.gif)
J’adore consulter des psychologues. J’aime comprendre mes maux, me fouiller les peurs et essayer de me sentir généralement mieux. Malgré tout l’amour que je porte pour la psychologie, je n’avais jamais tenté l’hypnose. SAUF QUE J’EN RÊVAIS.
Alors quand on m’a offert de soumettre mon corps à cet étrange art, j’ai sauté sur l’occasion.
C’est donc par un jeudi soir glacial de janvier que je me suis rendue au bureau de Michel Landry, psychologue et membre de la Société québécoise d’hypnose. Je ne vous mentirai pas, j’étais excitée d’emblée. Vous pouvez donc imaginer mon niveau d’enthousiasme quand, après avoir répondu à mes nombreuses questions, M. Landry m’a annoncé qu’il allait maintenant m’aider à entrer en hypnose.
Je n’avais pas peur. Je n’étais pas particulièrement sceptique. Je n’étais pas non plus nerveuse. J’étais plutôt curieuse d’apprendre quelles techniques seraient employées pour me plonger dans un état modifié de conscience.
Il m’a donné deux choix : je pouvais fermer les yeux ou les garder ouverts. J’ai décidé de me plonger dans le noir, mais je le regrette un peu. Je ne saurai jamais s’il aurait sorti un pendentif pour m’hypnotiser dans le cas où j’aurais préféré tout voir.
Bien assise dans une confortable chaise de cuir, les deux pieds ancrés au sol et les mains déposées sur mes cuisses, je me suis laissée guider par les instructions de M. Landry.
Avec une voix douce, basse et posée, il m’a invitée à imaginer un environnement rassurant (il y avait du soleil, du sable, de l’eau et des mouvements apaisants). Il y a ensuite eu des énumérations de chiffres et même la très célèbre phrase : “tes paupières sont lourdes”.
Or les miennes ne l’étaient pas encore. Qu’importe, l’expert a persévéré et je me suis éventuellement laissée gagner par le calme.
Mon corps était lourd, mais mon âme légère. Plus une seule pensée ne me traversait l’esprit. Je me contentais d’être dans mon enveloppe corporelle qui elle, relaxait très profondément. Alors que je nageais dans cet état, le psychologue a décidé de suggérer des choses à mon inconscient (notamment de perdre une très mauvaise habitude corporelle).
J’entendais parfaitement la voix de mon guide. J’étais consciente, alors je me croyais en plein contrôle de mon corps.
Oh, que je me trompais!
Et je l’ai réalisé de façon on ne peut plus concrète quand Michel Landry a levé mon bras, puis a demandé à mon inconscient de le redescendre s’il était en accord avec certaines suggestions. Mon membre ne bougeait pas. J’ai livré un mini débat à mon moi-même puis, ce fut long, mais j’ai finalement obtempéré.
C’était moi qui dictais mes gestes. Mais ce n’était pas le moi que je connaissais. (Salut, man! Je te présente Rose-Aimée Automne.)
J’ai nagé dans cet état de relaxation profonde pendant 30 minutes. Le retour, au compte de 6 (!), fut doux et paisible. Je vous dirais que ça m’a rappelé le stade de méditation qu’on atteint après une séance de yoga, mais sans l’effort physique habituellement impliqué. Je suis paresseuse, donc ça m’a rendue heureuse.
Est-ce que je suis maintenant guérie de ma mauvaise habitude? Il est trop tôt pour le dire. Est-ce que j’ai l’impression d’avoir passé une semaine dans un spa? Absolument. Bref, je ne sais pas encore si l’hypnose est efficace, mais je vous promets qu’elle est relaxante.
(Messmer, que j’te vois pas venir péter mon buzz en m’obligeant à faire la poule…)
***
Pour lire la Partie 1, c’est ICI.
Voici la bande-annonce d’Endorphine, à l’affiche au cinéma dès le 22 janvier :
À 13 ans, Simone De Koninck est témoin du meurtre de sa mère. Pour la guérir de son choc, on l’hypnotise afin qu’elle revive l’évènement traumatisant.