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J’achète un livre québécois : 3 questions avec Alain Farah

L'auteur de « Mille secrets mille dangers » nous confie la dernière lecture qui l'a marqué.

Par
François Breton-Champigny
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Le 12 août est une journée bien spéciale pour plusieurs raisons. D’une part, elle souligne l’inauguration du plus long pont au monde – 37,5 km –, qui relie les îles japonaises de Honshu et Shikoku. D’autre part, c’est aussi la journée « J’achète un livre québécois », une initiative mise sur pied il y a neuf ans pour mettre de l’avant les auteurs et autrices d’ici.

L’auteur et professeur de littérature à l’Université McGill Alain Farah, qui a fait paraître le roman Mille secrets mille dangers cette année – une oeuvre qui se retrouvera également au grand écran prochainement –, a accepté de répondre à quelques questions pour l’occasion.

Comment s’est déroulée la dernière année pour toi, après la publication de Mille secrets mille dangers?

Je ressens beaucoup de gratitude envers les lectrices et les lecteurs, les libraires et toutes ces personnes qui portent mon roman depuis sa sortie : grâce à elles, je viens de passer une très belle année à parler de littérature, de cinéma, d’art, mais aussi d’expériences humaines souvent bouleversantes.

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Qu’est-ce que ça te fait de vivre ton premier 12 août en tant qu’auteur? Qu’est-ce que ça représente pour toi?

Pourquoi Bologne (ndlr; son précédent roman) a été publié en 2013; c’est donc effectivement la première fois qu’un de mes romans se joint à cette fête. Je trouve absolument remarquable que cet événement initié par Amélie Dubé et Patrice Cazeault en 2014 puisse avoir désormais une telle ampleur. C’est la preuve, une fois de plus, que les petits gestes comptent.

J’ai été libraire, au début des années 2000, et je me souviens de l’excitation dans les jours qui précédaient Noël… J’ai hâte d’être en librairie et de rencontrer le public dans le cadre de ce qui est devenu la journée la plus importante pour les livres québécois!

Quel livre d’ici t’a marqué dans la dernière année et pourquoi?

Je suis l’ennemie de Karianne Trudeau Beaunoyer (Le Quartanier, 2020), un texte que j’ai reçu comme la réponse à cette phrase terrible et merveilleuse de Alejandra Pizarnik que l’autrice place en exergue : « Couvre la mémoire de ton visage du masque de celle que tu seras et fais peur à l’enfant que tu as été. »

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On ne peut répondre au mystère d’une telle phrase que par de l’écriture, comme on peut parfois choisir de répondre à la question de l’identité en se faisant écrivain (mais alors, c’est une réponse plus fugace encore que la phrase de Pizarnik qui s’impose).

Je suis l’ennemie est un autoportrait qui explore le thème du double, mais comme je ne l’avais jamais lu en littérature québécoise.

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