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Par un petit lundi matin tranquille chez URBANIA, alors que je faisais le tour des différents médias et plateformes pour être au courant des dernières nouvelles, je suis tombé sur une vidéo YouTube. Puis, une autre. Puis, une autre.
43 minutes plus tard, après avoir débuté ma séance en regardant une compilation des pires commentaires faits par les partisans de Donald Trump, puis être atterri sur cette vidéo de gars déguisés en Ninja Turtles qui se masturbent au-dessus d’une pizza, je retombais sur ce bijou qui met en scène des personnes âgées regardant de la porn en réalité virtuelle. (Vive les vortex YouTube!)
C’est un must. La voici si vous ne l’avez pas vue :
AVERTISSEMENT : Cette vidéo ne contient pas de nudité. Juste beaucoup de malaises.
Comme vous avez pu le constater, la plupart des participants ne sont pas vraiment à l’aise tout au long de l’expérience; certains sont même effrayés par ce qu’ils voient. (Bonjour à vous, madame expressive qui lâche un “waaaaaaah” tout de suite après que le monsieur que je suis donc content que ce soit pas mon grand-père ait gémi.)
Cet homme de l’âge d’or y va même d’un commentaire savoureux suite à l’expérience et je cite : “This experience is… yeah, that’s what dreams are made of.” Ce qu’on pourrait traduire par : “FUCK LA RÉALITÉ, M’EN VAS M’ACHETER UN OCULUS, DU LUBE PIS CIAO BYE!”
Comme la plupart des participants avaient eu l’air de vivre un moment magique (mais pas tant dans le style de Luc Langevin), je me suis dit qu’en tant que rédacteur en chef techno/trucs louches pour URBANIA, il était de mon devoir de regarder de la porn en réalité virtuelle. Je suis ce qu’on appelle “un employé dévoué”.
J’ai donc débuté ma quête en partant à la recherche du matériel nécessaire pour l’expérience : un appareil de visionnement et de la porn en VR. Comme j’avais déjà mon iPhone, des écouteurs cheap et un Google Cardboard VR que j’ai trouvé au bureau, ça m’a pris un gros total de 5 minutes pour avoir mon casque de base qui allait faire la job. (L’équivalent d’une Camry 92 pour faire un aller-retour Montréal-Rouyn.)
Le plus gros défi a été de dénicher du matériel pornographique gratuit (qui paye pour de la porn, right?) à regarder en réalité virtuelle. Oui, je sais, c’est difficile à croire puisqu’une recherche du mot “porn” dans Google donne près de 2 milliards de résultats en moins de temps qu’il ne faut pour crier “porn” justement.
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Après avoir trouvé quelques sites payants, je suis finalement tombé sur VR Smash qui se vante d’être le tout premier site porno uniquement dédié à la réalité virtuelle comprenant le head tracking (en français : référencement de tête?).
J’avais trouvé l’oasis dans le désert de la porn VR.
J’ai navigué sur le site mobile pas tant intuitif (en mode Incognito, je suis presque un hacker) pendant une couple de minutes avant de finalement trouver le lien pour choisir le mode “réalité virtuelle”. J’ai cliqué dessus, placé mon iPhone dans mes lunettes de cartron, enfilé mes écouteurs et voilà, j’entrais maintenant dans un monde duquel je ne ressortirais pas indemne. Comme La Matrice, mais pas ça pantoute.
La première chose qu’on voit en arrivant sur l’écran d’accueil, c’est le menu qui défile sous nos yeux disposé en 3 sections (Vidéos payantes, Vidéos récentes et Catégories) de 9 vidéos chacune. Il y en a pas mal pour tous les goûts; que vous soyez du type “femme à la poitrine voluptueuse” ou “bataille d’oreillers suivie d’une orgie”.
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Comme j’ai toujours été un fan de Lynn Martel et de ses annonces de Dormez-vous, j’ai choisi la dernière option. Pour faire un choix, il suffit de laisser le point rouge qui sert de curseur durant 3 secondes sur une case.
Après un petit délai de chargement (une éternité pour l’amateur d’oreiller que je suis), la vidéo a commencé. C’est alors que je me suis retrouvé dans les shorts (littéralement) d’un gars couché sur un lit avec 3 filles qui semblaient vouloir faire autre chose que de jouer à Skip-Bo.
Au début, j’ai trouvé ça amusant de tourner la tête à droite, à gauche, et d’avoir vaguement l’impression d’être dans la pièce, mais après un certain temps, c’est devenu carrément effrayant justement d’avoir l’impression de faire partie de cette joute de sacrage de coussins dans la face suivie d’un autre type de joute où le code vestimentaire est optionnel, sans y être. Surtout au bureau.
J’ai regardé la vidéo en entier qui ne durait que quelques minutes. Tout ça pour la science, bien entendu.
C’est là que j’ai compris la raison pour laquelle il y avait une section “Vidéos payantes”; toutes les vidéos gratuites étant que des extraits (maman, je les ai pas toutes regardées, promis).
Autre remarque : chacune des 3-4 vidéos que j’ai vues était en mode POV (point of view) du gars, ce qui signifie qu’on voit la scène à travers les yeux de l’acteur et que les actrices ont l’air de géantes. Désolé aux dames et aux voyeurs qui préféreraient être assis sur une chaise dans le coin de la pièce.
Fait qu’en gros, ça fait peur la porn en réalité virtuelle. Et là, je dis ça et j’avais même pas un bon équipement; je peux même pas m’imaginer ce que c’est avec des lunettes de qualité, des écouteurs qui coupent le son ambiant et une vidéo payante.
C’est surtout épeurant pour tout parent qui s’apprête à entrer dans la chambre de son ado ayant récemment découvert son énergie au niveau du bas-ventre, lui qui vient de recevoir un beau cadeau de ses grands-parents : un Oculus Rift.