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J’y pense et puis j’oublie*

Par
Pascal Henrard
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Des milliards de perdus. Un sous-sol qui se dérobe sous nos pieds. Une dispute entre politiciens plus chiens que polis qui tourne à la farcetarache.

Un premier ministre ultra-minoritaire qui démantèle le plus meilleur pays au monde pour en faire l’antichambre lisse d’une sacristie en béton armé. Un autre premier frisé qui brade son simili pays au profit de ses amis. Des routes qui se fissurent, des hôpitaux qui s’effritent, des écoles qui se désagrègent, des ponts qui s’écroulent et une jeunesse qui sombre. Des soldats qui jouent à pan-pan cul-cul dans des pays éloignés. Des VUS gloutons dont le moteur tourne en rond en attendant que le moron qui lui sert de chauffeur y dépose le postérieur avant de s’engluer dans la confiture de trafic. Des centres d’achat à la place des champs de blé. Des stationnements à la place des vergers. Des vergers remplis d’autobus. Des villages sans boulangerie. Des chemins sans issue. Des nuits sans soleil. Des journées sans sommeil. Des phrases sans verbe. Un vélo qui descend la rue à l’envers. Une grand-maman s’est éteinte pendant la nuit. Des dimanches comme des lundis. Des tonnes de déchets. Des gens qui empochent. D’autres qui sont poches. Et d’autres encore qui vous font les poches. Des profits et des profiteurs. Des gens sans maison. Des maisons sans enfants. Des arbres sans feuilles. Des forêts sans arbres. Trop de programmes à la télé. Et pas assez de temps pour lire. Trop de promotions au supermarché. Et pas assez de place dans les hôpitaux. Des saumons modifiés. Du maïs transformé. Du blé converti. Du bœuf aux hormones. Des fraises en hiver. Des bleuets toute l’année. Des ananas au prix des patates. Un enfant qui a faim. Un autre qui pleure.

Et la voiture qu’il faut encore changer de côté.

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*Inspiré par la chanson « Et moi ! Et moi ! Et moi ! » de Jacques Dutronc et Jacques Lanzman qui date de 1966… comme quoi, rien n’a fondamentalement changé. Rassurant ? Ou inquiétant ?