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J’tu obligée d’avoir une voiture?

Désuète, la Boumbo?

Par
Arianne Maynard-Turcotte
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Mettre cartes (routières) sur table

Je l’avoue, mon copain et moi avons chacun une voiture…et on habite Le Plateau-Mont-Royal, à Montréal. Ce qui est super avec cette affirmation, c’est que je permets à tout le monde de me détester : les bobos me haïssent d’avoir deux chars et les non-bobos me haïssent d’habiter sur le Plateau. Hou-fucking-rra.

On n’a pas l’intention de la faire personnaliser et d’écrire «CALISS» dessus comme des JH8 KMX d’épais.

Côté money, nos deux autos sont payées, donc ça va. Oui, faut débourser pour les plaques et tout le tralala, mais comme on n’a pas l’intention de la faire personnaliser et d’écrire «CALISS» dessus comme des JH8 KMX d’épais, c’est pas si pire.

On a pensé se départir de l’auto de mon chum, mais il a une Toyota Corolla 2003 dont l’odomètre est jammé à 299 999 kilomètres… depuis cinq ans. J’pense que son bolide vaut moins qu’un pot de crème glacée napolitaine (y’a aucun lien, j’voulais juste dénoncer cette saveur qui n’est pas une saveur, mais juste un amalgame de trois autres saveurs).

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Obligez-moi quelqu’un

J’essaie d’aller travailler le plus souvent possible en vélo. Pour me rendre au boulot, j’ai la chance d’avoir à descendre une pente. Si j’ai chaud, j’lève mes bras durant la descente, pis mes aisselles sont séchées rendues en bas.

Ô malheur, j’viens d’apprendre cette semaine que, ô calomnie, j’ai accès au stationnement intérieur à ma job.

Mais quand il fait 40 degrés, exister me fait suer. Dans ce temps-là, je prends le transport en commun. Sauf que, ô malheur, j’viens d’apprendre cette semaine que, ô calomnie, j’ai accès au stationnement intérieur à ma job. C’est la pire nouvelle au monde!

Avant, prendre mon auto pour aller bouloter était tellement compliqué avec le parking à trouver ou le parcomètre à payer… Mais maintenant, j’ai la possibilité d’y aller en auto sans aucun tracas, sans même avoir peur d’arriver toute mouillée/salée! C’est con, mais j’aimais ça, ne pas avoir le choix… L’inverse de quand je vais à la crémerie, dans l’fond (allô la fixation sur les cornets!)

Si j’avais un char… il me coûterait cher

Comme c’est l’argent qui régit la planète (je pensais que c’était la force gravitationnelle, mais bon), j’vais essayer de me convaincre en parlant cash. Et qui de mieux pour me faire sentir mal que Pierre-En-As-Tu-Vraiment-Besoin-Yves Mc-culpabilisation-Sween!

« Une personne qui gagne 50 000$ par année doit travailler 23% de son temps dans une année pour payer le coût de sa voiture. »

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Dans le livre éponyme à ses huit middles names, il expose le fait suivant : « Une personne qui gagne 50 000$ par année doit travailler 23% de son temps dans une année pour payer le coût de sa voiture, qui lui servira essentiellement à aller…travailler. » C’est vrai que c’est beaucoup. Mais si cette personne vend son auto et qu’elle ne peut plus aller au travail, elle aura même plus accès aux 77 autres pour cent de son salaire.

D’après CAA Québec, si on inclut le coût du permis de conduire, de l’essence et des immatriculations, avoir une auto coûte entre 709$ (pour une compacte) à 1111$ (pour une camionnette) par mois. PAR MOIS! C’est vrai que c’est un puits à cash, c’te bébelle roulante là!

Mais il doit bien y avoir une meilleure option!? (J’ai volé cette phrase à une info pub, mais je réalise qu’elle est pas mal plus efficace lorsqu’elle est dite par un cinquantenaire qui panique parce qu’il n’a pas de gigantesques lunettes pare-soleils sur ses vraies lunettes.)

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Po juss les môdits montréalocentriss

Une famille de Sherbrooke vit sans voiture depuis 7 ans; le couple (et leurs 3 enfants!) fait tout à pied. « La première raison, c’est parce qu’on n’en a pas besoin, explique Josiane Parent. La deuxième raison pour moi, c’est l’aspect environnemental, puis l’aspect financier vient en troisième. »

Ils louent une voiture toutes les deux semaines pour faire une gigantesque épicerie et les courses qu’ils ne peuvent pas faire autrement. La famille en évalue le coût à environ 200$ par mois, ce qui est vraiment minime.

L’auto en libre partage est une autre option intéressante. Que ce soit Car2go, Communauto ou d’autres compagnies, c’est bien vrai que le seul fait de rentabiliser une voiture en l’utilisant le plus souvent possible, et donc de renoncer à en avoir une à moi tu-seule, est aussi écolomique*!

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*On se rappelle que j’avais inventé ce mot à partir de « écologique » et « économique » dans une autre chronique… On continue de l’utiliser, la gang!

Faque, j’tu obligée?

Sans surprise, non, j’suis pas obligée d’avoir une voiture. (Je devrais changer le nom de ma chronique, je réalise qu’on n’est pas obligés de grand-chose dans la vie… À part uriner, peut-être.)

Un véhicule électrique serait 50% plus rentable qu’une voiture à essence (sans compter la pollution que ça évite! #écolomique).

Pour revenir à nos quatre roues motrices, mon copain et moi avons décidé de laisser mourir la Corolla (j’lui donne un gros deux mois), et de vivre avec mon auto jusqu’à ce qu’on soit capable de la remplacer par un bolide électrique. Selon une étude de l’Université du Michigan, un véhicule électrique serait 50% plus rentable qu’une voiture à essence (sans compter la pollution que ça évite! #écolomique).

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Sauf que la voiture électrique coûte cher à la base. Heureusement, y’a la possibilité d’avoir un montant incitatif du gouvernement provincial (on sait à quel point Legault aime la planète), et un rabais du gouvernement fédéral (y’a ça de bon d’avoir perdu en 95).