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J’ai vérifié la provenance de tous mes achats pendant une semaine
La semaine dernière, je me suis mis au défi de vérifier la provenance de tous mes achats, sans vraiment changer mes habitudes. Il s’agissait surtout de prendre conscience des économies que j’encourage par mes achats quotidiens.
J’ai donc tenté l’exercice, et j’ai fait plusieurs découvertes.
Juste pas celles que je pensais.
Premier constat : je n’achète pas tant que ça (des objets)
Au début de cette semaine, je m’attendais sérieusement à me retrouver avec une liste interminable d’achats divers dans laquelle je devrais tenter de mettre de l’ordre.
Ce fut la première surprise de ce petit test : je n’achète vraiment pas tant que ça.
J’ai dépensé beaucoup d’argent cette semaine, mais pas tellement pour m’acheter des choses.
En fait, je dois faire une correction importante; j’ai dépensé beaucoup d’argent cette semaine, mais pas tellement pour m’acheter des choses.
J’ai acheté des billets d’autobus pour aller voir ma famille, des billets de spectacle, de la bière et des ailes de poulet durant ces spectacles, même un billet de loterie.
Mais je n’ai pas acheté beaucoup d’objets physiques.
Deuxième constat : la nourriture, je sais où ça va, je ne sais pas d’où ça vient
Le deuxième constat que je dresse, c’est qu’une bonne partie de mes dépenses est allée sur la nourriture, ce que j’avais choisi de ne pas comptabiliser pour deux raisons :
1) La question de l’alimentation et de la provenance de nos aliments, quoique extrêmement intéressante, est tout à fait différente de celle de l’industrialisation et du déplacement des usines en Asie et dans les pays en voie de développement.
2) Je suis paresseux et ça ne me tentait pas de trier toute mon épicerie.
L’origine des (achats en) espèces
Je suis pas du genre à me vanter, mais je pense que le jeu de mots de mon sous-titre est clever et j’espère que vous appréciez (en fait, correction, je suis totalement du genre à me vanter).
La première journée de cette expérience a également été celle où j’avais le plus de courses à faire.
J’ai donc acheté une bonbonne de remplacement pour mon Sodastream, ainsi qu’une nouvelle bouteille pour ranger dans le frigo, parce que je bois mon eau à même la bouteille qui venait avec la machine et ma blonde trouve ça dégueulasse.
Ces deux objets viennent d’Israël (désolé, Amir Khadir).
J’ai également acheté des batteries pour remplacer celles de la télécommande du salon, fabriquées, à mon grand étonnement, aux États-Unis.
Le lendemain, j’ai acheté du Hertel. On ne mentionne pas sur la bouteille l’endroit de fabrication du produit, mais tout semble indiquer qu’il soit fabriqué au Québec.
Même chose pour le Tide; on n’indique pas clairement où il est fabriqué, mais selon mes recherches, il semble venir des États-Unis.
Et c’est clairement une thématique ménage, parce que je me procure également des sacs à compost, fabriqués au Canada.
Bravo, moi!
Puis, le lendemain je sors et je me procure un nouveau jeu vidéo (l’excellent Super Mario Maker 2), qui est fabriqué au Japon. Je passe le reste de la journée à gamer et je n’achète donc rien d’autre.
Puis, pour finir la semaine, j’achète un chandail avec un Eevee (vous aurez deviné que je suis un gros nerd) puis un jeu vidéo usagé, Rare Replay.
Je ne sais pas si ça compte, puisqu’il est usagé, mais anyway, il est fabriqué au Mexique lui aussi.
Conclusions
Je vous avais promis un graphique en pointes de tarte, vous ne serez pas déçus:
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Quelles conclusions tirer de ce graphique?
Honnêtement, pas grand-chose.
C’est impossible, de quelque façon que ce soit, que le panier moyen des Québécois soit composé en grande partie de produits israéliens. Un moment donné.
Je suis plus intéressé à me payer des expériences qu’à me payer des biens matériels.
Ce que ça me dit, surtout, c’est que j’achète de moins en moins de choses physiques. Comme beaucoup de gens dans la vingtaine et dans la trentaine, je suis plus intéressé à me payer des expériences qu’à me payer des biens matériels. J’ai bien acheté un chandail et des jeux vidéo, mais sinon, mes dépenses sont plates : une bonbonne de CO2, des batteries… rien de ben ben intéressant.
Mais reste que ça me rassure. Ce sont quand même les objets que j’ai achetés pendant ma semaine, alors je peux au moins me dire que pendant une semaine, je n’ai pas trop dépensé en patentes à gosses qui vont ramasser la poussière, et que je n’ai pas trop acheté dans des pays défavorisés.
Mais honnêtement, je pense qu’il va falloir que je fasse l’expérience avec mon épicerie. Ça risque d’être un peu plus déstabilisant…