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Les matins se suivent et se ressemblent, chantait Joe Dassin. Dans mon cas, les journées et les soirées aussi. Et si je torpillais ma routine pour 24 heures ? Certains lèguent leur corps à la science; moi, j’ai offert une journée au hasard.
J’ai beau avoir un emploi pas trop routinier, mes soirées sont rodées au quart de tour et mes fins de semaine sont organisées longtemps d’avance. Coincé à nouveau dans ce carcan confortable après des mois d’imprévus en voyage (j’ai passé la première moitié de 2019 en Asie avec ma famille), j’ai vu les semaines recommencer à s’égrener à vive allure, ponctuées d’abus de Netflix et de virées au karaoké.
J’étais donc très excité à l’idée de m’abandonner au hasard, le temps d’une expérience. Car, oui, aujourd’hui, je prendrai toutes mes décisions à pile ou face. J’ai aussi rédigé une quarantaine de missions débiles avec mon patron, Jean-Pierre, ce coquin. Pour introduire encore plus d’imprévisibilité dans ma journée, j’en pigerai une toutes les demi-heures environ.
Driiiiiing driiiiing ! (Bruit de cadran, déso.) Mon réveil sonne à 6 h 45, comme à peu près chaque jour. Je prends la pièce de cinq cennes qui traîne sur ma table de chevet pour la « flipper » dans les airs.
Pile, je me lève ; face, je « snooze » 15 minutes.
Pile. Zut. Je m’extirpe du lit avant de mettre le cap sur la cuisine.
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Pile, je mange un bagel au fromage ; face, une toast au beurre de pinottes.
Pile encore.
Tiens, la poubelle déborde, et c’est le jour des vidanges. MÉCHANT HASARD, ÇA !
Pile, je sors le sac ; face, je conscris mon fils, ce fainéant de la génération alpha.
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Face. Haha ! Enweye, le jeune, travaille. Moi, dans ton temps, JE MARCHAIS 12 KILOMÈTRES PAS DE SOULIERS POUR ALLER À L’USINE.
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