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Itinéraire pour un pèlerinage hip-hop sur la côte est des États-Unis

Pour un road trip à thématique «gros beats» et «gros flow».

Par
Alexandre Demers
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URBANIA et Volkswagen s’unissent pour vous emmener sur l’autoroute historique du hip-hop.

Lorsque l’appel de l’aventure se fait entendre et que le portefeuille préfère éviter le prix des billets d’avion, il n’y a rien de plus grisant que de partir en road trip en bonne compagnie! Après tout, il y a tellement de villes et de lieux fascinants à notre portée qu’une bonne vieille tank à essence remplie à rebord peut nous permettre de visiter!

Il existe toutes sortes de périples pour les différents types de voyageurs qui ont envie de vivre une expérience hors du commun. Certains voyagent pour enrichir leurs connaissances sur une culture, d’autres par pur divertissement, pour déconnecter de la routine de manière ludique et décontractée. Certains font tout ça en même temps.

C’est notamment le cas des fans de hip-hop qui peuvent aller visiter une panoplie de lieux de pèlerinage uniques qui s’adonnent à être juste de l’autre côté de la frontière. Pour combler ce besoin chez les férus de rap de toutes sortes, on a mis sur pied un petit itinéraire de la côte est pour l’amateur de hip-hop qui sommeille (ou pas) à l’intérieur de chacun de nous (quitte à prendre soin d’y ajouter quelques détours pour les voyageurs assoiffés de kilométrage). Un parcours qui prend soin de partir du berceau de cette culture et longer la côte jusqu’aux frontières du dirty south. C’est un départ!

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1520 Sedgwick Avenue (Bronx, New York, NY)

Pour commencer par le commencement, quoi de plus sain qu’un retour aux sources. En fait, c’est dans cet édifice du Bronx que tout a véritablement commencé.

Lors d’une soirée festive organisée par une dénommée Cindy Campbell le 11 août 1973, une véritable onde de choc s’est propagée lorsque son frère, DJ Kool Herc, a pris place derrière les tables tournantes. Plutôt que de laisser jouer les morceaux de funk et de disco qui défilaient sur les vinyles, celui-ci s’est plutôt mis à isoler les drums breaks instrumentaux en maniant deux copies du même disque, créant ainsi une version contrôlée et allongée des parties qui faisaient danser tout le monde. Au même moment, un ami de Kool Herc, le MC Coke La Rock, faisait des shout-outs aux gens présents au party par le biais de rimes apposées par-dessus les breaks. À cet instant, les fondations du hip-hop étaient coulées!

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En 2007, les institutions officielles de la ville de New York ont reconnu l’importance de l’édifice résidentiel situé au 1520 Sedwick Avenue et ont officiellement baptisé l’endroit The Birthplace of Hip-Hop! Très clairement un must pour tout amateur de hip-hop qui rêve de marcher sur un terrain sacré!

Murale de Biggie (Brooklyn, New York, NY)

Avez-vous déjà vu la mythique vidéo de Notorious B.I.G. âgé de 17 ans qui détruit un autre rappeur dans un freestyle en pleine rue? C’est dans les rues de Bedford-Stuyvesant, un quartier de Brooklyn, que ça s’est passé!

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Originaire de ce coin-là, Christopher Wallace alias Biggie Smalls, a erré un peu partout dans ces rues et plus de vingt ans après sa mort, son empreinte est encore omniprésente. Présentée au public pour la première fois en 2015, cette murale s’impose sur le building à l’intersection de Bedford Avenue et Quincy Street. Des visiteurs d’un peu partout à travers le monde s’y rendent chaque jour pour rendre hommage à un des meilleurs emcees qui aura laissé une marque indélébile dans l’histoire du hip-hop en seulement quelques années. À voir de près!

Paul’s Boutique (Manhattan, New York, NY)

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Les vrais connaisseurs savent que Paul’s Boutique, situé au coin des rues Rivington et Ludlow dans le Lower East Side de Manhattan n’a jamais réellement existé. En fait, c’était une pure fabrication tout droit sortie de la tête de Mike D pour la conceptualisation du légendaire deuxième album des Beastie Boys.

Faisait suite à l’excellent Licensed to Ill, cet album s’est avéré une véritable révolution sonore dans l’univers hip-hop lorsqu’il est paru en 1989. Après s’être séparés du label Def Jam et de son producteur renommé Rick Rubin, les trois membres de la formation (Ad-Rock, Mike D et MCA) ont voulu explorer de nouveaux territoires en développant une proposition beaucoup plus profonde et artistique. Inspiré par les ingénieuses productions des Dust Brothers, le trio s’est isolé à Los Angeles et a concocté un album expérimental muni d’un haut niveau de sampling qui défiait toutes les préconceptions. 105 samples pour un seul album, du jamais vu pour l’époque! L’album Paul’s Boutique est aujourd’hui considéré comme un classique certifié du hip-hop. NON MAIS HEY.

