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J’ai pris vos commandes d’épicerie par internet pendant une journée
URBANIA et IGA s’unissent pour vous faire découvrir les coulisses de l’épicerie en ligne.
Je suis travailleuse autonome. Je n’ai peut-être pas de fonds de pension, mais j’ai l’immense privilège de faire mon épicerie de jour quand c’est ben ben tranquille.
Ça fait que oui, je suis la personne qui attend un peu plus à la caisse pour que mes articles soient scannés par une vraie Chantal. Qu’est-ce que tu veux, je l’aime la blague de la caissière qui juge mon épicerie et l’heure à laquelle j’achète une grosse bière noire pour starter mon rôti.
J’suis aussi du genre à me poser 12 000 questions sur les « nouveaux services » qui facilitent tellement la vie. Est-ce que c’est vraiment une bonne chose ou c’est du génie de marketing? Est-ce que ça pollue? Est-ce que ça tue de l’emploi ou est-ce que ça en crée?
Pour répondre à ma trâlée de questions, je me suis rendue dans IGA, pour passer la journée avec le commis aux commandes en ligne. Je me rends là-bas avec quelques préjugés, mais surtout le désir de me prouver wrong.
C’est du sérieux
J’ai bien hâte de chiller entre deux commandes dans l’entrepôt avec des ados à moustache molle. YOLO!
Aussitôt que j’arrive, je me rends compte que pour faire cette job-là, faut être autonome. Je laisse faire les présentations et je me concentre sur le nom de ma personne ressource. Bingo, c’est le mot de passe, on m’escorte derrière les portes battantes de l’épicerie. Même feeling que les portes battantes du club vidéo jadis naguère, mais sans nudité.
J’m’attendais à trouver une vieille imprimante qui crache les commandes entre deux palettes. Nope, c’est une vraie tour de contrôle. Walkie-talkie, téléphone, ordinateur. Ça sera pas relax. Aucun ado à moustache molle ici. Juste des employés ben concentrés sur leurs tâches.
C’est pas comme L’Épicerie en folie
J’ai aussi sauvagement présumé que les commis aux commandes en ligne faisaient un peu cette job-là pour dealer avec moins d’humains… Oh là là que je me trompais!
Répondre à une commande en ligne et sélectionner les produits de la commande, ça ressemble à une course, sauf que la « compétition » tu la fais avec toi-même. Trouver le plus rapidement possible tous les articles de la commande tout en répondant aux questions des clients sur le plancher et ainsi dépasser la caissière coincée à sa caisse qui doit régler un problème rapidement sous le regard et les soupirs des clients pressés, fâchés, fatigués pis qui ont faim.
J’ai aussi sauvagement présumé que les commis aux commandes en ligne faisaient un peu cette job-là pour dealer avec moins d’humains… Oh là là que je me trompais!
En plus de gérer la commande en question, il faut aussi répondre aux questions sur le plancher et gosser tous les départements pour avoir des produits préparés en date d’aujourd’hui.
Y’a même un petit plaisir coupable à éprouver ici. Ça peut faire chier les collègues de travail, mais on représente le client et les collègues n’ont pas le choix de s’exécuter. Mouhahaha!
Des choses qui m’ont surprise
— Ça prend un mois à temps plein pour connaître par cœur une épicerie et ses produits.
— Les commis se forcent beaucoup pour bien choisir les fruits et les légumes selon une méthode bien précise.
— Les néons, ça fait changer la couleur de la viande froide.
— Ça peut être le fun de deviner le profil de ton client en fonction de ses achats.
— Les gens pensent qu’on s’amuse et que c’est comme une chasse au trésor. En fait, on fait toujours la même trajectoire.
— C’est pas gênant de commander des affaires congelées, les commandes sont emballées pour être entreposées au frais jusqu’à la livraison.
Conclusion: moi j’ai quand même eu le feeling que je faisais une chasse au trésor.
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