.jpg)
La petite lumière “Check engine” de la vieille Civic empruntée s’est allumée avant qu’on soit rendus à Mirabel. Qu’à cela ne tienne : Jusqu’ici, tout va bien. La devise de notre fin de semaine hautement divertissante dans la capitale du cuivre, qui devient le temps d’un weekend la capitale nationale de la musique, tous genres confondus.
On va se le dire: peu de Montréalais osent s’aventurer sur les 700 km de route qu’on doit franchir pour arriver à Rouyn-Noranda, juste pour le fun. Le Festival de Musique Émergente, comme le reste des nombreux festivals qui ponctuent une année en Abitibi, constitue une très bonne défaite pour monter dans le nord goûter au sapinage. On s’haïssait un peu d’avoir manqué Jimmy Hunt le jeudi soir; malheureusement, le journalisme étant ce qu’il est, des obligations professionnelles nous retenaient à Montréal jusqu’à vendredi matin. Ce fut donc un départ aussi matinal qu’énergique : dès l’heure de pointe passée, nous embarquions sur la route de l’Abitibi. C’est pas très compliqué, se rendre à Rouyn : tu prends la 117 jusqu’au bout. Quand le nom de l’autoroute change pour “Rue Principale”, t’es rendu.
Nous nous étions donnés trois objectifs clairs pour la fin de semaine: voir le plus de shows possible, dormir le moins possible, ne pas mourir.
Même si on était en retard, on a quand même décidé d’arrêter à Val d’Or, pour bonifier notre expérience festivalière d’une bouteille de fort. Après tout, nous sommes des journalistes professionnels. Malheureusement pour la suite des choses, la SAQ avait un spécial : à l’achat de trois bouteilles, on obtenait un rabais de 10% sur notre facture. Comment dire non? Ce fut la première de plusieurs décisions questionnables du weekend…
Armés d’une quantité suffisante de Jameson, de Chartreuse et de Kraken (un rhum arrangé dégueulasse à 55%, pour faire pirate), nous sommes arrivés à Rouyn à temps pour le lancement de BERNHARI. Le mythique Cabaret de la dernière chance (mieux connu comme « Le Cab ») était peut-être l’endroit où il faisait le plus chaud au nord de Mont-Laurier à ce moment. Les garçons nous ont offert une performance intense et émouvante. Les tounes sont solides et disons qu’il n’y a pas de musiciens ordinaires dans ce band-là… Par contre, un bref coup d’œil à l’assistance nous rappelle que le weekend ne s’annonce pas pour être celui du festival de la santé : il faut savoir que beaucoup de Montréalais se rendent à Rouyn pour le FME, et généralement pas les plus fiables. Nous en reconnaissons plusieurs, et les chances que le tout dégénère montent déjà en flèche.