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Même si l’intersection sur la pochette a été grandement transformée depuis la photo, l’endroit est toujours considéré comme un lieu de commémoration pour un grand nombre de fans qui veulent rendre hommage à l’un des albums les plus importants du genre (et par la bande, à MCA qui est décédé en 2012.) En 2014, une petite murale des trois membres a été érigée tout juste à côté de ce qui était le Lee’s Sportswear.

SOB’s (Manhattan, New York, NY)

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La ville de New York a connu son lot de salles légendaires. On n’a qu’à penser au Radio City Music Hall, le Apollo Theatre, le Carnegie Hall, le Max’s Kansas, le CBGB, et on en passe! Ceci étant dit, il n’y a aucune salle qui fait résonner le hip-hop comme peut le faire de SOB’s.

Situé dans le quartier SoHo, le SOB’s a facilité le bourgeonnement de plusieurs sphères culturelles. Initialement dédiée aux musiques latines comme la salsa ou le bossa nova, cette institution a graduellement élargi son offre jusqu’aux artistes R&B et hip-hop. C’est notamment sur les planches de cette salle que Kanye West, Erykah Badu, Common, OutKast et Drake ont fait leurs premières performances en sol new-yorkais. On commence tous quelque part et c’est généralement dans cette salle intimiste que le meilleur de la relève se produit! Encore aujourd’hui, le SOB’s est un lieu unique et se veut comme un rite de passage pour les jeunes artistes prometteurs qui feront courir les foules de demain. Il ne suffit que de garder un œil sur le calendrier de la salle pour être en mesure d’attraper le prochain artiste qui fera exploser les playlists de Spotify.

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West Philly (Philadelphie, PA)

Il n’y a pas que Rocky Balboa qui a la fierté de Philly tatouée sur le cœur! Au niveau de la culture hip-hop, on peut penser aux artistes Beanie Sigel, Jedi Mind Tricks, Freeway ou, plus récemment, Meek Mill. C’est cependant le groupe The Roots qui est le plus emblématique de la ville de l’amour fraternel!

En allant faire un tour dans West Philly, on peut s’imprégner de toute l’énergie brute qui a inspiré la formation de jazz-rap aux racines organiques. On peut faire le tour de la High School for the Creative & Performing Arts, l’école où le drummer Questlove a fait la rencontre du rappeur Black Thought, et, situé à quelques rues de là, aller contempler la murale officiellement dédiée au groupe. Inaugurée en 2013, cette magnifique œuvre publique se veut un signe de reconnaissance de l’héritage du groupe qui a lancé les albums classiques comme Things Fall Apart (1999) et Phrenology (2002).

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En plus de tout ça, si vous planifiez vos affaires en avance, vous pouvez coordonner votre arrivée sur les lieux avec l’évènement The Roots Picnic qui a lieu chaque année en début d’été dans le coin de Penn’s Landing. C’est un festival d’une journée qui centre son offre autour de gros noms du R&B et du hip-hop. Pas obligé de spécifier que, effectivement, The Roots est pas mal toujours sur place!

Dilla’s Delights (Detroit, MI)

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James Dewitt Yancey, mieux connu sous son alias J Dilla ou encore Jay Dee, fait partie des beatmakers les plus novateurs et influents que le hip-hop ait connu dans toute son histoire. Armé d’un MPC3000, il a révolutionné la manière de sampler et de construire des productions de ses premiers pas au sein de la formation underground Slum Village dans les années 1990 jusqu’à son ultime projet solo Donuts, sorti quelques jours avant son décès en 2006.

Pour honorer sa mémoire, son oncle Herm a ouvert un donut shop au centre-ville de Detroit en guise de shoutout à la pâtisserie préférée de son neveu prodige. En plus de pouvoir y déguster des savoureux beignes faits à la main avec des ingrédients naturels, on peut y entendre la musique de Dilla en trame de fond! Et puisque c’est la famille de Jay Dee que Herm avait d’abord en tête lorsqu’il a nommé son commerce Dilla’s Delights, ce sont habituellement les deux filles de Dilla qui servent les beignes derrière le comptoir. Une manière assez unique de rendre hommage à un des beatmakers les plus audacieux et originaux de tous les temps!

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Pour visiter les lieux les plus mythiques de l’histoire du hip-hop, allez-y donc en Jetta.