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Cette semaine, je me suis sacrifié pour tous ceux qui ont reçu une invitation Facebook pour une énième application et j’ai nommé “kiwi”.
Mais qu’est-ce que kiwi, à part un fruit à la pelure plus que douteuse? Réponse : c’est une app/réseau social qui “est un moyen rapide et facile de demander des questions intéressantes à vos amis et savoir ce qu’ils pensent”. Rappelez-vous bien de “questions intéressantes” puisque vous constaterez que plusieurs kiwisses (nom que j’ai donné aux utilisateurs de kiwi, droits réservés) ne tiennent aucunement compte de cette consigne.
Inscription
La procédure pour devenir un(e) kiwisse est très simple et classique : il faut télécharger l’app sur son téléphone intelligent et s’inscrire soit en se connectant via Facebook ou en créant son compte avec une adresse courriel.
Rien de révolutionnaire jusqu’ici.
Comme je n’avais pas énormément d’amis qui utilisaient l’app en l’ayant liée à leur compte Facebook, je me suis dit que ce serait bien plus intéressant de l’essayer de façon anonyme en m’inventant un profil, ce que j’ai fait.
Appelez-moi François Larouche et let the trolling begin!
Fonctionnement
En se connectant sur kiwi, l’écran d’accueil rappelle un peu celui de Facebook, mais en vert.
Des suggestions de comptes à suivre sont affichées tout en haut. Notez qu’ici, on me suggère de suivre Swagg Man (nom enregistré), ce que je jugeais être de très mauvais augure juste en prenant en compte le fait qu’il avait pris la peine de faire enregistrer son nom au bureau des licences et surtout, qu’il croyait être de bon goût d’y apposer une émoticône lèvres.
Après avoir cliqué, je vous confirme que mon instinct avait raison.
Voici sa seule et unique publication :
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Prochain invité du Beachclub?
Ensuite, les meilleures publications des utilisateurs selon l’algorithme de kiwi apparaissent. À noter que ce dernier semble se sacrer complètement du fait qu’une question soit posée et que c’est probablement pas un réel algorithme, mais plutôt un pervers.
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En dessous des meilleures publications, on peut voir celles qui ont été faites récemment, un peu l’équivalent du fil d’actualité Facebook.
Tout au bas, les icônes nous donnent différentes options :
- La maison : revenir à l’écran d’accueil;
- La boussole : consulter les publications les plus populaires, les plus récentes ou celles ayant été faites à proximité. #géolocalisation #bigbrother
- La cloche : les questions qui nous ont été posées et auxquelles on a pas encore répondu ainsi que les notifications;
- Les bulles : les conversations privées avec les autres utilisateurs;
- Le bonhomme : le profil, soit le statut de l’utilisateur, toutes les réponses qu’il a données et les questions qu’il a posées (avec les réponses, s’il y a lieu).
Bon, passons tout de suite à l’étape cruciale : l’essai.
Essai
D’abord, avant de poser mes questions philosophiques sur la raison d’être de l’Homme sur Terre, j’ai pris le temps de me familiariser avec l’application et d’observer quelles étaient les questions existentielles des autres utilisateurs.
En voici quelques exemples :
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Comment importer ses amis Facebook sur kiwi? Une maudite bonne question!
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Des questions assez diversifiées : une sur la signification profonde de la vie; une autre sur un rectum et des pénis asiatiques.
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L’insignifiance incarnée.
Après avoir suffisamment niaisé sur l’app, j’ai décidé de plonger et de répondre à des questions.
Voici ce que ça donne :
Me semble que c’est évident.
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J’écoutais ma playlist de sons de la mer.
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Facile.
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Entre ça et Doctissimo…
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Je l’avoue, Patricia : je n’en ai aucune idée, je ne suis pas orienteur.
Puisque kiwi se veut être une app dont le but premier est de poser des questions, je me suis lancé à l’eau et j’en ai posées quelques-unes. Je n’ai malheureusement pas eu beaucoup de réponses.
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Je suis toujours dans le néant. Merci de m’éclairer.
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Pardonnez mon ignorance d’enculé.
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Comment est-ce possible?
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Merci à Eclesia de m’avoir donné son avis sur cette épineuse question.
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À noter si vous êtes un proche de Super Tr… : il préfère manger des chips sel et vinaigre que de mourir en paix avec soi-même.
Impressions
Après avoir essayé kiwi en tant qu’utilisateur anonyme, j’avoue que j’ai eu un certain plaisir à poser des questions un peu, beaucoup n’importe quoi; j’en ai aussi eu à répondre à des questions le moins sérieusement du monde, ce qui allait un peu à l’encontre du but premier et véritable de l’application qui est de connaitre l’opinion de ses amis sur différents sujets.
Peut-être que si plusieurs personnes de mon entourage étaient inscrites et participaient activement aux discussions, l’app m’aurait intéressé, mais ce n’est pas le cas; il manque visiblement un petit quelque chose pour inciter les gens à s’inscrire. J’ai vu quelques photos osées durant mon essai, mais je doute qu’il y ait assez de voyeurs pour que kiwi subsiste à long terme.
Conclusion : À moins d’une grave erreur de ma part, je prédis que personne ne parlera de kiwi d’ici un an; surtout pas Mark Zuckerberg en se réveillant d’un cauchemar. Ça sent le Google+, mais version questions.
kiwi le fruit > kiwi l’app.
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Pour lire un autre reportage de Philippe Côté-Giguère : “J’ai essayé d’être heureux dans mon couple avec HappyCouple”