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J’ai fait une brassée dans ma laveuse Samsung et j’ai survécu

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Vendredi dernier, je flânais sur Facebook, quand je suis tombé sur un article de La Presse intitulé “Samsung : après les téléphones, les laveuses explosent”. Premièrement, je me suis demandé si Samsung avait l’intention de se lancer dans la fabrication de bombes dans un avenir rapproché. Ensuite, étant propriétaire d’une laveuse de la marque sud-coréenne et d’une imagination débordante, je n’ai eu que cette image en tête à l’idée de faire ma prochaine brassée :

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Heureusement, en lisant l’article, j’ai compris que l’avis émis par Samsung ne s’adressait qu’aux propriétaires de laveuses à chargement vertical, ce que je ne suis pas (soupir de soulagement d’une trentaine de secondes). Mais comme je suis de nature plutôt pissou, je me suis dit que ma laveuse à chargement horizontal était justement une laveuse à chargement vertical, mais couchée sur le dos.

J’avais la chienne. Surtout après avoir vu cette vidéo.

Bâtard Samsung, la vie est déjà assez stressante de même avec le travail, Donald Trump et la fin de L’Auberge du chien noir, faillait-tu vraiment qu’on pisse dans nos culottes à l’idée de faire une brassée de blanc? (Et ainsi amorcer le cycle infini : avoir peur de faire son lavage » sprinkler dans ses bobettes » faire le lavage parce que ses Fruit of the Loom sont sales » avoir peur de faire son lavage » ainsi de suite jusqu’à la mort.)

J’ai donc passé tout mon samedi à faire les cent pas à proximité de la salle de lavage en me demandant quoi faire. J’en ai profité pour reregarder The Hurt Locker, ce film mettant en vedette un démineur, et cette décision s’est avérée cruciale dans toutes les péripéties qui allaient suivre.

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Après une nuit mouvementée au cours de laquelle mes rêves habituels de course dans les champs de marguerites (oui, mes rêves sont des annonces de Bounce) ont laissé place à des cauchemars électroménageresques, dimanche matin est arrivé et je me suis rendu à l’évidence : je devais affronter l’ennemie qui dormait dans ma salle de lavage.

Voici donc le compte-rendu de mon combat avec ma laveuse Samsung :

D’abord, j’ai pris soin d’identifier la menace au loin afin d’évaluer le degré de dangerosité de la situation.

“Ç’a l’air beau.”
“Ç’a l’air beau.”
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Une fois que je me suis assuré que j’avais le champ libre, je me suis approché à pas de tortue arthritique avant de me placer dans le cadre de porte, à proximité de l’engin. C’est alors que j’ai mis toute mon expérience de joueur de poches (un gros avant-midi de camping à l’été 2012) à contribution pour bourrer la bête.

525 points!
525 points!

Bon, je ne vous cacherai pas que l’étape la plus compliquée a été de mettre le détergent dans le petit compartiment prévu à cet effet, mais j’y suis parvenu sans avoir besoin de m’approcher de la bombe à retardement grâce à un ingénieux système de poulies dont j’ai fait le croquis ici (de rien!) :

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L’avant-dernière étape consistait à choisir le cycle de lavage désiré, ce que j’ai réussi à faire grâce à un ingénieux système de poulies dont j’ai fait le croquis ici :

Et finalement, le moment de vérité est arrivé : celui où je mettais ma vie en péril en pesant sur “Start” avec un balai (mon plan B comme je n’ai ni un aspirateur-robot ni drone).

J’ai… retenu… mon… souffle… et…

DRAMA.
DRAMA.
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Y est rien arrivé pantoute. Le cycle s’est terminé sans la moindre anicroche et j’ai appris à refaire confiance à ma douce machine à laver après avoir repris mes esprits dans la douche.

Fait que c’est ça, merci, Samsung. T’auras mis du piquant dans mon dimanche. Pis grâce à toi, je regarderai plus jamais The Hurt Locker de la même manière. Parce que le démineur dont on suit l’histoire pendant tout le film, c’est un peu moi.

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