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Je vivais dans un monde idyllique

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« Je viens d’une famille très normale, de classe moyenne. Moi, mes deux petites sœurs, mes parents, super beaux et jeunes, dans une maison en banlieue de Montréal, avec un chien et une Volvo ; j’étais super heureuse, je vivais dans un monde idyllique. Mais quand j’ai eu 13 ans mon père est mort, et en plus juste avant, nos parents nous ont annoncé qu’ils se séparaient.»

«Ça a été un énorme bouleversement pour moi, parce que j’ai toujours été très idéaliste, je pensais que les gens pouvaient s’aimer pour toujours, que mes parents seraient là pour toujours. On a à peine eu le temps d’être traumatisées par leur séparation qu’il est mort, comme ça, à l’hôpital. La veille, j’étais la petite fille modèle qui s’en allait vers une grande université pour faire des relations internationales avec l’ONU, et le lendemain mes notes ont chuté, je n’allais plus à l’école, j’ai arrêté le sport, la musique, je fumais, je buvais, je prenais de la drogue…»

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«Ça été le début d’un déchirement familial. Mes parents avaient commencé à voir un genre de psychologue, et peu de temps après la mort de mon père, ma mère s’est mise avec lui. C’était un homme vraiment plus vieux, qui me dégoutait, mais elle cherchait un repère donc elle s’est appuyée sur ce gars-là qui a juste profité de la situation – plus tard on a su qu’il avait abusé de mes petites sœurs pendant des années. Ils se sont mariés et il a réussi à la convaincre de partir vivre en Angleterre parce qu’il avait reçu une bourse pour enseigner à Oxford. Moi j’avais 16 ans à ce moment-là et je ne voulais pas partir, mais je n’avais pas vraiment d’autre famille ici, alors je me suis retrouvée comme orpheline.»

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