. Katherine Levac le souligne elle-même lorsqu’elle lui pose la question suivante :

« Est-ce que tu trouves que dans un show de musique, vu qu’on s’entend pas à ce que ce soit drôle, la moindre petite cocasserie devient drôle? »

Ce à quoi Jason répond par l’affirmative.

« Oui tout à fait, surtout si la musique est lourde et mélancolique. Quand ça fait 12 tounes que tu dis “All i want to do is die”, n’importe quoi que tu vas dire, ça va être hilarant »

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La discussion bifurque ensuite sur l’été occupé de l’humoriste, alors qu’elle s’est retrouvée à animer son premier gala Juste pour rire, une expérience qu’elle a adorée.

« Juste pour rire ont vraiment un désir d’aller ailleurs et j’ai senti qu’ils voulaient vraiment qu’on ait carte blanche, ce qui n’était pas le cas avant. »

Mais pour elle, remplir des amphithéâtres n’est pas son but ultime de création.

« Mais pour moi, c’est pas ça le stand up. C’est pas d’être dans une salle devant 30 000 personnes. C’est pas cette intimité-là que je recherche. »

Les deux artistes s’entendent là-dessus : il faut ramener l’art à sa plus simple expression. Et le public suivra.

Pour entendre le reste de leur conversation dans laquelle ils abordent l’engouement pour le podcast, la fin de la course à l’artifice et les valeurs familiales des Levac, c’est ici.