Jean Tremblay, responsable de la Roue de fortune

Vous pensez peut-être que le concept de la Roue de fortune est tout simple, mais depuis que l’émission se déplace chez vous, c’est tout un défi logistique.

Comment ça a commencé, la Roue de fortune?
L’émission existe depuis 1988. À l’époque, les gens se déplaçaient en studio pour venir tourner la roue. Puis, on a commencé à déplacer la roue dans les centres d’achats. Avec Yves Corbeil, on a eu l’idée de faire ça chez les gens. On a présenté le projet à Loto-Québec et ils ont accepté. Depuis, on se déplace partout à travers la province.

Comment fait-on pour recevoir la roue chez soi?
On participe au jeu. Si vous gagnez, on officialisera les billets, puis des recherchistes vous appelleront vous et votre entourage pour vous connaître un peu mieux. Chaque gagnant a sa petite histoire. C’est à partir de ça qu’on prépare nos capsules. Si vous aimez la pêche, par exemple, on pourrait tourner la capsule dans un bateau.

Comment déplacez-vous la roue?
Nous avons dû adapter notre matériel. Avant, c’était une grosse roue. Maintenant, elles sont plus mobiles. Nous en avons deux au cas où il arriverait quelque chose à l’une d’elle. Ça a l’air d’un gros jouet, mais ce sont des équipements de tirage. Les roues doivent être balancées et calibrées.

Vous les testez?
On fait 600 tests avec les roues en début de saison! On doit être certain qu’il n’y a pas une partie de la roue plus lourde qui ferait qu’elle s’arrête toujours au même endroit. Une firme indépendante certifie avec un statisticien que les résultats sont bel et bien le fruit du hasard. Lorsqu’on les installe chez les gagnants, on utilise un système de niveaux ultra précis.

Et impossible qu’elles soient truquées?
Elles sont maintenues dans un boîtier et personne n’y a accès sans qu’un membre de la firme de vérification ne soit présent, même pas moi. Devant les participants, on passe un aimant près de la balle pour montrer qu’elle n’est pas aimantée. On fait aussi faire quelques tours à la roue devant les spectateurs, mais on ne les termine pas, parce que certains sont superstitieux. C’est tout un rituel.

Vous, jouez-vous à la roue?
Oui! On a le droit parce que, justement, c’est bien fait. C’est du hasard pur. Je ne suis pas avantagée parce que je travaille chez Loto-Québec.

1 million : Auditoire moyen de La poule aux œufs d’or, ce qui classe régulièrement l’émission au top des palmarès, peu après Tout le monde en parle. Poc-poc.

La main chanceuse
En Caroline du Nord, les membres de la famille Mc Cauley ont gagné trois fois à la loterie en 20 ans. En 1991, la mère gagnait un gros lot de 1,5 millions, puis un autre lot de 161 000$ en 2007. Sa fille a empoché 100 000$ en juillet dernier avec un gratteux. Un petit lot, mais, quand même…