Julien Durand a enfilé ses patins il y a six ans. Depuis, il compte la moitié des buts de son équipe saison après saison. Rencontre avec le Kovalev du Pee-Wee.
Ça te surprend qu’Urbania t’ait choisi pour une entrevue?
Un peu… mais en même temps, ça fait longtemps que je joue au hockey pour le Centre-Sud. Avant, je faisais du patinage artistique.
Pourquoi t’as arrêté?
J’aime mieux le hockey. C’est moins stressant, y a pas de juge pour te dire que t’es nul quand t’embarque sur la glace. C’est un sport plus rude aussi, et ça demande plus d’énergie.
Plus rude…
Quand t’es Bantam par exemple, tu peux plaquer. Dans deux ans, j’vais avoir le droit de le faire!
T’as l’air d’avoir hâte?
Ben, j’ai toujours un peu rêvé de ramasser quelqu’un. Comme la fois où un joueur m’a fait faire une pirouette et qu’il n’a pas eu de pénalité! Là, j’aurais voulu aller le plaquer!
As-tu déjà des fans?
À l’aréna, quand je pars en échappé, y a souvent du monde dans les estrades qui crient : «Ju-lien! Ju-lien! Ju-lien!». Mais jusqu’à maintenant, ça vient plus des parents que des jeunes. C’est des fans… mais y m’ont jamais demandé d’autographe.
Est-ce que les autres joueurs sont jaloux?
Non… Des fois, je compte un but juste pour leur donner espoir. Et si je fais un tour du chapeau — j’en ai faits deux l’an dernier —, j’essaie de leur faire plus de passes pour qu’ils la mettent dans le but ou de me retirer en arrière pour défendre ma zone.
Quand tu comptes des buts, ça doit pogner avec les filles…
Moi, j’ai une blonde depuis déjà un an. C’est drôle parce que la première fois qu’elle est venu me voir jouer, j’étais content, j’ai fait un tour du chapeau!
Est-ce que tu te vois longtemps jouer au hockey?
Je veux me rendre jusque dans la LNH! J’me vois déjà en train de compter des buts… la face pleine de cicatrices…
De cicatrices?
Moi j’dis qu’un joueur sans blessure, c’est un joueur qui veut pas, qui va pas chercher la rondelle dans les coins.
Tu sais que c’est pas facile de faire la LNH?
Je le sais, mais je veux vraiment continuer et je vais toujours faire mon possible pour y arriver! Tsé, c’est ma première année Pee-Wee et je suis quand même toujours dans les quatre ou cinq meilleurs.
Quand tu penses à la LNH, tu penses à l’argent?
Un peu, c’est sûr! Je pense surtout au fait d’être connu, de marcher dans la rue et d’me faire reconnaître par tout le monde, signer des autographes…
En terminant, dis-moi, quand tu vas avoir gagné ton premier million en tant que joueur de hockey professionnel, tu vas t’acheter quoi? Un bâton de hockey, un bain tourbillon et un chalet dans le Nord!