.jpg)
J’ai essayé les trottinettes électriques qui débarqueront bientôt à Montréal
Au début de l’été, j’ai eu la chance de me rendre à Los Angeles pour couvrir l’E3, une grosse expo de jeux vidéo.
Mais qu’est-ce qui m’a le plus marqué? Le remake de Final Fantasy VII? Les conférences de presse gigantesques? Le fait d’avoir respiré le même air que Keanu Reeves?
Non.
LE souvenir marquant de mon séjour, ce sont les trottinettes électriques Lime.
Et ça tombe bien, elles débarquent à Montréal dans les prochains jours.
Simple et (trop) rapide
J’avais une longue marche à faire entre deux salles de conférence quand j’ai aperçu une tonne de trottinettes électriques en libre-service gentiment stationnées près de moi.
Toujours prêt à essayer un moyen de m’éviter de marcher, j’ai donc décidé d’essayer ce joujou.
Quand tu es debout, sans protection, et que tu dois éviter les nids de poule, les cyclistes, les piétons et les voitures, t’as intérêt à être concentré.
Le fonctionnement est assez simple : on télécharge l’application, on entre les infos de sa carte de crédit et une photo de son permis de conduire, puis on scanne le code QR qui se trouve sur le guidon de la trottinette.
L’application nous permet de voir les bolides à proximité, ainsi que la charge restante pour chacun d’entre eux.
Une fois le code scanné, la trottinette se débarre, le voyant s’allume, et on peut commencer notre balade.
La première surprise, c’est que ça va TRÈS vite, autour de 30 km/h (au Québec, la vitesse maximale sera de 20 km/h, ce qui est déjà pas mal plus raisonnable).
Si on compare ça à la vitesse qu’on peut atteindre en voiture, 20 km/h, ce n’est pas très rapide, mais quand tu es debout, sans protection, et que tu dois éviter les nids de poule, les cyclistes, les piétons et les voitures, t’as intérêt à être concentré.
Un sport extrême
Alors oui, ça va vite. En plus, ces engins sont conçus pour les milieux urbains (les gens de Saint-Marcellin ne devraient pas trop retenir leur souffle devant l’arrivée de Lime), où les distractions sont nombreuses.
Je me suis moi-même cassé la jambe le mois dernier avec une bonne vieille trottinette lo-fi, je n’ai pas de misère à croire qu’on puisse se planter pas pire quand on va à 20 km/h.
De plus, les habitants de LA à qui j’en ai parlé m’ont dit unanimement que c’était devenu un véritable cauchemar de conduire depuis que les trottinettes sont débarquées, parce que les conducteurs de ces engins sortent de partout, se faufilent à toute vitesse entre les voitures et traversent n’importe où.
Il faut aussi comprendre que c’est encore plus dur de voir un trottinettiste (si ce mot-là existe) dans son angle mort qu’un cycliste.
Bref, si vous pensiez que les automobilistes font preuve de rage au volant envers les cyclistes, vous n’avez encore rien vu.
J’ai également vu de nombreuses personnes se faufiler entre les piétons sur le trottoir, ce qui me semblait complètement irresponsable. Même à 20 km/h, si vous entrez en collision avec un piéton avec votre grosse trottinette en métal, c’est certain qu’il va y avoir des blessés.
.jpg)
Mais c’est tellement le fun!
Le vrai problème, c’est que malgré tous les bémols, je suis tombé en amour avec ces appareils.
La trottinette électrique vient combler un besoin en transport que je ne savais pas que j’avais, celui des moyennes distances; trop longues pour la marche, mais trop courtes pour le vélo ou la voiture.
Je vous donne un exemple : un soir, après une longue journée de convention, j’ai eu envie d’aller à la boutique Uniqlo m’acheter un t-shirt en souvenir.
La trottinette électrique vient combler un besoin en transport que je ne savais pas que j’avais.
Le magasin était situé à environ 15 à 20 minutes de marche, distance qui ne justifiait pas le coût d’un Uber, mais qui risquait quand même de retarder tous mes collègues qui m’attendaient pour souper.
J’ai donc pris une trottinette, et le trajet était soudainement de 5 minutes, et ce pour à peine 2 $ de frais de location.
C’est le parfait entre-deux pour ce genre de distances, c’est vraiment agréable à chevaucher, les trottinettes sont larges et solides (si bien qu’on n’a pas peur de tomber sur le côté) et elles vont assez vite pour qu’on éprouve un plaisir gamin à se faufiler dans le trafic et à sentir le vent dans notre visage.
Mais de grâce, portez un casque — qui, soit dit en passant, est obligatoire dans les rues de Montréal. Sinon, c’est du sang que vous risquez de sentir dans votre visage.