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iTunes est mort! Mais que vont devenir nos vieux iPods?

Non, vous ne perdrez pas toute votre musique accumulée depuis 2001.

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On a perdu les cassettes, on a perdu les CDs, et voilà qu’iTunes pète au frette? C’est en tout cas ce qui a été annoncé hier, à la conférence annuelle des développeurs Apple. Le logiciel, qui était installé par défaut sur tous les ordinateurs de la compagnie, sera maintenant remplacé par trois applications : Apple Music, Apple Podcasts et Apple TV. C’est presque les mêmes applications que l’on retrouve déjà sur les iPhones et les iPads, dans le fond.

Ce bon vieux logiciel de gestion de fichiers multimédias avait vu le jour en 2001 et symbolisait, à l’époque, la transition musicale vers le numérique. Quoi qu’en disent les nostalgiques, c’est vrai qu’était venu le temps de la retraite pour iTunes, maintenant que les mp3 sont des vestiges du passé et que le streaming est roi ! N’empêche, plusieurs questions subsistent.

1. Qu’est-ce qu’on va mettre dans notre vieux iPod pour aller courir?

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2. Que va-t-il advenir de nos bibliothèques musicales, en particulier l’album piraté HITS DE L’ÉTÉ 2003?

3. Est-ce qu’on va quand même pouvoir télécharger une vieille version d’iTunes, si on trippe vraiment sur les logiciels qui prennent 12 minutes à s’ouvrir dès qu’on met un CD dans l’ordi?

Pitchfork répond à quelques-unes de ces questions existentielles. Rassurez-vous : pas question que vos collections de musique iTunes disparaissent. Toute la musique que vous avez achetée sur iTunes store et vos petites mixtapes mp3 téléchargées sur Limewire demeureront vôtres. En revanche, pour les nostalgiques du logiciel en tant que tel, les nouvelles sont moins bonnes. Pitchfork prédit qu’on ne pourra probablement plus télécharger de vieilles versions d’iTunes une fois qu’on aura mis à jour notre système d’opération. Et pour les utilisateurs de Windows, alors qu’ils pouvaient, de son vivant, télécharger le logiciel, ils ne pourront pas en faire autant avec les apps qui le remplaceront.

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Le New York Times dédie quant à lui un déchirant éloge funèbre au logiciel et à la petite époque qu’il a marquée. Le journal retrace l’histoire de ce qui a commencé comme un « jukebox virtuel » permettant d’acheter des tounes à l’unité pour 99 cennes, et a signé son arrêt de mort en régurgitant dans la bouche de tous ses utilisateurs un album surprise de U2.

Radio-Canada, enfin, s’interroge sur les répercussions de la disparition d’iTunes sur les artistes d’ici. On y lit que, selon Solange Drouin de l’ADISQ : « Tout indique que la mort d’iTunes se traduira en une énième perte de revenus pour les musiciens ».

À quand la mort de Spotify pour laisser place aux antennes radio directement implantées dans le cerveau? Les paris sont ouverts.

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