Logo

Comment la jeunesse du Québec compte-t-elle contribuer à un avenir meilleur?

Place à la voix des jeunes.

Par
Catherine Foisy
Publicité

Le Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ) et URBANIA s’unissent pour offrir une voix aux jeunes générations, qui tous les jours tentent de transformer notre société pour le mieux.

Ne pas avoir l’âge de voter n’a jamais empêché les jeunes de s’impliquer et d’imaginer des solutions réelles pour faire face aux différents enjeux qui touchent la société. À quelques jours des élections, j’ai eu l’occasion de jaser crise climatique, égalité des chances et pouvoir avec quelques-uns d’entre eux.

Peu importe ce qu’on pense de l’implication des jeunes, une chose est certaine : on ne peut nier leur apport considérable aux débats de société.

La bonne nouvelle, c’est qu’on les écoute de plus en plus… et que ça porte ses fruits! Plusieurs structures sont d’ailleurs mises en place chaque année pour entendre ce qu’ils et elles ont à nous dire.

Je me suis entretenue avec six personnes de moins de 30 ans : voici ce qu’elles m’ont dit.

Publicité

Faire plus de place aux voix qui comptent

À l’occasion de la deuxième édition de #MaVoixCompte, une initiative du RCJEQ, près de 5 000 jeunes âgés de 15 à 35 ans d’un peu partout au Québec ont proposé des solutions aux problématiques sociales et environnementales actuelles soulevées par les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU.

« En tant que société, on accorde souvent plus d’importance aux choses qui sont superficielles alors que plusieurs enjeux mériteraient davantage notre attention. Selon moi, les enjeux de santé mentale devaient être au cœur de nos priorités. » – Gabriel Frenette-Robin, 24 ans, Place à l’emploi/CJE Longueuil

La lutte contre les changements climatiques au top des priorités

Parmi les répondant.e.s de #MaVoixCompte, 48 % considèrent la lutte contre les changements climatiques comme étant un enjeu prioritaire de développement durable, entre autres parce que l’avenir des générations futures en dépend. La preuve : les répercussions des changements climatiques sont déjà bien présentes, principalement dans les pays défavorisés.

Publicité

« Ça nous prend un changement de culture : il faut revoir notre façon de concevoir nos déplacements, notre alimentation, nos voyages… ce sont toutes des choses qui doivent changer. » – Julien Beaulieu, 28 ans

Si les personnes sondées s’entendent pour dire que tout le monde a son rôle à jouer dans cette lutte prioritaire, elles insistent sur celui des gouvernements et des entreprises.

« Les nouvelles générations sont de plus en plus sensibilisées aux enjeux climatiques. Mais si on attend qu’elles soient rendues au pouvoir pour que quelque chose change, il sera trop tard. » – Ariane Archambault, 26 ans

Une société plus inclusive sous tous ses angles

L’égalité des genres arrive en deuxième place des priorités définies par la jeunesse québécoise, pas loin devant une éducation de qualité et l’élimination de la pauvreté. Même s’il s’agit de trois enjeux qui, en apparence, sont distincts, ils sont en fait intimement liés. Concrètement, les jeunes demandent que tout le monde puisse avoir les mêmes chances de réussite. Parmi les solutions proposées, ils et elles soulèvent l’adaptation du milieu de l’enseignement, ce à quoi Julie Roy réfléchit depuis plusieurs années déjà.

Publicité

« Je pense qu’on doit collectivement revoir notre définition de “réussite”. On doit repenser nos organisations pour qu’elles soient adaptées à plus de monde et qu’un handicap ou un problème de santé mentale ne soit plus un obstacle à la réussite. » – Julie Roy, 28 ans, enseignante en intégration socioprofessionnelle à l’éducation des adultes, Sherbrooke

De son côté, Youveline Gervil, une des jeunes femmes derrière le mouvement #Metooscolaire, milite depuis plus de cinq ans pour que le gouvernement adopte une loi qui permettrait de prévenir et de combattre les violences à caractère sexuel dans les écoles primaires et secondaires.

« Je pense qu’il est temps que le gouvernement nous écoute et adopte un projet de loi et les recommandations que nous avons formulées, le Collectif et moi. J’espère que ça se produira dans un avenir rapproché parce qu’il y a urgence d’agir. » – Youveline Gervil, 19 ans

Publicité

L’urgence d’agir > la consommation et la croissance économique

Le rapport de MaVoixCompte a permis d’établir que la consommation et la croissance économique sont deux notions à connotation négative chez les 35 ans et moins. Quand vient le temps de parler d’économie, la jeunesse souligne d’abord et avant tout l’importance d’offrir de bonnes conditions de travail aux travailleur.euse.s, dont un bon salaire, mais pas de favoriser la croissance économique. Elle va même jusqu’à proposer de favoriser la décroissance.

Quoi qu’il en soit, il est selon elle urgent d’agir en matière de justice sociale et d’environnement. Et elle espère que le gouvernement y mettra du sien.

« Une personne bien intentionnée qui a du pouvoir et de l’argent peut résoudre beaucoup de problèmes. Malheureusement, les personnes qui se battent pour les inégalités sociales et la crise climatique sont souvent celles qui n’ont pas ces pouvoirs et qui vivent les répercussions des différents enjeux. » – Ariane Archambault, 26 ans

Publicité