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J’ai passé dix heures à l’International des Montgolfières

...mais j'ai pas vu de montgolfière.

Par
Simon Tousignant
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Pour moi, l’International des Montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, c’était un festival qui n’existait pas vraiment, comme les Régates de Valleyfield ou le Festival Western de Saint-Tite. Comprenez-moi, je sais qu’ils existent, mais toujours dans mon indifférence la plus complète.

Puis, cette année, j’ai été invité à jouer à Saint-Jean-sur-Richelieu avec mes amis Jay Scott, Smitty Bacalley et LiamLiamLiam. C’était la parfaite occasion pour découvrir un festival que je ne connaissais pas.

On est vendredi après-midi, et on prend donc la route vers l’inconnu.

Premier constat: ils ferment l’aéroport de Saint-Jean-sur-Richelieu et c’est là que le festival a lieu. Nice! Ça fait différent des festivals au centre-ville de Montréal ou au parc Jean-Drapeau: ici, on chill entre deux pistes d’atterrissage et une tour de contrôle. Juste à côté, y’a une énorme base militaire; à défaut d’être loin de la métropole, c’est quand même un brin dépaysant.

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Deuxième constat: y’a plein de manèges. Finalement, l’International des Montgolfières, c’est un peu la fusion entre les fêtes foraines qui se déplacent à travers le Québec pendant l’été, un festival de musique pis des affaires qui volent pas vite dans le ciel. Le site est grand, y’a beaucoup de manèges un peu vieux qui promettent un choix de blessures potentielles assez variées, et les options de nourriture sont plutôt legit.

Pour ce qui est de notre show, on va faire ça bref : il y avait plus de monde sur mon live Instagram lors de la première chanson que devant nous.

Pour ce qui est de notre show, on va faire ça bref : il y avait plus de monde sur mon live Instagram lors de la première chanson que devant nous. Pas grave! Faut dire, on jouait sur la scène Découverte Tim Hortons, que j’ai vite renommée la Scène Timbits, vu sa grosseur.

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Après avoir profité des perks du #backstagelife, on est parti se promener sur le site. Le temps est gris, mais on évite la pluie et la soirée s’annonce prometteuse. Ah oui, parce que je ne vous l’ai pas dit, mais ce soir-là, les deux invités sur la grande scène étaient Kevin Parent et Éric Lapointe. Seigneur pis Bobépine back-à-back, c’est pas rien!

On va donc se chercher une bière et on se dirige vers le show du premier. Pour moi, c’est comme un vestige d’il y a 20 ans, de qui je riais un peu quand ses clips jouaient à Musique Plus. Par contre, faut croire que pour plusieurs milliers de personnes, c’est encore un gros happening, un show de Kevin Parent. Ça commence, le chanteur est clairement en beef avec le gars de son. Les micros buzz, le vétéran musicien perd un peu patience, mais finit par se taper Fréquenter l’Oubli en a capella. Le monde TRIPPE. C’est le temps d’aller manger.

Un souper, deux roteux pis une graisseuse de chez Valentine plus tard, c’est le moment d’aller faire un tour de grande roue. On est quatre adultes pis on s’inquiète un peu de la sécurité du manège, mais bon, on ne vit qu’une fois. Trois minutes, et vingt dollars plus tard, on se dit qu’on aurait mieux fait de tester les autos tamponneuses question de faire un peu de road rage avant le show de Ti-Cuir.

On est quatre adultes pis on s’inquiète un peu de la sécurité du manège, mais bon, on ne vit qu’une fois.

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Parlant d’Éric, c’est l’heure. En arrivant près de la scène, je remarque que le crowd a triplé de grosseur. Dans la foule, beaucoup de gens dans la tranche 40-75, mais aussi des ados un peu perplexes, des bros avec assez de Bloody Caesar en cannette dans le sang pour rocker et des gens un peu nowhere, comme nous, qui sont là pour voir le spectacle autant que pour voir les autres gens qui sont au spectacle.

Après une moitié de chanson, Ti-Cuir est déjà en nage, il reluit. « J’fais tout le temps ça, je commence le show avec mon coat en cuir, pis après j’crève de chaud », explique-t-il au public conquis. Les chansons s’enchaînent, le monde boit de la Bud, pis après une version de Bobépine où la superstar queb laisse la foule chanter la majorité de la track, on se dit que c’est le temps d’y aller.

En route vers la voiture, une pensée m’obsède : « elles étaient où, les fucking montgolfières? »

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Ça fait 10 heures qu’on est ici et on a pas encore vu UNE montgolfière. Moi qui rêvais d’être témoin d’une demande en mariage devant l’envolée quotidienne, faudra repasser. Je dois dire que ça aura été une grosse déception.Y’avait des display de nouveaux modèles de Ford un peu partout, mais pas de montgolfière! Vous pouvez pas en laisser juste une ou deux sur le site, pour qu’on se sente un peu dedans?

Faudra y retourner l’année prochaine j’imagine.