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J’ai essayé l’ensoleillement de l’anus, la nouvelle fureur «wellness»
Le titre vous a fait sourciller? Et bien j’ai eu la même réaction en lisant celui de l‘article Jezebel que ma boss m’a envoyé hier soir.
L’article rapportait qu’une femme sur Instagram, en l’occurence Metaphysical Meagan, avait partagé une photo d’elle couchée sur une grosse roche, toute nue, les quatre fers en l’air, la craque bien ouverte au petit bonheur.
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Dans l’espoir qu’un rayon de soleil se fraie un chemin dans mon pèteux et apporte de la sérotonine à mon cerveau (et aussi parce que c’est niaiseux en titi et que je ne vis que pour les expériences niaiseuses), je me suis retrouvée ce matin nu-vulle, assise sur mon lit, face à ma fenêtre.
Sous la photo, la légende disait qu’elle avait commencé à exposer ses founes et sa noune au soleil, suivant ainsi une supposée très vieille tradition taoiste, «l’ensoleillement périnéen». Toujours selon Meagan, elle aurait observé les bénéfices suivants après son exposition au soleil: des vagues d’énergie, un meilleur sommeil, une meilleure connexion avec son énergie sexuelle, une augmentation de sa créativité et la liste continuait ainsi. En gros, Meagan affirme que 30 secondes d’ensoleillement du périnée équivaut à une journée entière passée au soleil.
Qu’à cela ne tienne, j’ai hardiment proposé à ma boss d’essayer ladite pratique, pas plus tard que le lendemain matin (ce matin). Voyez-vous, novembre est un fucker. Il fait gris et froid, le soleil se couche tôt, se lève tard, tout le monde est déprimé et manger des agrumes en plus de m’aveugler avec des lampes solaires n’est souvent pas assez pour me sortir de ma dépression saisonnière.
Donc dans l’espoir qu’un rayon de soleil se fraie un chemin dans mon pèteux et apporte de la sérotonine à mon cerveau (et aussi parce que c’est niaiseux en titi et que je ne vis que pour les expériences niaiseuses), je me suis retrouvée ce matin nu-vulle, assise sur mon lit, face à ma fenêtre à travers laquelle perçait un faible rayon solaire novembreux.
Je me suis étendue sur le dos et après avoir compté jusqu’à 3, j’ai remonté mes genoux sur ma poitrine et… j’ai attendu.
Après quelques secondes, j’ai réalisé que j’étais en réalité en train de tenir la posture de yoga Ananda Bal Asana, soit la position de l’enfant heureux:
Source
J’aurais aussi pu essayer la Devi Sarvang Asana, la position du temple inversé:
Source
Après environ une minute, j’ai décidé que j’avais assez ensoleillé mes parties et je me suis rhabillée.
En marchant pour aller au travail, j’ai réellement remarqué un certain bien-être dans la région que j’aime appeler «le milieu de mon écart» (un subtil hommage à l’album de Marilou du même nom). En effet, je feelais bien mes aines, mes hanches et mon bas du dos.
Malheureusement, l’énergie solaire que j’avais supposément absorbé avec mon anus n’y était pour rien, c’était bel et bien les étirements provoqués par ma position qui étaient à l’origine de ces douces sensations.
En arrivant au bureau, j’ai constaté que les médias s’étaient emparés de la «nouvelle» et j’ai remarqué avec soulagement que le site I Fucking Love Science en avait fait un article pour mettre au clair certains points sur cette drôle de pratique.
Ainsi donc, à moins que l’anus de Meagan ait appris à faire de la photosynthèse, elle aura tout au plus traumatisé quelques randonneurs.
Sans surprise, la science affirme que c’est de la bullshit. Il est tout d’abord impossible pour les humains de recevoir de l’énergie solaire, sauf peut-être indirectement en consommant des végétaux ou des animaux qui ont consommé des végétaux.
Ainsi donc, à moins que l’anus de Meagan ait appris à faire de la photosynthèse, elle aura tout au plus traumatisé quelques randonneurs (et moi quelques voisins).
Et quant à l’origine taoiste de cette pratique, personne n’a trouvé de source crédible pour appuyer cette affirmation.
Ceci dit, j’ai quand même l’intention de répéter l’exercice, mais en version étirements de yoga matinaux, avec des bobettes et des culottes de pyj, beau temps, mauvais temps, parce que le petit feeling de bien-être dans l’aine m’a bien plu.